Présidentielle : les questions posées par un scrutin pas
comme les autres
Quel que soit le résultat, la carte politique de la France
sera profondément bouleversée ce soir. Et de nouveaux enjeux vont surgir des
urnes.
Chaque
élection nationale est l'occasion de redessiner la carte politique de la France.
Autrefois partagé en deux (droite-gauche), l'Hexagone a vu, il y a une
vingtaine d'années, l'inexorable montée du tripartisme avec les scores
électoraux du Front
national. Depuis deux ans, c'est la
solidité des partis traditionnels qui est en cause. Leur affaiblissement sera scruté
et analysé dès lundi matin.
L'influence
sur les électeurs de l'attentat de jeudi soir
Karim
Cheurfi, 39 ans, ouvre
le feu jeudi vers 21 heures sur des forces de l'ordre en faction
avenue des Champs-Élysées. Il est immédiatement abattu par
des policiers. Quel impact cet acte terroriste aura-t-il sur des électeurs
traumatisés par les événements de Nice, du Bataclan, ou l'assassinat des
journalistes de Charlie Hebdo
et du prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray ?
Détenu
depuis 2001, Cheurfi a été condamné en 2005 à quinze ans de prison
ferme par la cour d'assises de Créteil
pour avoir tenté de tuer un élève gardien de la paix portant un brassard
« police » et le frère de celui-ci. Il est libéré au bout de dix ans.
En 2014, Karim Cheurfi est de nouveau condamné, cette fois pour vol aggravé, à
quatre ans de détention, dont deux avec sursis et mise à l'épreuve. Il
bénéficie de mesures probatoires. En 2015, il est remis en liberté. Une
polémique a immédiatement éclaté concernant la question de savoir s'il était
normal qu'il se trouve encore en liberté. Celle-ci peut-elle inciter des
électeurs à changer leur vote ?
Les
électeurs indécis vont-ils se mobiliser ?
À
moins de 48 heures de l'ouverture des bureaux de vote, les instituts
de sondage recensaient encore 30 %
d'électeurs hésitants, indécis, non certains de leur choix.
Ceux-ci vont-ils grossir les rangs de l'abstention ? Répartir leur vote au
prorata du poids annoncé des candidats comme c'est le cas à chaque présidentielle ?
Ou, au contraire, se porter massivement sur l'un des onze hommes et femmes
politiques engagés dans l'élection au risque de faire mentir les
sondeurs ?
Emmanuel Macron
va-t-il bouleverser le traditionnel équilibre politique ?
Jusqu'à
cette élection, pour avoir une chance d'accéder à l'Élysée, il fallait avoir un
parti à son service, être un vieux routier de la politique, connu par toutes
les couches de la population et être déjà passé par de nombreuses élections
locales. Emmanuel Macron ne coche aucune de ces cases. Ministre pendant moins
de deux ans, il affronte son premier scrutin au suffrage universel et a créé il
y a moins d'un an un rassemblement qui n'emprunte guère ses caractéristiques
aux partis politiques. Pas encore quadragénaire, il serait le plus jeune
président de la Ve République. S'il devait être qualifié pour le second tour,
il redistribuerait toutes les cartes de la science politique traditionnelle.
Les
primaires n'auront-elles servi à rien ?
À
l'automne dernier, les élections primaires étaient présentées par le Parti socialiste
et Les Républicains comme un moyen moderne et avantageux de choisir un candidat.
Désigné par une poignée de millions d'électeurs, cet homme ou cette femme
bénéficierait d'un avantage concurrentiel certain qui lui permettrait de se
détacher des autres prétendants à la magistrature suprême. Six mois plus tard,
les thuriféraires des primaires doivent déchanter. Benoît Hamon est
irrémédiablement décroché de la course au second tour tandis que François
Fillon a perdu (l'affaire Penelope n'y est pas pour rien !) son avance
dans les sondages. Les primaires ont-elles montré leurs failles ? Ont-elles
déjà vécu ? Le vote des 5 millions de sympathisants de la droite
et du centre sera-t-il amplifié par celui des 47 millions de Français
inscrits sur les listes électorales ?
Les
sondages se sont-ils trompés ?
Depuis
une petite semaine, Ipsos, OpinionWay, Kantar TNS, BVA, Ifop et Odoxa annoncent
le même second tour : Emmanuel Macron est crédité de 23,5 à 25 % des
voix et Marine Le Pen de 20 à 22 %. Derrière eux, François
Fillon navigue aux alentours de 20 % et Jean-Luc Mélenchon un peu en
dessous de ces 20 %. Les sociétés spécialisées dans l'analyse du big data,
des réseaux sociaux et des mots clefs sur Google pronostiquent
un autre quarté. Pour ces data scientists, Marine
Le Pen caracole en tête et François Fillon obtient de justesse sa qualification
pour le second tour. Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon se disputent la
troisième marche du podium. L'irruption de ces nouveaux outils d'analyse de
l'opinion et leur éventuelle supériorité sur les traditionnels sondeurs sera
lourde de sens pour les prochaines élections...---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Car il faut être logique pour une fois si on se base sur des sondages pernicieux qui ont troublé pas mal d’électeurs :
Les médias ont semé le doute et la peur du catastrophisme par les éventuels changements qui pourraient se produire :
Par la crainte des extrêmes qui veulent tout bousculer en renversant la table et notamment la sortie de l’Europe et l’abandon de l’euro (exemple la France insoumise de Melenchon et le FN de M.LE PEN ) mais les français mécontents bien sûr n’iront pas jusqu’au bout de leur colère, malgré que la situation de la France mauvaise !
Car ils sont conservateurs et versatiles mais peut-être pas assez aventureux !
Donc ils peuvent voter pour la clique sarkoziste/fillioniste et reprendre hélas les mêmes sans changement avec une bonne dose de rigueur drastique en plus!
Ou tenter le nouveau de la jeunesse du rassemblement de MACRON mais faut-il qu’ils en aient le courage pourtant avec peu de risques ?!
Ce 1er tour est d’une importance capitale, il faut qu’ils s’en rendent compte avant qu’il ne soit trop tard, espérons qu’ils feront preuve de bon sens c’est tout !
Car si l’on pense par exemple : que si M.LE PEN est opposée à l’un des deux c’est la victoire pour le gagnant et on rejoue 2002 !
Et si le FN est éliminé les mêmes deux restants eux feront le destin de France et donc l’hypothèse MACRON contre FILLON est vraiment possible la galère ou le renouveau que pourtant les français réclament depuis des décennies, il faut savoir ce que l’on veut !
Jdeclef 13/04/2017 17h25
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