Macron au Vatican : un « non-événement » très intéressant
VIDÉO. La tradition remonte à la conversion de
Henri IV au catholicisme. Elle prend cette année une dimension particulière, au
regard de la situation européenne.
Le
protocole est précis.
Ce mardi 26 juin, Emmanuel
Macron a une rencontre privée avec le souverain pontife en fin de matinée,
avant de se rendre à la cérémonie réservée au « premier et unique chanoine
d'honneur » de la cathédrale du pape, « mère et tête de toutes les
églises de la ville et du monde ». Comme Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avant
lui, mais contrairement à François Mitterrand
et François Hollande,
Emmanuel Macron a choisi de se rendre en personne à Saint-Jean-de-Latran.C'est une tradition qui traverse les siècles et les régimes puisqu'elle remonte à la conversion de Henri IV au catholicisme. Mais, alors qu'elle n'a pas été honorée depuis plus de dix ans, elle prend une densité particulière en ce début d'été 2018. Cet événement est intéressant à scruter, parce qu'il intervient à un moment où le continent est traversé par des courants inquiétants, et où le président français semble le plus à même d'éviter le naufrage. Or, le Saint-Siège s'est toujours montré enthousiaste à l'égard de la construction européenne. Tous les papes, depuis Jean XXIII, ont fait part de leur foi dans l'Union. Le pape François lui-même, né en Argentine, a tenu à marquer cet attachement dès 2014, date à laquelle il a prononcé un grand discours sur l'Europe lors d'un déplacement à Strasbourg.
Les migrants, mais aussi la laïcité, l'environnement - auquel François a consacré en 2015 une encyclique, « Laudato si » -, les chrétiens d'Orient ou encore la bioéthique : les sujets ne manquent pas pour alimenter la conversation entre les deux hommes, qui ne se connaissent pas. Pressé de donner, sinon une consigne de vote, du moins une indication aux catholiques français avant le duel qui opposait, au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron à Marine Le Pen, François s'était abstenu, déclarant ne pas connaître le jeune candidat et tout ignorer de la politique intérieure française.
Convergences
Pourtant,
les deux hommes, qui, certes, n'appartiennent pas à la même génération, ont
quelques points communs. Ils sont tous les deux des « outsiders » qui
aiment ne pas respecter les règles et les mantras venus de
l' « ancien monde » et qui ne détestent pas surprendre leur
auditoire en brisant certains tabous.Cette complicité annoncée provoque des agacements prévisibles dans l'Hexagone. La France insoumise comme le Grand Orient de France s'excitent contre ce qu'ils considèrent comme un accroc dans la laïcité. Il est vrai que lors de la dernière visite d'un chef d'État, en décembre 2007, Nicolas Sarkozy avait frappé fort avec la promotion d'un concept assez fumeux, celui de « laïcité positive ». Emmanuel Macron le suivra-t-il dans la voie de la transgression ? Rien n'est moins sûr. D'autant moins que le chef de l'État recule sans cesse l'échéance pour parler aux Français de laïcité, une thématique hautement inflammable.
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Car en fait, c'est de la politique internationale et
diplomatie hypocrite habituelle qui ne veut pas dire son nom de tous ceux de
ces dirigeants français ou autres qui rendent visite au pape !
La France étant (encore) majoritairement d’obédience religieuse judéo/chrétienne et catholique il est logique que nos présidents rendent visite au pape chef d’une église et religion de milliards de chrétiens sur terre (censé apporter la bonne parole de paix dans le monde !)
Pour le reste E.MACRON comme d’autres ménage son électorat pour ne pas basculer dans une laïcité rigide bornée qui serait improductive !
Et ne pas renier notre histoire ancienne liée à cette religion et traditions culturelles !
Jdeclef 26/06/2018 14h13 LP
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