Le Front national change officiellement de nom
Le parti frontiste est devenu, vendredi soir, Rassemblement
national, après un vote des militants, vote dont le résultat a été annoncé par
Marine Le Pen.
« Hommage au Front national, vive le Rassemblement national. » C'est par ces mots que Marine Le Pen a, vendredi soir à Lyon, fermé une page de l'histoire de sa formation politique pour en ouvrir une nouvelle. Les militants du parti fondé par Jean-Marie Le Pen ont donc voté. La formation politique a officiellement changé de nom.
Ce changement de nom « ferme un chapitre de l'histoire de notre mouvement national ouvert il y a un peu plus de 45 ans, mais c'est pour mieux en ouvrir un autre qui, je le crois, ne sera pas moins glorieux », a promis Marine Le Pen en saluant les « peuples européens qui se réveillent », allusion à l'accession au pouvoir de partis alliés d'extrême droite en Europe, notamment en Italie. Le gouvernement populiste en Italie est « un clin d'œil au destin » et « un motif d'espérance », a-t-elle déclaré, sous les applaudissements.
L'adieu à une appellation
historique
Les militants, dont près de la
moitié étaient rétifs au principe d'un changement d'appellation, ont voté en
faveur de ce nom à 80,81 %, avec une participation de 53 %, a-t-elle
précisé. Ce nouveau nom est « un cri de ralliement des Français qui ne
veulent pas rester les spectateurs de leur propre déclassement, de leur propre
effacement », a ajouté Marine Le Pen en invitant les militants à lancer
une grande campagne d'adhésion.La nouvelle appellation, proposée par Marine Le Pen au congrès de mars, est censée marquer le point d'orgue de la refondation d'un parti débarrassé de son passé raciste et antisémite et désireux de trouver des alliés pour gagner. Évoquant sa proposition d'une liste commune à son ancien allié à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, elle a estimé que « l'addition des voix permettrait de sortir en tête » des élections européennes de l'an prochain. Le président de Debout la France répondra à Marine Le Pen dimanche, mais a affirmé vendredi que « personne ne lui dictera(it) son calendrier ».
La flamme bleu blanc rouge,
toujours
« Emmanuel Macron a coalisé
derrière lui les mondialistes, à nous de rassembler les nationaux », a
résumé Philippe Vardon, membre du bureau national du FN. Le RN gardera
toutefois l'emblème de la flamme bleu blanc rouge, désormais entourée d'un
cercle, rappelant le logo du parti néofasciste italien Mouvement social italien
(MSI), aujourd'hui disparu, dont s'est inspiré politiquement le FN à ses
débuts, rappelle l'historienne Valérie Igounet. Dans un questionnaire à
l'automne, une très large majorité de militants s'étaient dits attachés à la
flamme, « identification » au parti et symbole des « combats »
menés. « Ça a toujours été le dilemme du parti, essayer de s'ouvrir à la
droite classique et, en même temps, garder le symbole d'un FN qui n'est pas
encore éteint », explique Valérie Igounet.La flamme, symbole de continuité, incarne de ce fait les thèmes fédérateurs du parti comme la sécurité et l'immigration, que met en avant Marine Le Pen, soucieuse de rassurer des militants sonnés par son échec à la présidentielle. « Le FN n'est pas en forme et se replie sur ses fondamentaux », résume Valérie Igounet. La première campagne électorale du FN avec cet emblème, en 1978, adoptait d'ailleurs un slogan qui a fait date : « 1 million de chômeurs, c'est 1 million d'immigrés en trop ».
Jean-Marie Le Pen dénonce une
« trahison »
« Trahison », a dénoncé
de son côté Jean-Marie Le Pen, qui a présidé le parti près de quarante ans.
« C'est une longue et courageuse histoire militante que l'on renie »,
s'est insurgé le cofondateur du RN (ex-FN), condamnant « les inspirateurs
comme les exécutants » de cette décision. Pour Marine Le Pen, la
référence, c'est le groupe parlementaire frontiste
entre 1986 et 1988 appelé « Front
national-Rassemblement national », qui comptait plusieurs députés de la
droite classique.L'eurodéputé et économiste Bernard Monot, qui a quitté cette semaine le FN pour rallier Nicolas Dupont-Aignan, reproche aujourd'hui à son ancien parti de « ne plus parler d'économie et de social », seulement de « sécurité, lutte contre le terrorisme et l'immigration ». « L'identité » des nations et les origines helléno-chrétiennes de « la civilisation » européenne ont dominé les interventions au rassemblement de Nice le 1er mai entre le FN et ses alliés européens.
À droite toute
Le changement de nom du FN a été
acté près de Lyon, bastion du mouvement radical Génération identitaire, dont
Marine Le Pen a récemment salué les actions anti-migrants dans les Alpes.
L'accent mis sur l'identité et la nation devrait notamment séduire les
partisans de l'ex-députée Marion Maréchal, qui a relancé les spéculations sur
son avenir politique en
lançant une école de sciences politiques pour former des élites
« enracinées », dans un « combat culturel nécessaire au combat
électoral », au risque de faire de l'ombre à sa tante.Malgré le nouveau nom, la ligne du RN restera orientée « à droite toute » sur la préférence nationale, rendant hypothétiques les rapprochements, selon le politologue Jean-Yves Camus. Le président de LR, Laurent Wauquiez, y oppose une fin de non-recevoir et les personnalités approchées n'ont pas encore répondu.
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Ça c’est du ripolinage pour essayer de faire du neuf avec du vieux !
Tous les « grands » partis politiques français ont changé de nom sous la Veme république cela n’a pas changé grand-chose ?!
C’est de république qu’il faudrait changer, mais çà ce n’est pas pour demain car nos politiciens de tous bords en profitent trop bien et il faut plus volonté ou de courage qu’ils n’ont pas et continuer de profiter de leurs conforts que leur offre cette institution !
Seuls les français subissent mais à première vue ils doivent aimer çà ?!
Alors qu’ils ne se plaignent pas, comme ils le font sans cesse, ils ont ce qu’ils méritent !
Jdeclef 02/05/2018 10h43 LP
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