Coignard - La faute lourde de Marine Le Pen
En rouvrant une douloureuse controverse historique qu'on
croyait close, la candidate a gravement dérapé. Son image et sa crédibilité
pourraient être atteintes.
Jusqu'ici,
Marine Le Pen
avait commis des erreurs, comme ses propos tenus fin février dans lesquels elle menaçait à
demi-mot les fonctionnaires qui concouraient d'une manière ou d'une autre aux
enquêtes judiciaires sur le Front national et ses satellites. Les
syndicats de policiers, dans les rangs desquels elle compte pourtant un nombre
croissant de sympathisants, n'avaient pas manqué de réagir avec indignation.
Des erreurs, donc, mais aucune faute majeure qui vienne mettre à mal la
stratégie de dédiabolisation de son parti que la présidente du Front national poursuit avec
obstination depuis plusieurs années.En déclarant, dimanche 9 avril, que « la France n'est pas responsable du Vél' d'Hiv », cette immense rafle organisée durant l'été 1942 par des policiers français sur ordre du gouvernement de Vichy, elle a suscité l'indignation de ses adversaires, bien entendu, mais aussi de nombreux historiens, atterrés par ce qu'ils jugent au mieux comme une provocation, au pire comme une forme de révisionnisme à propos d'un débat tranché.
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La fille de son père
Pour
sa défense, Marine Le Pen tente de se retrancher derrière le général de
Gaulle, pour lequel le gouvernement de Vichy n'était pas la France.
Sur le fond, elle commet un regrettable anachronisme. La position gaullienne
fut arrêtée à une époque où les douleurs individuelles et collectives n'étaient
pas apaisées et où les historiens n'avaient pas encore fait leur œuvre. Or il a
été établi dès les années 1970, notamment par Robert Paxton, que
l'administration française avait joué le premier rôle dans cet événement. Puis,
en 1995, Jacques
Chirac, élu président quelques semaines auparavant, a prononcé un
discours, resté dans les mémoires, qui reconnaissait la responsabilité de la
France. Une reconnaissance confirmée par Nicolas Sarkozy,
puis par François Hollande.Sur la forme, la candidate prend le risque d'apparaître comme la fille de son père, un homme qui s'est déconsidéré par ses dérapages verbaux ineptes et nauséabonds sur la Seconde Guerre mondiale. Pour Marine Le Pen, tenir des propos clivants sur cette période de l'histoire revient à rappeler cet encombrant héritage. Elle disposait d'autres moyens pour dénoncer la repentance systématique. En rouvrant une blessure et un débat clos depuis plus de vingt ans, elle transforme la promotion du « roman national » défendue par son programme en fabrique potentielle de « faits alternatifs ».
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Ce genre de sujet sensible n’aurait pas du être repris dans cette campagne présidentielle surtout dans une France de bobo bien-pensant souvent hypocrite partisan du politiquement correct, cela n’apporte rien, si ce n’est que semer une zizanie déjà assez présente !
Il ne serait pas étonnant que M.LE PEN par cette erreur est atteint ce fameux plafond de verre à 24 %que l’on lui prédit et peut être perdre des voix, mais là, on voit bien les idées sous-jacentes du vieux FN qui ressorte et non gommées malgré des changements de conduite de façade !
Car « chasser le naturel il revient au galop », M.LE PEN ne sera pas élue présidente, mais comme d’habitude, elle aura semée zizanie et trouble chez les électeurs et les autres politiciens élus et leurs partis ringards comme d’habitude avec son programme et son attitude jouant sur les français très déçus ou mécontents !
Que de temps perdu à cause de système électoral à deux tours obsolète, ou l’on revoit hélas toujours les mêmes et surtout ou les français votent toujours pareil !
Espérons néanmoins du changement, car c’est possible, si les français font preuve de bon sens et ne se font pas avoir ou enfumer comme des niais, mais il ne faut pas trop rêver !
Jdeclef 11/04/2017 11h47 LP
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