samedi 2 juin 2018

Bon il marche pas mal, ce moteur de recherche, cette copie de google....


Nice : vous avez dit Qwant ?

Le plus éthique des moteurs de recherche est français. Reportage dans les locaux de cette alternative « made in France » à Google.

Dans un vaste open space, au 6e étage d'un immeuble moderne de l'avenue Thiers, à Nice, de jeunes geeks, les yeux rivés sur leurs écrans. Concentrés, mais décontractés, ils développent le moteur de recherche de demain. Son nom : Qwant. Le nouveau Google killer  ? Plutôt une alternative «  made in France  » au géant de Mountain View qui, apparue sur la Toile en 2013, vient d'offrir sa toute nouvelle version. «  Nous ne sommes pas là pour concurrencer Google  », prévient Éric Léandri, son directeur général, expert en sécurité informatique. Et encore moins le copier : ceux qui l'ont tenté ont tous échoué. Lui, il voulait faire «  différent  ». Alors, avec son acolyte Jean-Manuel Rozan, spécialiste des marchés financiers, il a cogité et une idée géniale a fleuri : mettre au point une plateforme technologique qui indexerait le Web et les réseaux sociaux, tout en respectant la vie privée des utilisateurs. Chez eux, pas de cookies ni d'historiques de navigation, mais l'anonymat assuré des adresses IP et des requêtes. «  Nous n'avons pas attendu Edward Snowden pour nous y mettre  », sourit-il. Bienvenue dans le plus éthique des moteurs de recherche d'Internet.
Au centre de la pièce, les équipes du «  front  », la partie visible de l'iceberg. Parmi elles, la «  team qualité et audit  », qui, composée de deux développeurs chevronnés, s'attelle à garantir le bon fonctionnement du site. Des rédac chefs d'un nouveau genre qui vérifient que tous les programmes, logiciels, applications s'accordent bien. «  Nous avons créé des logiciels qui automatisent le processus, détaille Stéphane. Et, à la différence de Google, nous pratiquons l'open source.  » Auprès d'eux, Olivier, directeur artistique, est venu vérifier l'intégration de son dernier graphique. C'est lui qui a imaginé l'identité visuelle de Qwant. Au début, le site avait pâle allure, avec son «  Q  » plaqué sur fond orange. Éric leur a dit : «  On n'est pas chez Orange, les couleurs, ça compte.  » Alors, ils ont rivalisé d'inventivité, inondant les pages de graphiques et de logos colorés, traquant l'originalité, via des partenariats avec de grandes marques du luxe.

«  Contrôle parental  »

Plus loin, Pierre, un as du «  search  », développe les outils qui permettront de créer des «  Carnets  », un nouvel onglet, mais surtout un nouveau genre de blogs, où les internautes pourront agréger du contenu (sites, commentaires, photos) suivis par leurs abonnés. «  Je travaille à le rendre participatif de façon que plusieurs utilisateurs puissent le partager.  » À commencer par les écoliers, qui devraient bientôt pouvoir profiter de Qwant junior, un moteur de recherche pour les enfants qui a séduit le ministère de l'Éducation nationale. Expérimenté depuis janvier 2015, il devrait être lancé à la rentrée dans les écoles. «  En octobre, six jours après notre annonce, Google disait vouloir lancer son Google Kids. Pas de quoi s'inquiéter quand on sait que traquer est sa troisième nature  », dit Éric, avant de lancer à ses équipes : «  Mercredi, il faudra que la nouvelle version soit prête, on a un important rendez-vous. Allez, on est à fond  !  » Au milieu des écrans, une petite voix s'élève : «  On la finalise.  » C'est Julien, un ingénieur qui, avec son binôme, s'attelle à retirer les contenus liés à la violence, les sites djihadistes et pornographiques. Il veut nous montrer son travail : il tape «  porn  » et, immédiatement, un onglet «  Contrôle parental  » s'affiche. Avec le mot «  Syrie  », pas de terroristes, mais des images du passé gorgées d'histoire. À l'exception d'une photo montrant un homme armé. «  Nous l'avons spécialement conservée pour montrer aux professeurs qu'ils peuvent la signaler grâce à un reporting.  »

Éminences grises

Des procédés d'une extrême complexité mis au point à l'autre bout de la pièce par les équipes du «  back  ». Ou plutôt la partie immergée de l'iceberg. Ici sont concentrées les éminences grises de Qwant : des diplômés de grandes écoles qui, pour la plupart, ont affûté leurs armes dans des start-up ou de grands groupes. «  Avant ils travaillaient, maintenant ils se la coulent douce  », plaisante Éric. Parmi eux, il y a Jonathan, 21 ans, diplômé de l'IUT de Nice, qui s'est spécialisé dans la programmation, participant à la création d'un logiciel de big data pour Disney. Chez Qwant, c'est Monsieur Réseaux : il développe l'une des spécificités du moteur de recherche, le «  Social  », un index qui permet aux utilisateurs d'éplucher en un clic tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux. «  Tout est classé par dates et mots-clés, cela n'existe pas ailleurs  », assure-t-il. Et Google +, alors  ? Il est si peu visité qu'il serait devenu un «  super-système de spams déguisés  », dit-il.
Leur chef, au «  back  », c'est Frédéric, 33 ans, diplômé de Polytech Nice qui a quitté sa webagency, attiré par l'idéologie de Qwant, «  futur fleuron français  », protecteur de la vie privée : «  Tout était à créer, c'était un gros challenge avec un tas de projets à faire évoluer.  » À commencer par le « News », l'onglet qui recense toutes les actualités et sur lequel il planche depuis neuf mois. La différence avec Google News  ? Ici, la recherche est plus ciblée, filtrée par mots-clés, mais aussi par magazines. S'y affichent les actualités les plus fraîches et les plus pertinentes. «  À Rouen, nous disposons d'un laboratoire qui met en place des algorithmes pour indexer les pages et faire remonter les informations les plus pertinentes, détaille Éric Léandri. Sur Qwant, on ne paie pas pour être mieux référencé.  » Et les garanties de sécurité sont plus qu'assurées : c'est Thomas, 25 ans, diplômé de l'Insa de Toulouse, qui a quitté le géant informatique Amadeus, lassé de travailler sur des «  technologies vieillottes des années 80  », qui le dit. «  J'ai développé des algorithmes qui récupèrent les URL sur les sites des médias, et chaque article est analysé afin de vérifier s'il n'a pas été hacké.  »

Hackers

Le groupe de presse allemand Axel Springer, qui dénonce le monopole de Google et ses méthodes de classement, l'a bien compris, qui a acquis l'an dernier 20  % du capital de Qwant, deux mois après le lancement d'une version en Allemagne. «  On s'est engagés à redistribuer chaque année aux médias un pourcentage de notre chiffre d'affaires réalisé sur les requêtes  », confie Éric Léandri. Quant à la rémunération de Qwant, elle s'effectue via l'onglet «  Shopping  », lorsque l'utilisateur achète un produit. «  Nous allons booster cette section  », promet Nicolas, 33 ans, qui travaille depuis dix ans chez Pertimm, spécialiste des moteurs de recherche et cofondateur de Qwant.
Reste que, chez Qwant, les questions de sécurité et de protection de la vie privée commencent avec les serveurs. Et «  comme tous les géants, nous possédons notre propre parc  », fanfaronne Adrien, chargé de l'hébergement. L'été dernier, il s'est rendu en Chine, chez le fabricant Huawei, sélectionner une – quarantaine de serveurs ultra-performants. «  Ils ont accepté de signer un accord no backdoor qui empêche les logiciels espions.  » Et puis, à Rouen, pour assurer la sécurité, la société possède ses propres hackers, «  capables d'analyser les failles et de simuler des attaques  ». Mieux vaut ne pas s'y frotter.

Qwant, c’est

507 millions de requêtes en 2013.
1,6 milliard en 2014.
72 salariés.
De 100 à 150 nouvelles embauches d'ici fin 2015, 300 en 2016.
• Le moteur de recherche est présent dans 25 pays et traduit en 16 langues.

J'avais essayé ce moteur de recherche il y a quelques années, mais je pensais qu'il ne résisterait pas au requin GOOGLE alors je l'avais mis de côté sans poursuivre, mais ne l'avait pas fermé !

Ce matin en lisant cet article, je l'ai à nouveau utilisé et pas été déçu !

Mais Il faut l'essayer et le tester et puis l'omniprésence de GOOGLE et autres produits américains cela commence à faire beaucoup !

Et puis ce moteur de recherche est français ce qui est bien, ça change et peut être une alternative à GOOGLE qui ne veut pas payer ces impôts et taxes !

Car je vois qu'il est toujours là présent et s'est réconfortant il faut l'aider en l'utilisant au mieux.

Jdeclef 02/06/2018 13h16 LP

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