Présidentielle : la primaire, machine à perdre
Portés par un élan "citoyen", les vainqueurs de la
primaire, à gauche comme à droite, devaient marcher vers la victoire. C'est
l'inverse qui s'est produit.
Le
peuple peut-il se tromper ? Les deux vainqueurs des primaires, François Fillon et Benoît Hamon, étaient sûrs
que non. Quand on est porté, comme le candidat de la droite et du centre, par
plus de deux millions de voix, on se sent invulnérable ; quand on vainc,
comme Benoît Hamon, des ténors comme Manuel Valls, Premier
ministre sortant, ou Arnaud
Montebourg, on se sent sans doute pousser des ailes. Le résultat du premier
tour de la présidentielle montre qu'il n'en est rien. On peut être porté par
des millions de voix de son camp et échouer lamentablement. C'est l'effet pervers de la primaire : elle rend son vainqueur
tellement sûr de son fait qu'il trace son chemin, sourd aux critiques. Le
résultat est cruel : la droite traditionnelle est éliminée dès le premier
tour de la présidentielle, fait sans précédent, et le PS réalise son score le plus piteux
depuis Gaston Defferre en 1969 (5,01 %).Évidemment, la primaire n'est pas seule en cause. Benoît Hamon a été concurrencé, sur sa gauche, par Jean-Luc Mélenchon, dont le talent a séduit bon nombre d'électeurs de gauche, et, sur sa droite, par Emmanuel Macron, aspirateur à socialistes réformistes. Mais Hamon, incapable de se défaire de ses réflexes d'apparatchik, n'a pas su faire les gestes vers les autres sensibilités qui cohabitent à Solférino. L'ex-patron des MJS a gagné sur une ligne très à gauche, il n'a pas voulu en dévier une fois la victoire en poche, sûr que l'ensemble du PS allait se ranger comme un seul homme derrière sa flamberge. Sûr de sa légitimité populaire, Benoît Hamon est resté campé sur ses positions.
L'aile droite, celle des vallsistes, voire des hollandais, a attendu des gestes d'ouverture qui ne sont pas venus. Benoît Hamon et ses soutiens, rompus aux batailles d'appareil, ont court-circuité les instances du PS pour organiser eux-mêmes la campagne de leur champion. On voit le résultat. Hamon a fait sa campagne en solo, ou presque. Seuls quelques ténors, comme Aurélie Filippetti ou Martine Aubry, ont fourni quelques efforts pour le soutenir. Insuffisant.
On
ne désigne pas comme champion un battu
Le cas est un peu différent avec François Fillon. Le champion de
la droite et du centre doit évidemment une grande part de sa défaite aux
affaires, celle du Penelopegate et des costumes. Mais la mécanique de
la primaire, gagnée haut la main par le Sarthois, a agi de même. Le député de
Paris l'a répété et répété : il avait l'onction populaire, autant de
Français ne pouvaient se tromper. L'ex-Premier ministre, un peu à la manière de
Benoît Hamon, s'est donc accroché à sa victoire. L'onction populaire, en
l'occurrence, valait absolution. Un plan B ? Vous n'y pensez pas. D'ailleurs,
qui aurait pu l'incarner ? Alain Juppé ? Impossible : on ne
désigne pas comme champion le battu. D'ailleurs, l'orgueilleux Juppé ne le
souhaitait pas, puisque les Français ne voulaient pas de lui. Un autre
alors ? Baroin, Wauquiez, Bertrand ? Impossible : aucun ne peut
s'imposer, car aucun n'a eu le temps de s'imposer.En 2009, Arnaud Montebourg avait passé des mois à convaincre Martine Aubry d'organiser une primaire à gauche. Certes, en réunissant 17 % des suffrages, Montebourg avait décroché un poste de ministre du Redressement productif grâce auquel il n'avait cessé d'enquiquiner François Hollande. Mais, au moins, ce même Hollande avait accédé à l'Élysée après sa victoire à la primaire... 2017, l'acte de décès de la primaire ?
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Les français ont commencé avec ces primaires destructrices à la française par un premier élagage dans les rangs des grands partis SARKOZY à droite et VALLS à gauche avec la cerise sur le gâteau le président HOLLANDE pleutre qui ne se représente pas !
Les rescapés n’ont rien compris sur la déception des français grandissante, aux primaires F.FILLON s’est fait exploser par ses affaires et n’avait pas de remplaçant avec le fameux plan n° 2 n’a pas marché tant la droite croyait enfoncer une porte ouverte avec arrogance et dispersée s’est divisée pour sa perte !
A gauche, même cas de figure avec un HAMON qui après avoir gagné la primaire PS a cru au Père Noel en oubliant qu’il était un frondeur qui a semé le trouble au PS et au gouvernement quand il y était, avec en plus un programme totalement utopique !
Parallèlement à cela les français depuis des décennies en avait marre de ses vieux partis et leurs vieux politiciens pas nets ex élus sans idées ou programmes innovant qui à force de tirer sur la corde en leurrant nos concitoyens a cassée et de ce fait les électeurs ont voulu enfin changer, çà c’est un événement bien qu’attendu remarquable !
Jdeclef 24/04/2017 09h25 LP
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