Grande-Synthe : la moitié du camp de migrants ravagée
par un incendie
Fin mars, 1 500 migrants se trouvaient dans ce camp
composé de chalets en bois, en grande partie détruit par cet incendie déclenché
après une rixe.
Au
moins la moitié du camp de Grande-Synthe a été ravagé lundi 10 avril
dans la soirée par un incendie qui était toujours en cours à 23 h 30,
a constaté un correspondant de l'Agence
France-Presse. Le préfet du Nord, Michel Lalande, a entrepris de se
rendre sur les lieux de cet « important incendie », a indiqué une
porte-parole de la préfecture. Ce camp est composé de chalets en bois proches
les uns des autres. C'est une rixe entre migrants qui, selon plusieurs témoins,
a été à son origine. Vers minuit lundi, le camp dit de La Linière, voulu par le maire écologiste de la commune Damien Carême
pour en finir avec le camp voisin du Basroch offrant le visage désolé d'un
cloaque, a été réduit à un « amas de cendres » et « il sera
impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui existaient auparavant »,
a déclaré à la presse le préfet du Nord, accouru sur place depuis Lille.Ouvert en mars 2016, cet ensemble construit par Médecins sans frontières (MSF) et la ville comptait 1 500 migrants, principalement des Kurdes irakiens, hébergés au sec dans des abris en dur et non plus sous des tentes. Ce camp, réputé pour être tenu par des passeurs kurdes irakiens, avait été le théâtre de plusieurs incidents sérieux ces derniers mois, nécessitant de faire appel à la police. Lundi, le sinistre, extrêmement violent, s'est déclaré « en fin d'après-midi, vers 18 heures », selon Olivier Caremelle, directeur de cabinet du maire (EELV) Damien Carême. Il n'était pas encore éteint vers 2 heures mardi. Selon le Centre opérationnel d'incendie et de secours (Codis) du Nord, l'incendie a fait une dizaine de blessés au moins. Aucun bilan complet et précis n'est encore disponible. Les migrants ont été évacués du camp et seront relogés dans des hébergements d'urgence, a assuré le préfet, précisant que la ville de Grande-Synthe avait d'ores et déjà mis à disposition deux gymnases. À 0 h 50, 165 personnes avaient été mises à l'abri, selon la préfecture.
Une rixe entre Kurdes et Afghans à
l'origine du sinistre
Une
rixe entre Afghans et Kurdes, qui a d'abord fait dans l'après-midi six blessés
à l'arme blanche, est à l'origine de l'incendie, a affirmé le préfet du Nord,
Michel Lalande. « Il a dû y avoir des mises à feu volontaires en plusieurs
endroits différents, ce n'est pas possible autrement. Il semble que ce soit lié
à des rixes, entre Irakiens et Afghans, c'est l'enquête qui le dira », a
déclaré de son côté Olivier Caremelle. Selon plusieurs témoignages, la discorde
est venue de l'augmentation du nombre d'Afghans, arrivés après le démantèlement de la Jungle de Calais,
à 40 km de là. Les Afghans étaient mécontents d'être
parqués dans les cuisines collectives tandis que les Kurdes dormaient dans des
chalets dont le nombre n'a pas été accru. Les rixes entre migrants se sont
poursuivies tard dans la nuit, et les deux compagnies de CRS qui tentaient de
les faire cesser progressaient difficilement, parfois visées par des pierres.
« À ce que je peux voir par moi-même, tout a brûlé. Il reste une cuisine
communautaire et le point d'information. Mais il est impossible de parcourir
tout le camp et donc de se faire une idée vraiment précise de l'étendue des
dégâts », a témoigné Olivier Caramelle. De très nombreux pompiers se
pressaient autour du camp pour maîtriser le sinistre, toujours en cours et
visible à plusieurs kilomètres à la ronde.Lors de l'hiver 2016, la préfecture du Nord avait refusé de cautionner l'ouverture du camp, invoquant notamment des défauts de sécurité, notamment en cas d'incendie. La mairie de Grande-Synthe avait fait faire des travaux supplémentaires, et l'État avait finalement accepté de financer le fonctionnement de ce camp aux normes ambitieuses. Le sinistre de lundi n'est « pas lié » à des failles de sécurité, a néanmoins insisté Olivier Caremelle. Il y a moins d'un mois, la convention renouvelant pour six mois le soutien de l'État avait été signée à Grande-Synthe par Damien Carême et la ministre (écologiste) du Logement Emmanuelle Cosse, avec pour ambition d'améliorer les conditions d'accueil et de sécurité. Entre-temps, notamment du fait du démantèlement de la Jungle de Calais, la population du camp, qui était retombée à 700 de par la volonté de la municipalité, avait de nouveau grossi. Tout en rappelant que le site n'avait « pas vocation à rester définitivement », la mairie se disait fière de ce « camp humanitaire dont la fonction première est l'hospitalité ».
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Qui débordait bien au-dessus de sa capacité de création du début, car les réfugiés/émigrés, eux n’ont pas diminué !?
Il fallait traiter le problème en parallèle, ce qui bien sûr n’a pas été fait, de plus ce genre de camps « boites d’allumettes » ça brule très bien !
(Alors qui a craqué l’allumette ?) Car c’est volontaire et la question se repose, que va-t-on faire des ex occupants ?!
Jdeclef 11/04/2017 12h08
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