vendredi 28 avril 2017

Illusionniste ou aboyeur de foire qui vendrait tout et n'importe quoi pour gagner ou ce faire voir?!

Mélenchon, les derniers feux d'un illusionniste

VIDÉOS. Le candidat insoumis n'est finalement pas parvenu à se hisser au second tour de l'élection présidentielle, mais il a réussi son pari : écraser le PS.

Il y croyait dur comme fer. En témoigne son aigreur lors de sa prise de parole devant ses partisans, dimanche soir, aux alentours de 22 heures. Alors que le Front national tambourine à la porte de l'Elysée, Jean-Luc Mélenchon refuse de l'évoquer. Pour le quatrième homme de ce premier tour, crédité de 19,6 % des suffrages, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, même combat ! Ou plutôt, même système. "Médiacrates et oligarques jubilent. Rien n'est si beau pour eux qu'un second tour entre deux candidats qui veulent approuver et prolonger, les deux, les institutions actuelles (...)", lance le sexagénaire aux cheveux gris en guise d'étrange introduction. Le même homme qui, en 2002, fustigeait le "sectarisme de l'extrême gauche" et appelait à voter Jacques Chirac, quitte à se ganter les mains et à se pincer le nez. Oui, Mélenchon y croyait dur comme fer, au point même de mettre en doute les estimations et sa non-qualification, préférant attendre les résultats officiels du ministère de l'Intérieur, à minuit. Voilà donc le dernier coup d'éclat - mais, de loin, le moins brillant - de cette campagne qui fut pour lui la plus belle.
Certes, il n'est finalement pas parvenu à se hisser au second tour de l'élection présidentielle, mais Jean-Luc Mélenchon a rempli l'objectif qu'il s'était fixé en février 2016, lorsqu'il s'est lancé, seul dans son coin, au nez et à la barbe du PCF, dans la course à l'Elysée : écraser le candidat d'un Parti socialiste dont il souhaite depuis longtemps l'éclatement. L'Histoire lui aura donc donné raison d'avoir claqué la porte du PS en 2008 pour tenter de prendre la tête de la gauche. Et raison de s'être extirpé du cadre des partis traditionnels en créant son mouvement, La France insoumise, pour conquérir les abstentionnistes et les dégoûtés de la politique. Qu'il est loin, le temps où l'eurodéputé souhaitait rassembler le peuple de gauche... En 2017, Jean-Luc Mélenchon, inspiré notamment par les écrits de la philosophe Chantal Mouffe, dont il a repris les mots, voulait rassembler le "peuple" tout court - les "gens", comme il aime le répéter - contre l'"oligarchie" politique et financière
Cette aventure non partisane, populiste, centrée sur une seule et unique figure politique césariste, a donc davantage convaincu les électeurs que la campagne du Parti socialiste. Benoît Hamon, porteur pourtant d'une ligne idéologique proche de celle de Mélenchon sur certains thèmes - le renouvellement démocratique, la transition écologique, la sauvegarde du service public -, a souffert de la désaffection générale envers les partis politiques classiques dits "de gouvernement". Et a porté le bilan de François Hollande, que beaucoup de cadres du PS remettaient au centre du débat en demandant à leur candidat de chanter les louanges du quinquennat. "Personne ne comprenait très bien quelle était notre véritable offre [politique] dans cette élection présidentielle", se désolait à ce propos le patron des députés PS, Olivier Faure, au lendemain de la débâcle. Unité ou division, harmonie ou cacophonie, le succès mélenchoniste consacre l'effondrement d'un appareil socialiste à bout de souffle.

"Dégagez !"

L'importante dynamique de Jean-Luc Mélenchon lors du dernier mois de campagne, durant lequel il est passé de 11 % à 19 % dans les enquêtes d'opinion, ne peut s'observer qu'à l'aune de la dégringolade de Benoît Hamon. Leurs courbes d'intentions de vote ont été, depuis le 1er février, à la limite de la symétrie parfaite. Le point de bascule pour le chef de file de La France insoumise - et de non-retour pour le candidat socialiste - advient au beau milieu du mois de mars. Tous deux en faux plat, ils espéraient trouver un nouvel élan dans l'enchaînement de leurs grands événements de campagne, le week-end des 18 et 19 mars, avec le premier débat télévisé du lendemain. Au meeting classique de son concurrent à Bercy, le dimanche, Jean-Luc Mélenchon préfère une marche fière, le samedi, entre Bastille et République. Le pari est réussi, l'effet garanti : 130 000 militants et sympathisants, coiffés, pour certains, de bonnets phrygiens et brandissant, pour beaucoup, des drapeaux français, s'agglutinent autour de la Marianne de bronze pour écouter les envolées lyriques de leur champion. Les drapeaux rouges, Front de gauche, CGtistes sont priés de rester en queue de cortège. Un mois après le déclenchement du Penelopegate, une semaine après l'épisode des costumes, son discours, axé sur le renouvellement des institutions et du personnel politique, ponctué par des "Dégagez !" repris en choeur par la foule, fait mouche.
La vraie différence, Mélenchon la fera deux jours plus tard, lors du débat télévisé de TF1. Scruté par 9 millions de téléspectateurs, celui qui promettait jadis "le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas" apparaît désormais calme, serein et parfois même drôle. Habitué des tirades-fleuves, il parvient, malgré les réponses extrêmement courtes que lui impose le format de l'émission, à exposer clairement ses valeurs et à les agrémenter d'exemples concrets qui font écho au quotidien des Français. Loin des "pudeurs de gazelle" des journalistes, il se démarque en attaquant frontalement François Fillon et Marine Le Pen sur leurs affaires judiciaires respectives. Carton plein pour le tribun, qui passe pour la première fois devant Benoît Hamon dans les intentions de vote. Sa prestation lors du débat à onze du 4 avril confirmera encore qu'il est le véritable patron de l'exercice. Début du grand siphonnage des électeurs hamonistes. Au fil des semaines, Mélenchon parvient à cristalliser sur sa candidature non seulement un vote de conviction, mais également un vote utile de gauche, tant Hamon paraît incapable de se faire une place dans le duo de tête.

Défi d'ouverture

Si Jean-Luc Mélenchon a indéniablement réalisé la meilleure campagne parmi les favoris, c'est aussi parce qu'il a su renouveler les façons de la mener. Créer des coups médiatiques pour les mettre au service de son propos. Sur le terrain, d'abord : outre ses démonstrations de force à ciel ouvert - à Paris, Marseille ou Toulouse -, ses meetings en hologramme ont marqué les esprits. Mais La France insoumise a également gagné la bataille du Web pour draguer la jeunesse de France. De sa chaîne YouTube, comptant 300 000 abonnés, destinée à contourner les médias traditionnels, à son jeu vidéo en ligne, "Fiscal Kombat", Mélenchon a su mettre à profit l'activité incessante de son armée numérique qui inonde les forums et les réseaux sociaux. Et ce pour un coût proche de zéro.
LIRE aussi : Fiscal Kombat, le jeu de Jean-Luc Mélenchon, passé au crash-test
Débarrassé de l'entrave d'un vote utile socialiste, Jean-Luc Mélenchon a donc nettement dépassé le score qu'il avait réalisé il y a cinq ans. Désormais, une question se pose : et maintenant ? Un tel feu d'artifice, chez ce caractère profondément solitaire, l'amènera-t-il à accepter la main tendue des communistes, des Verts et de toute une frange du Parti socialiste qui souhaiteront rebâtir une réelle opposition de gauche ? A la Maison de la mutualité, dimanche soir, quelques minutes après la proclamation des résultats, les lieutenants de Benoît Hamon se pressaient déjà à imaginer un avenir en commun avec cet "acteur aujourd'hui incontournable de la gauche", dixit le codirecteur de campagne Mathieu Hanotin. "La gauche doit se rassembler avec un cap clair. Cela dépendra de ce que veut faire Jean-Luc Mélenchon", lâchait quant à lui Jean-Marc Germain. Là est effectivement toute la question. Plus tard dans la soirée, à quelques kilomètres de là, Mélenchon descendait la rue où se trouve son QG pour aller à la rencontre de ses sympathisants. Au coeur d'une forêt de poings levés et de voix scandant "Résistance !", Mélenchon évoque les lendemains qu'il voit chanter : "Ce sont vos beaux sourires, vos yeux qui brillent, vos chansons, votre amour pour demain, le voilà le matin neuf qui se lève. (...) On est La France insoumise, maintenant et pour toujours !" Celle-ci sera-t-elle prête à s'ouvrir pour faire équipe et, un jour, gouverner ? On peut raisonnablement en douter.
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Ce politicien champion des tribuns ou aboyeurs, comme à la foire de Paris qui ouvre prochainement justement avec son concours Lépine et ses inventions quelque fois à la « Géo trouve tout »qui attire les acheteurs gogos comme tout excellent camelot ?!

Eh bien un tel personnage arrive à attirer 7 millions de braves gens qu’il a enfumé par ses beaux discours théâtraux qui croyaient au père Noel, car tellement déçus en pensant que ce vieux politicien chevronné qui vient de perdre de peu sa qualification au 2eme tour allait changer tout (mais pour autant, s’il avait réussi qui ne garantissait pas son élection comme président de la république au final !)

Il est abattu par sa déconvenue touché dans son égo comme toute cette lignée de ces vieux politiciens quelque bord que ce soit qui se croyaient indispensables !

Alors, il laisse sur le bord de la route, ces électeurs qu’il a entraîné en leur laissant leur choix de voter se gardant bien de donner des instructions précises car lui il n’est plus dans le coup qu’il a raté (pour lui-même seulement ce qui permet de voir qu’il est comme les autres) rien de plus qui a joué et perdu, car les français, il s’en fiche !

En 2012, il avait fait à peu près pareil avec une autre méthode personnelle qui avait fait pschitt au final, ça prouve qu’il n’a rien compris ce « Mr » qui se croyait plus intelligent, il est similaire à ses collègues politiciens des clowns tristes !


Jdeclef 28/04/2017 12h21

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