lundi 25 juin 2018

Ce n'est pas un scoop, car il fait un score équivalent à nos présidents en France !


Turquie : Erdogan remporte l'élection présidentielle

Le président turc a gagné le scrutin avec 52,5 % des voix. Il maintient sa majorité grâce à l'alliance de son parti avec les ultranationalistes du MHP.


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a revendiqué dimanche soir la victoire aux élections présidentielle et législatives âprement disputées, s'ouvrant la voie vers un nouveau mandat de cinq ans aux pouvoirs considérablement renforcés. « Les résultats non officiels des élections sont clairs. Selon eux, notre nation m'a confié la responsabilité de président de la République », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'une déclaration à Istanbul, revendiquant également la majorité parlementaire pour l'alliance dominée par son parti, l'AKP. « La Turquie, avec un taux de participation de près de 90 %, a donné une leçon de démocratie au monde entier », a ajouté Recep Tayyip Erdogan.
Erdogan a remporté dimanche l'élection présidentielle dès le premier tour avec 52,5 % des voix. Il maintient sa majorité au Parlement grâce à l'alliance de son parti avec les ultranationalistes du MHP, selon les résultats quasi définitifs de l'agence de presse étatique Anadolu. Son principal concurrent, le social-démocrate Muharrem Ince, arrive en deuxième position de la présidentielle avec moins de 30 % après dépouillement des deux tiers des voix, et l'alliance anti-Erdogan formée par plusieurs partis d'opposition pour le volet législatif du scrutin récolte près de 32 %.
Depuis l'avènement en 2002 de son parti, l'AKP, le président Erdogan s'est imposé comme le dirigeant turc le plus puissant après le fondateur de la République Mustafa Kemal, transformant le pays à coups de mégaprojets d'infrastructures et de réformes sociétales libérant l'expression religieuse. Mais ses détracteurs accusent le « Reïs » âgé de 64 ans de dérive autocratique, en particulier depuis la tentative de putsch de juillet 2016 qui a été suivie d'une répression sans merci contre des opposants et des journalistes, qui a tendu les rapports entre Ankara et l'Occident.
 Turquie : Erdogan, le dictateur
Quelque 56 millions d'électeurs étaient appelés à voter jusqu'à 14 heures GMT pour ce double scrutin présidentiel et législatif particulièrement important qui marquera le passage du système parlementaire en vigueur à un régime hyperprésidentiel voulu par Recep Tayyip Erdogan, mais décrié par ses opposants. S'il pensait mettre toutes les chances de son côté en convoquant ces élections pendant l'état d'urgence et plus d'un an avant la date prévue, Recep Tayyip Erdogan a été rattrapé par la dégradation de la situation économique et s'est heurté à un sursaut inattendu de l'opposition. Voyant dans ces élections leur dernière chance d'arrêter Recep Tayyip Erdogan dans sa quête d'un pouvoir incontestable, des partis aussi différents que le CHP (social-démocrate), l'Iyi (nationaliste) et le Saadet (islamiste) ont noué une alliance inédite pour le volet législatif des élections, avec l'appui du HDP (prokurde).

L'économie en question

Le candidat du CHP à la présidentielle, Muharrem Ince, un député pugnace, s'est imposé comme le principal rival de Recep Tayyip Erdogan pour la présidentielle, électrisant plusieurs centaines de milliers de partisans lors de gigantesques rassemblements aux allures de démonstrations de force. La campagne a tourné au corps à corps entre deux orateurs charismatiques qui ont ferraillé jusqu'au dernier moment en tenant samedi des meetings concurrents à Istanbul. Recep Tayyip Erdogan a tourné en dérision le manque d'« expérience » de Muharrem Ince, lequel a promis une « Turquie différente ». Si Recep Tayyip Erdogan reste tout de même le favori de la présidentielle, il n'est pas assuré de récolter dimanche les plus de 50 % des voix nécessaires pour éviter un second tour qui se déroulerait le 8 juillet.
Surtout, les observateurs n'excluent pas que l'alliance de l'opposition puisse priver l'AKP de sa majorité parlementaire, ce qui plongerait la Turquie dans l'inconnu au moment où elle affronte une situation économique délicate. L'économie, qui a longtemps été l'atout de l'AKP, s'est imposée comme un sujet de préoccupation majeure avec l'effondrement de la livre turque et une inflation à deux chiffres qui ont atteint les Turcs au portefeuille. Pendant la campagne, Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois semblé sur la défensive, promettant par exemple de lever rapidement l'état d'urgence ou encore d'accélérer le retour dans leur pays des réfugiés syriens, mais uniquement après que Muharrem Ince eut promis la même chose.

Élections sous surveillance

Les opposants de Recep Tayyip Erdogan ont également fait campagne contre le régime présidentiel qui deviendra effectif après ces élections, aux termes d'un référendum constitutionnel controversé remporté par le président en avril 2017. Pour Recep Tayyip Erdogan, cette transformation est nécessaire afin de doter le pays d'un exécutif fort et stable, mais ses opposants l'accusent de vouloir monopoliser le pouvoir avec cette mesure qui supprime notamment la fonction de Premier ministre et permet au président de gouverner par décrets. Mais leurs arguments ont-ils été entendus à travers la Turquie ? La campagne a en effet été marquée par une couverture médiatique très inéquitable en faveur du président turc.
Le candidat du parti prokurde HDP, Selahattin Demirtas, qui rivalisait autrefois sur les estrades avec Recep Tayyip Erdogan, a dû faire campagne depuis une cellule de prison : accusé d'activités « terroristes », il est en détention préventive depuis 2016. L'un des facteurs déterminants de ce double scrutin sera d'ailleurs le vote de l'électorat kurde. Si le HDP franchit le seuil de 10 % des voix permettant d'entrer à l'Assemblée, l'AKP pourrait perdre sa majorité parlementaire.

Tentatives de fraude

Le principal parti d'opposition turc a dénoncé des tentatives de fraude. « De nombreuses plaintes nous sont parvenues », surtout de la province de Sanliurfa (Sud-Est), a déclaré le porte-parole du CHP (social-démocrate), Bülent Tezcan, lors d'une conférence de presse au siège de son parti à Ankara. « Nos amis sont intervenus au moment où c'est arrivé », a-t-il ajouté. Il a énuméré plusieurs exemples de tentatives de bourrage d'urnes, avec notamment une urne comptant déjà une centaine de bulletins de vote, tous pour l'alliance dominée par le parti au pouvoir AKP (islamo-conservateur), avant même l'ouverture des bureaux. Il a également diffusé une vidéo, qu'il affirme avoir authentifiée, d'un homme affirmant qu'il y avait plus de bulletins que d'électeurs déjà passés dans un bureau de vote à Suruç.
Le procureur public de Sanliurfa, dont dépend Suruç, a affirmé avoir ouvert une enquête sur ces allégations et quatre personnes ont d'ores et déjà été arrêtées, selon l'agence de presse étatique Anadolu. Craignant des fraudes, en particulier dans le sud-est à majorité kurde, opposants et ONG ont mobilisé plusieurs centaines de milliers d'observateurs pour surveiller les urnes. « Dans la région, il y a eu des assauts, des menaces pour arrêter nos observateurs », a affirmé Bülent Tezcan. Il a aussi déploré la présence de « personnes armées dans les rues », qui essayent de créer selon lui « une atmosphère de terreur pour les électeurs ». Le principal parti prokurde HDP a également dénoncé sur les réseaux sociaux des tentatives de fraude et d'intimidation similaires dans le sud-est. Mais le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé après avoir voté à Istanbul « qu'il n'y avait pas de problème sérieux à travers la Turquie » dans le déroulement du double scrutin.
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C’était couru d’avance…

Et même s’il y a soupçon de fraude car dans un pays totalitaire ou pas mal de liberté sont noyautées par son pouvoir, une majorité suffisante s'est dégagée !

Sans compter une participation importante des électeurs !

Et ce sont les turcs lambda qui l'ont élu comme avant depuis des décennies on ne les a pas forcés ces fans étaient nombreux lors de ses meetings !

Regardez, pour TRUMP cela a été un peu pareil malgré une mauvaise presse de certains médias occidentaux qui voulaient faire peur à la population pour son avenir mais depuis le temps, ils sont habitués à leur « sultan » comme il croit être et va se confirmer, car il a le courage de dire ce qu’il pense aux autres dirigeants du monde de bien-pensant hypocrite partisan du politiquement correct !

Et cela convient à une population habituée à être dirigé par des autocrates qui semble les protéger en matière sécuritaire depuis la chute de l’empire ottoman !

Notre monde change cela peut être préoccupant, car les démocratures et dictatures se portent bien à cause de nos dirigeants pleutres ne pensant qu’à eux qui n’ont rien fait pour stopper leur ascension !

Jdeclef 10h33 25/06/2018 LP

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