lundi 10 avril 2017

Qu’il ne se fasse pas de soucis, çà c’est sûr, il ne plait pas à tout le monde, loin de là c’est logique et il n’en prend pas le chemin !

François Fillon : "Je ne vous demande pas de m'aimer"

Porte de Versailles, le candidat a tenté de s'effacer derrière sa vision de la France. Comme si sa stature abîmée pouvait encore être sauvée par son projet.

C'est une forme de superstition. Organiser deux semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle un grand rassemblement porte de Versailles, à Paris, ne peut être dénué de sens, de symbole aux yeux de François Fillon. C'est là que, deux jours avant le second tour de la primaire de la droite, le candidat Fillon avait loué la liberté et le patriotisme. Devant 9 000 personnes, les fillonistes avaient saisi leur victoire à venir. Le lieu est chargé d'espoir.
Alors que les sondages le donnent au coude à coude avec Jean-Luc Mélenchon, voire derrière, le candidat Les Républicains vient chercher un énième nouveau souffle. Il espère démontrer une fois de plus, comme le dit Jean-Pierre Raffarin, « son goût et son aptitude pour les arrivées au finish ». C'est également de cette salle qu'il souhaite donner le coup d'envoi de sa tournée des grandes villes dans la dernière ligne droite avant le premier tour, le 23 avril. C'est de là surtout qu'il pensait adresser aux électeurs un message de rassemblement en faisant se succéder à la tribune les grandes figures du parti, de Valérie Pécresse à Gérard Larcher, en passant par Nathalie Kosciusko-Morizet, Luc Chatel, Bruno Retailleau et François Baroin, dernier à prendre la parole avant le candidat.
Mais Fillon n'est pas encore monté sur scène que déjà on observe une entaille dans la belle unité affichée. Deux grands absents : Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Alors que l'un et l'autre se sont fendus de messages de soutien quelques jours auparavant, certains s'étonnent que les deux anciens candidats n'aient pas reçu de carton d'invitation. Mais peu importe, cela n'aura pas suffi à décourager les milliers de militants venus soutenir leur candidat ce dimanche 9 avril.

Contre « le discours pénitentiel »

Devant 20 000 personnes, selon les organisateurs, Fillon a livré un discours dont les grandes lignes rappellent celui prononcé le 25 novembre dernier. Après avoir décliné ses avantages, nombreux à ses yeux (projet « plus précis et puissant que tous les autres », équipe « rassemblant les talents et les compétences », « majorité parlementaire cohérente »), l'ancien Premier ministre s'est effacé pour brosser le portrait d'une France conquérante, tournée vers l'avenir et fondée sur un principe, le seul qui permet « d'aller de l'avant » : « la fierté française ».
C'est son pari depuis que les affaires ont bouleversé la campagne et sa candidature : faire oublier sa personne, ses erreurs, et concentrer son discours sur sa vision de la France. « La France est plus grande que mes erreurs », disait-il un mois plus tôt en guise de mea culpa. Ce 9 avril porte de Versailles, c'est finalement cette formule qu'il tente d'illustrer.

« Connaissance de soi »

Pour la première fois de la campagne, Fillon se lance dans une ode à la culture nationale, déterminé à prendre le contre-pied de son rival Emmanuel Macron. « Je propose l'appropriation de la culture française », clame-t-il, et la foule applaudit des deux mains. Citant le projet de Charles Péguy d'une culture « incorporée dans chaque citoyen français », scandant que la Culture avec un C majuscule est « l'air que nous respirons », évoquant pèle-mêle Pascal, Voltaire, Claudel, Poussin et Manet, mus par la « certitude de parachever le monde en y mettant de la raison, de la justice, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité », Fillon, lui qu'on entend si peu, si rarement évoquer sa propre culture, semble enfin décidé à donner un peu de souffle à son projet parfois jugé trop tourné vers les questions économiques. Et le public paraît réceptif. Les cris et les applaudissements fusent.

Liberté et autorité

Mais il est temps, déjà, de clore ce chapitre. Est-ce par crainte de dérouter ou par envie d'être exhaustif à quinze jours du scrutin ? Pas question de consacrer l'intégralité du discours à la culture. Sans doute aussi parce qu'il considère que son projet économique est solide, Fillon ne peut s'empêcher de le détailler encore et encore… Et lui donne toujours le même objectif : « Propulser la France en tête ! » Pour y parvenir, le candidat désigne deux conditions, déjà martelées : la liberté et l'autorité. Liberté pour les travailleurs, auto-entrepreneurs, chercheurs, agriculteurs et autorité imposée à tous ceux qui ébranlent le vivre-ensemble.

Souverainiste

Cette autorité, Fillon semble également prêt à l'appliquer à l'Europe, « une Europe qui protège ses habitants en défendant ses frontières ». « Je suis un souverainiste qui milite pour une Europe souveraine », affirme-t-il à la tribune. Lors de ses déplacements, Fillon a souvent entendu ses électeurs lui dire que s'il n'était pas présent au second tour, leurs votes iraient à Marine Le Pen. Il en a aussi croisé d'autres qui n'ont pas attendu les résultats du premier tour pour lorgner le FN. Sans doute son discours sur l'Europe s'adresse-t-il à eux, souvent eurosceptiques, comme ces agriculteurs croisés dans le Pays basque et qui se sont décrits « étouffés par les normes européennes ». À tous ceux-là, Fillon adresse ce message : « Je ne suis pas un idéologue, je suis seulement un patriote. » Mais son amour de la France suffira-t-il à faire oublier les affaires qui le talonnent ?
En guise d'encouragement aux électeurs parfois déboussolés, Fillon lance : « Je ne vous demande pas de m'aimer, je vous demande de me soutenir, il ne s'agit pas de choisir un copain, il s'agit de choisir un président et, à travers lui, le destin que nous voulons offrir à la France. » Mais peut-on dissocier le destin de la France de celui qui la dirige ?
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A part ses fans gogos (peut être masochistes) qu’il a réussi à enfumer de sa caste de nantis, il ne s’est pas mis au niveau des français lambda et des classes moyennes qui composent la majorité des électeurs, qu’il veut étriller et pressurer par son programme libéral beaucoup trop rigide en noircissant un tableau déjà sombre !

Et il y a ses affaires lamentables dont il n’arrive pas à se dépêtrer, par une défense médiocre, et ses mensonges par omission et zones d’ombres, son arrogance et son égo étouffant, ce « Mr » se disant le meilleur pour sauver la France sans compter bien sûr, sa façon de donner des leçons de probité ou autres qu’il n’applique pas à lui-même et ce gout immodéré pour l’argent roi et le luxe, il en arrive même à être dépassé par le candidat de la France insoumise !

Digne coéquipier de son ex patron N.SARKOZY qui le soutien, qu’on arrive à reconnaître à travers lui par les mêmes méthodes et attitudes de faux messie, plus on s’avance dans cette campagne électorale désespérante, il est vrai qu’ils ont gouverné ensemble pendant 5 ans, çà laisse des traces les traîneurs de casseroles qui s’assemble se ressemble !

On comprend pourquoi certains français ne veulent plus aller voter, si c’est pour retrouver les mêmes, et d’autres qui se tournent vers les extrêmes, il y a pourtant un autre choix, faut-il que les français fassent preuve de bon sens et d’un peu de courage car sans beaucoup de risque pour vraiment le changement qu’ils attendent (en principe…car c’est eux qui le demandent ?!)


Jdeclef 10/04/2017 09h25 LP

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