SNCF, ce n'est plus possible ! Mais si !
La panne immobilisant tous les trains desservant la gare
Montparnasse est le symptôme d'un profond désordre où personne ne veut prendre
ses responsabilités.Et maintenant SAINT LAZARE après la GARDE LYON !
Ce fut un célèbre slogan publicitaire à la fin des années 1980. Des usagers formulaient des exigences ferroviaires extravagantes et la SNCF toujours répondait : « C'est possible. » Désormais, c'est surtout un souvenir embarrassant. L'entreprise publique vient d'infliger aux usagers, en l'espace de moins de six mois, un second blocus total à la gare Montparnasse, où transitent plus de 50 millions de voyageurs chaque année. Malgré le courroux manifesté par la ministre des Transports, personne au sein du groupe public ne se sent responsable au point d'envisager de démissionner. On en est même très loin !
« L'incident était cette fois différent du premier, car il s'agissait d'un problème informatique, alors que c'était un problème de câblage cet été. Mais il faut savoir qu'on intervient sur des infrastructures anciennes qui datent de 1989. » Nul ne peut se prévaloir de ses propres erreurs, à savoir le défaut d'entretien des systèmes, si ce n'est Patrick Jeantet, le président de SNCF Réseau. Décidément peu rompu à l'art de la communication verbale, ce haut responsable a ajouté, bon prince, sur BFM TV : « Pour des retards supérieurs à trois heures, on remboursera bien évidemment l'intégralité des billets. » Cet homme est-il sérieux ? Considère-t-il que les personnes ayant dû supporter un délai de deux heures et plus n'ont que leurs yeux pour pleurer ?
les transports de plus en plus faillibles ?
L'État
aveugle
Il
serait pourtant injuste de n'incriminer que cet homme, arrivé à son poste à
l'été 2016 seulement. Il est seul à défendre un dossier difficile
tandis que Guillaume Pepy,
le PDG de la SNCF, qui chapeaute à la fois les infrastructures et
l'exploitation des trains, et qui pilote le groupe depuis 2008, n'a pas jugé
bon d'interrompre son voyage au Qatar
quand il a été informé de cet « incident » géant. Si le réseau est en
moyenne deux fois plus vieux que son homologue allemand, c'est en partie de sa
responsabilité, sans oublier celle, écrasante, de l'actionnaire unique,
autrement dit l'État.
Depuis des années, celui-ci fait
semblant de demander des comptes à un groupe public qui ne cesse de s'enfoncer
dans l'endettement, qui a sciemment mis en service des lignes TGV dont les études
préalables révélaient qu'elles n'étaient pas rentables et qui considère les
usagers comme des variables d'ajustement de sa stratégie illisible.
Dimanche 3 décembre, une fois de plus, comme si les désordres
n'étaient pas suffisamment pénibles, l'information fournie aux voyageurs était
inconsistante. Patrick
Jeantet a promis une « remise à niveau » de ce service élémentaire.
Son seul atout : la marge de progression est énorme.
Après une panne récente similaire à la gare de Lyon ?!
Avec la grève qui perdure en plus et ce cher Mr MARTINEZ veut durcir cette grève, il ne manque pas d'air !
Jdeclef 13/06/2018 06h43 LP
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