lundi 24 avril 2017

F.FILLON a été piégé par son orgueil et ses affaires, mais il n’est pas le seul chez LR !

Présidentielle : l'insondable monsieur Fillon

VIDÉOS. Avec environ 20 % des suffrages, le candidat Les Républicains, inattendu vainqueur de la primaire, ne s'est pas relevé d'une campagne chaotique.


Il avait réussi l'inconcevable à la primaire. Il n'a pas réitéré l'exploit à la présidentielle. Il voulait pourtant y croire. Même au plus fort de l'affaire Penelope, ce scandale au nom de roman mythologique, même après avoir enduré les casseroles, les œufs, la farine, la colère, François Fillon ne cessait jamais de soutenir à ses troupes, aux journalistes : « Je vais gagner. » Dimanche 23 avril, François Fillon obtient près de 20 % des suffrages, le candidat de la droite est éliminé de la présidentielle au profit de Marine Le Pen (21,43 %) et d'Emmanuel Macron (23,86 %). Qui est cet homme réputé « insondable » et qui s'est accroché contre vents et marées ?
Janvier 2017. Doucement, la porte de son nouveau bureau, au 5e étage du QG fraîchement loué rue Firmin-Gillot (Paris 15e), s'entrouvre. La silhouette de François Fillon se détache de l'embrasure. Sur son visage, ce petit sourire en coin, ce sourire canaille qui caractérise le Fillon privé, qui réapparaît dès que les caméras s'éloignent. Poignée de main cordiale, invitation à s'installer où bon nous semble dans cette grande pièce un peu froide, et ce timbre de voix grave, enveloppant, qui invite à la conversation. Quelques mots échangés sur ses nombreuses photos – de paysage essentiellement – prises le week-end avec son appareil dernier cri, accrochées sur trois des quatre murs de son bureau. Puis la discussion s'engage, sautille d'un sujet à l'autre. Fillon rit, se laisse photographier, plaisante sur ses efforts pour se tenir droit. Détendu, presque détaché. Pourquoi ne le serait-il pas ?

Illisible, imprévisible

Nous sommes le mardi 24 janvier, l'après-midi touche à sa fin. Le Canard enchaîné et son lot de révélations sur les emplois – soupçonnés d'être fictifs – d'attachée parlementaire et de conseillère littéraire à la Revue des deux mondes de Penelope Fillon s'acheminent vers les rédactions. Nous n'en savons encore rien, mais François Fillon, dont les plus proches ont été prévenus quatre jours plus tôt, sait tout.
Sa garde rapprochée nous a d'ailleurs précédés dans son bureau pour une première et brève réunion de crise. Les premiers éléments de langage ont été ciselés. Dans de pareilles circonstances, n'importe quel responsable politique aurait annulé, sans sourciller, toute rencontre avec un journaliste. Pas lui. Devant nous, il badine. Après quarante minutes d'entretien, l'une de ses collaboratrices toque, passe la tête, fait signe qu'on (son équipe stratégique, dont les téléphones ont déjà commencé à chauffer) l'attend. « Eh ben, ils attendront ! » rétorque Fillon. La porte se referme. Nous lui proposons de nous éclipser, il rassure : « C'est bon, ils peuvent patienter. »
Ce mardi 24 janvier, c'est peu dire que François Fillon ne laisse rien paraître des tourments qui pourtant doivent l'agiter. N'a-t-il pas conscience, à ce moment précis, de l'ampleur que va prendre l'affaire ? Maîtrise-t-il à merveille l'art de la dissimulation ? Ou est-ce son « sang-froid britannique, son côté arbitre de ligne de Wimbledon », dixit son ami Jean de Boishue ? Étrange... Étrange M. Fillon, illisible, imprévisible.

« Mister Nobody »

Après tout, qui connaît François Fillon ? Il faut dire que l'homme découragerait même les plus téméraires. « Il paraît que vous allez faire un portrait de moi ? nous lance-t-il lors de notre première entrevue, le 16 janvier. Ce n'est pas la peine qu'on parle de moi, parce que je n'ai rien à vous dire. »
Jusqu'à présent, seuls deux auteurs ont relevé le défi. Le premier, Jean de Boishue, raconte dans Anti-secrets les années Matignon et esquisse pour la première fois les contours de l'homme Fillon. La seconde, l'ancienne journaliste Christine Kelly, retrace dans François Fillon. Les coulisses d'une ascension l'enfance turbulente de l'aîné des quatre fils d'une professeur d'histoire et d'un notaire sarthois, les études mouvementées chez les jésuites, la rencontre avec la Galloise et « austenienne » Penelope, les premiers pas en politique sous la tutelle de l'anti-chiraquien Joël Le Theule...
Plusieurs fois ministre sous-estimé de Jacques Chirac, Premier ministre malmené de Nicolas Sarkozy avant de devenir son adversaire acharné, protégé, donc, de Joël Le Theule, compagnon de route enthousiaste de Philippe Séguin, député, sénateur, Fillon a pourtant le parcours et le potentiel d'un (bon) personnage de roman. Mais rien. Ou si peu. Comme si personne n'avait envie de dérouler cette pelote, comme si, des années durant, on avait contemplé François Fillon sans déceler en lui les aspérités nécessaires au récit. Il se tient là, presque invisible. Quand on balaie du regard le paysage politique de ces trente dernières années, les yeux ne s'arrêtent pas sur cette silhouette un brin voûtée, sur ces sourcils ombrageux. On repère immédiatement le vibrionnant Sarkozy, on consacre quatre livres la même année à la décoiffante NKM, mais on surnomme cruellement Fillon « Mister Nobody ». Si Henry James l'avait connu, il l'aurait sans doute comparé à un « motif dans le tapis ». Un détail auquel on ne prête pas attention. À tort, bien sûr, puisque le motif se révèle essentiel à la compréhension générale de l'œuvre.
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Il était à bonne école, car qui s’assemble se ressemble après avoir été le 1er ministre de N.SARKOZY qui lui aussi a subi cette même déconvenue, mais sanctionné par les électeurs de droite à la primaire LR et donc qui n’a pu se présenter !

Primaires : idées de N.SARKOZY en son temps (çà peu faire sourire) qui se sont retournées contre eux car les français s’en sont servi pour éliminer des ex élus qui ne plaisaient plus, car pas nets, jusqu’à même dans la campagne pour F. FILLON qui soit disant devait enfoncer une porte, jusqu’à oublier de désigner un éventuel remplaçant fiable en cas de problème grave, ce qui s’est produit (avec des affaires douteuses que les français ne supportent plus !)

Après E.MACRON que ces beaux messieurs LR raillaient avec condescendance cet électron libre qui s’est insérer rapidement comme un caillou plus que gênant dans la chaussure de FILLON au début sans se méfier de cette nouvelle bombe à retardement qui vient de leur péter à la figure !

Car dans l’équation, ils avaient oublié un variable important les français qui voulaient du changement depuis longtemps et avaient une aversion grandissante de ces vieux politiciens usés et ces partis et d’une politique sclérosée !

A force de se moquer des français, on récolte les fruits du mécontentement !

Ces mêmes français lambda qui ont tenté leur chance pour le changement et la jeunesse et renvoyé certains de ces vieux politiciens à la retraite anticipée indirectement pour essayer de rénover cette classe politique obsolète !

Vivement le 07 mai qu’on en finisse !


Jdeclef 24/04/2017 10h14 LP

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