Arrestation de dix personnes soupçonnées de vouloir attaquer
des musulmans
Les individus liés à l'ultradroite avaient pour projet de
commettre des actions violentes contre des cibles présumées en lien avec
l'islam radical.
La
France a peut-être évité une série d'attentats sur son sol. Dix personnes
issues de la mouvance d'ultradroite radicale ont été interpellées dans la nuit
de samedi à dimanche 24 juin lors d'un vaste coup de filet
antiterroriste. Cette cellule était organisée pour projeter des actions
violentes contre des cibles musulmanes. Les policiers de la Direction générale
de la sécurité intérieure (DGSI) ont mené ces arrestations dans toute la
France, et notamment en Corse, où deux suspects ont été arrêtés, a appris
l'Agence Frannce-Presse (AFP) dimanche de sources concordantes. Selon LCI-TF1
qui a révélé l'affaire, des interpellations ont notamment eu lieu aussi en
Gironde, en Charente et dans la Vienne. Parmi les interpellés figure le chef de
file présumé de ce réseau, Guy S., retraité de la police nationale et habitant
de Charente-Maritime, selon des sources proches de l'enquête.Ces suspects gravitaient autour d'un mystérieux groupuscule lié à l'ultradroite baptisé « AFO » (Action des forces opérationnelles) et dirigé par Guy S., a précisé l'une des sources. Pour les enquêteurs, les suspects avaient « un projet de passage à l'acte violent aux contours mal définis à ce stade, ciblant des personnes de confession musulmane », a précisé une autre source proche de l'enquête. Les surveillances de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont montré qu'« ils étaient organisés et en lien pour éventuellement commettre des actions violentes contre des cibles présumées en lien avec l'islam radical », d'après l'une des sources. Selon TF1-LCI, ils ciblaient notamment des imams radicaux, des détenus islamistes sortant de prison ou encore des femmes voilées, choisies au hasard dans la rue. L'enquête devra déterminer le degré d'avancement et de maturité du projet. Aux termes de la loi, leur garde à vue peut s'étendre jusqu'à 96 heures. Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a salué « l'engagement constant de la DGSI qui veille au quotidien à la protection des Français face à toute action violente, d'où qu'elle vienne ».
Résurgence de l'ultradroite
Les
échanges interceptés par la DGSI montrent que ces suspects voulaient se
procurer des armes. Et différentes perquisitions ont par ailleurs établi que
certains suspects en possédaient déjà, selon cette même source. L'opération
s'est déroulée sur commission rogatoire d'un juge d'instruction antiterroriste
parisien dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris
le 14 juin du chef d'« association de malfaiteurs terroriste
criminelle », a indiqué une source judiciaire. Il s'agit d'un rare dossier
judiciaire impliquant la mouvance de l'ultradroite au sein du pôle
antiterroriste de Paris qui a connu depuis 2015 un important
contentieux lié à la menace terroriste djihadiste.En octobre 2017, les services antiterroristes avaient démantelé un groupuscule d'ultradroite fédéré autour d'un ex-militant du mouvement royaliste Action française, Logan Nisin, qui avait été arrêté en juin 2017. Ce dernier avait reconnu avoir fondé un groupuscule baptisé OAS, reprenant le nom de l'organisation responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie dans les années 1960. Son mot d'ordre : « Enclencher une re-migration basée sur la terreur ». Le groupe avait envisagé de s'en prendre à l'ex-candidat à la présidentielle de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et Christophe Castaner, secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement et ex-maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), et de cibler des « kebabs » de Marseille ou le « chantier de la grande mosquée de Vitrolles ». Mais l'entreprise avait tourné court, faute d'en avoir « les capacités », selon les éléments de l'enquête.
Des notes de la DGSI versées dans ce dossier toujours à l'instruction et dont a eu connaissance l'AFP décrivent le réveil de l'ultradroite en France avec des « groupuscules concurrents », « soudés » autour de la dénonciation de « l'islamisation de la France » et prospérant sur les craintes liées à la menace djihadiste. Les services de renseignements soulignent toutefois que leurs « capacités opérationnelles apparaissent [...] limitées » compte tenu de leurs actions en « ordre dispersé ». Cet état des lieux fait écho aux propos tenus en 2016 par Patrick Calvar, alors patron du renseignement intérieur (DGSI), qui avait marqué sa préoccupation d'une dérive vers « une confrontation entre l'ultra-droite et le monde musulman, pas les islamistes mais bien le monde musulman ».
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Ou à ces flux migratoires mal contrôlés en Europe ?
Ceci étant, cette nouvelle forme de terrorisme donne les mêmes résultats, des victimes innocentes et drames quand ils ont lieu !
Alors merci aux forces de police et de renseignement qui font leur travail mieux que nos dirigeants ou élus de tous bords qui ne font que bavarder dans des réunions internationales stériles !
Jdeclef 25/06/2018 11h52
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