« Immoral »,
« marchand de religion » : Erdogan perd son procès sur la
liberté d'expression
Le
président turc, qui avait obtenu la condamnation d'un opposant pour des propos
peu amènes à son endroit, a subi un camouflet devant les juges européens.
C'est un
hasard de calendrier. Alors que Recep Tayyip Erdogan n'a de cesse de critiquer,
ces derniers jours, la liberté d'expression en France, qu'il estime être un
moyen de stigmatiser les musulmans à travers la publication de caricatures du
prophète Mahomet, le président turc vient d'être rappelé à l'ordre par la Cour
européenne des droits de l'homme (CEDH). Dans un arrêt rendu mardi
27 octobre, les juges européens estiment contraire à la liberté
d'expression la condamnation d'un opposant politique qui avait osé critiquer
celui qui était alors chef du gouvernement.
En janvier
et février 2012, Kemal Kılıçdaroğlu, à la tête du Parti républicain
du peuple, principal mouvement d'opposition, avait en effet publiquement
critiqué les décisions de justice qui avaient frappé des manifestants contre
des projets de centrales hydroélectriques, des bombardements turcs ou des
affaires judiciaires très médiatisées dans le pays. Monsieur Kılıçdaroğlu avait
dénoncé, à cette occasion, un « régime dictatorial postmoderne »,
disposant de tribunaux à sa botte, « assumant la fonction de répression au
nom du pouvoir ».
Comment
Macron est devenu la tête de Turc d'Erdogan
Erdogan
porte plainte
Erdogan
avait alors décidé de porter plainte pour atteinte à son honneur personnel et
professionnel et à sa réputation. L'homme politique reprochait notamment à son
opposant de l'avoir qualifié de voleur et de menteur, d'avoir dit qu'il
protégeait les corrompus et de l'avoir accusé de « faire du
séparatisme » et de « faire commerce de la religion ».
Kemal Kılıçdaroğlu sera condamné à verser en octobre 2012 une indemnité
de 10 000 livres turques.
Huit ans
plus tard, la CEDH se prononce dans cette affaire dans le sens d'une violation
de la liberté d'expression par la Turquie. Les juridictions du pays avaient
considéré que les expressions « [le Premier ministre] crée la
zizanie », « provoque la haine », « fait du
séparatisme », « n'est pas une personne pieuse », « [est]
un marchand de religion », « un individu qui exploite les croyances
des personnes pieuses », « [a] un manque de morale »,
« [est] immoral » constituaient des attaques personnelles
et avaient dépassé la simple opinion.
La CEDH
estime, elle, que si ces expressions sont parfois inélégantes, « il est
cependant essentiellement question de jugements de valeur et non d'imputations
de fait concrètes. » Les juridictions turques, ajoutent les juges,
« n'ont procédé à aucune analyse sur la question de savoir si les
expressions litigieuses reposaient sur une base factuelle suffisante ».
Base
factuelle suffisante et droit à l'exagération
Or,
poursuivent les magistrats, « force est de constater que ces
expressions étaient en rapport direct avec de nombreux sujets
d'actualités ». La CEDH admet que le « mépris » contenu dans
certaines phrases de l'opposant politique ne peut être négligé, mais tempère
aussitôt en affirmant que chaque homme politique a droit, dans son expression
publique, à un style provocateur « destiné à déclencher une polémique
autour de l'attitude prétendument adoptée sur le plan politique par le destinataire
des propos en question [en l'occurrence, Recep Tayyip Erdogan, NDLR] ».
De tels
propos « pourraient également être admis comme des invectives politiques
que les élus politiques s'autorisent lors de leurs échanges. […] Même si
tout individu qui s'engage dans un débat public d'intérêt général est tenu au
respect de la réputation et des droits d'autrui, il lui est cependant permis de
recourir à une certaine dose d'exagération, voire de provocation »,
conclut la Cour.
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Car le président turc
ERDOGAN est un va en guerre, ce qu'il fait partout et encore dans sa région, il
mériterait une sanction nettement plus sévère car son armée détruit et tue des
peuples plus faibles et sans vergognes !
Genre de pseudo dictateur
qui ne rêve que de reconstituer l'ex empire ottoman se prenant pour un sultan
turc !
Il a beaucoup de chance que
la diplomatie internationale actuelle n'est faite que de politiquement correct
hypocrite souvent à cause du profit ou ressources énergétiques à convoiter !
Au IXX eme siècle, on ne se
serait pas embarrassé de paroles insultantes ou actes irrespectueux entre états,
on aurait envoyé des canonnières pour régler n'importe quel conflit même peu
important !?
Maintenant on palabre et on
insulte est-ce mieux ?!
Tout est là et encore, si cela
ne débouche pas sur plus grave, à cause de pseudo dictateurs qui eux perdurent
malgré de grandes guerres mondiales, car les hommes sont incurables et
n'arrivent pas à vivre sereinement à cause de tels personnages, depuis des
millénaires !
Et ce n'est pas nos donneurs
de leçons bienpensant qui changeront cela, car ils manquent de volonté, car eux
aussi sont hypocrites et l'on appelle cela la diplomatie vaste chimère immorale
!
Jdeclef 28/10/2020 13h48
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