lundi 24 avril 2017

C'était couru d’avance, pas vraiment une surprise avec les sondages et medias qui l'a donnait en tête dès le début !

Présidentielle : Marine Le Pen, une performance en demi-teinte

VIDÉOS. La candidate du FN a gagné son pari : se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Malgré un score record, elle manque la première place.

Avec 21,43 % des voix (résultat du ministère de l'Intérieur après le dépouillement de 97 % des inscrits reçus), derrière Emmanuel Macron, elle gravit une nouvelle marche. Après les 6,4 millions de voix recueillies en 2012 (17,9 %), elle atteint aujourd'hui 7,7 millions de voix, un record. Dans un discours succinct, Marine Le Pen a d'ailleurs qualifié ce résultat d'« historique ». « Notre candidate est au second tour, on ne peut qu'être ravis. Peu importe le score », expliquait un militant croisé après l'annonce des résultats.

acron ? « L'adversaire idéal »

Autre motif de satisfaction : elle jouera sa finale contre celui qu'elle a choisi, son « adversaire idéal » selon ses propres termes. « On est contents d'avoir la patriote contre le mondialiste ! » se réjouit Philippe Murer, assistant de la candidate frontiste au Parlement européen et conseiller économique. De son côté, Emmanuel Macron a déclaré qu'il serait « le président des patriotes face aux nationalistes ». Le plan de bataille du FN pour discréditer Macron est clair : le faire passer pour « l'héritier de François Hollande » pour récupérer les voix de droite et « le candidat des multinationales » pour récupérer celles de Jean-Luc Mélenchon. Après l'annonce des résultats, les lieutenants frontistes juraient qu'il existait des réserves de voix qui porteraient Marine Le Pen à l'Élysée. « Hamon s'est fait siffler ses électeurs par Macron. L'électorat de Mélenchon en a aussi ras le bol de Macron », déclarait le député Gilbert Collard face à une nuée de caméras. Pourtant, contrairement à Emmanuel Macron, la candidate frontiste semble ne pas bénéficier d'autant de réserves que cela chez les grands candidats, selon les politistes.
Pour David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, le réservoir de voix est ailleurs : « Il est partout, je pense que les 55 % de non à la Constitution européenne peuvent se reformer dans le cadre d'un front patriote », explique-t-il en mangeant un Dragibus. Le maire de Fréjus veut transformer ce second tour en « référendum contre la mondialisation » qui « ruine notre pays ».

Le FN n'est plus le premier parti de France

Malgré ces motifs de satisfaction évidents, ce résultat est loin d'être un triomphe pour la patronne du FN. Ce soir, Marine Le Pen manque l'occasion de réaliser une percée historique. Annoncée depuis deux ans en tête du premier tour par les sondages, elle ne termine qu'à la deuxième place. Alors qu'elle était donnée à près de 28 % des intentions de vote en février, elle a donc perdu environ 6 points depuis. Surtout, elle régresserait (au niveau du pourcentage) par rapport aux élections précédentes. Elle obtient un score inférieur à ceux réalisés par son parti lors des dernières régionales, et ce, de près de 6 points (27,73 % en 2015). À l'époque, un électorat hostile au FN s'était mobilisé pour lui faire barrage au second tour. Résultat : le FN n'est plus « le premier parti de France ».
« On s'attendait à mieux. Après, les sondages, ça reste des sondages. On passe quand même au second tour. Macron, c'est comme un soufflé au fromage. Il est rempli de vide. C'est surprenant qu'autant de Français votent pour lui », estimait un militant croisé dans la salle municipale François-Mitterrand.
Marine Le Pen n'a pas fait aussi fort qu'annoncé, c'est en partie à cause d'une campagne difficile. Dans ses discours, la candidate a navigué entre la ligne nationale républicaine incarnée par Florian Philippot et celle, issue des catholiques traditionalistes, qui réclame l'union des droites. Plus cogneuse que coureuse, la candidate frontiste s'est essoufflée dans la dernière ligne droite, par excès de confiance, par un « manque de forme physique », selon ses proches, qui a notamment provoqué cette « gaffe » politique sur le Vél » d'Hiv, ou ses propos très durs à l'égard de sa nièce, mais surtout par son incapacité à incarner la fonction. « Le nationalisme a quelque chose de sentimental. À part lors de son discours de Fréjus qui était très charpenté, Marine Le Pen n'a jamais parlé d'une certaine idée de la France. Elle se contente de dire je  », observe l'historien et politiste Nicolas Lebourg. À tel point qu'en fin de campagne les sondages n'excluaient pas une élimination dès le premier tour. À ce titre, ce résultat est un soulagement pour Marine Le Pen.

Pas un scénario idéal

On est donc loin du scénario idéal qu'elle avait imaginé : terminer largement en tête du premier tour pour entraîner une dynamique propice aux ralliements, et donc à la victoire. Dans son discours, la patronne du FN a « lancé un appel à tous les patriotes, d'où qu'ils viennent, à (les) rejoindre » et à « sortir des querelles périmées », car il en va de « la survie de la France », selon elle. Mais si les résultats ont entraîné une nuée de ralliements pour Emmanuel Macron, notamment celui de François Fillon, pour l'instant, personne n'a rejoint Marine Le Pen. Or, sans ralliement, elle aura bien du mal à faire entrer 60 députés à l'Assemblée, comme elle l'avait prévu. Cependant, Marine Le Pen repart au combat : son prochain grand meeting est prévu à Nice ce jeudi avant une réunion publique à Villepinte pour le traditionnel 1er mai.
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Les sondages qui ont influencé beaucoup de français, ne se sont pas trompés !

On rejouera le syndrome de 2002 (comme avec son père, il y a 15 ans) car les français ont toujours peur des extrêmes et notamment du FN, même si les scores sont à la hausse, ils ne le mettront pas au pouvoir !

Un parti qui lui résiste pour les protestataires à la différence des grands partis LR/PS trop vu qui se partageaient le pouvoir en alternance en très mauvaise posture, mais ce FN qui est vilipendé par les médias sondages et tous les autres partis même à l’étranger, car l’extrême droite fait toujours peur aux bien-pensant partisan du politiquement correct hypocrite !

Et surtout qui fausse ce type d’élections à deux tours en diminuant le choix des électeurs au final « par le tout sauf FN » !


Jdeclef 24/04/2017 10h43

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