vendredi 16 octobre 2020

De toute façon négocier avec l'ANGLETERRE c'est mission impossible ?!

 

Brexit : Boris Johnson placé à l'isolement… par les 27 !

Les 27 chefs d'État et de gouvernement restent « unis et déterminés » à faire craquer « BoJo » pour obtenir les trois concessions prérequises à un accord.

Confusion, amertume, surprise… Le négociateur anglais David Frost a rédigé une série de tweets étranges jeudi soir, au moment même où Michel Barnier, à Bruxelles, prenait la parole pour dire « la détermination et l'unité » des Européens à obtenir des Britanniques « les mouvements nécessaires » à la conclusion d'un accord global avec le Royaume-Uni dans les semaines à venir. Le Conseil européen a fait un point d'étape sur l'avancée des discussions, mais a surtout mis la pression sur Boris Johnson en réclamant de sa part trois concessions sur les sujets clés : des règles de concurrence équitables, un accord pérenne sur la pêche et des règles de gouvernance crédibles.

Au nom de Johnson, David Frost, de son côté, se dit « surpris » que l'Union européenne « ne s'engage plus à travailler de manière intensive pour parvenir à un futur partenariat comme convenu avec Ursula von der Leyen le 3 octobre ». Or Michel Barnier a déclaré exactement l'inverse : son mandat a été reconduit par le Conseil européen pour poursuivre « jour et nuit s'il le faut » les pourparlers avec les Britanniques autour des onze tables de négociation ouvertes.

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« Ce n'est pas le moment de lâcher, Boris Johnson va craquer »

« Ce n'est pas le moment de lâcher, Boris Johnson va craquer », estime un diplomate français qui évalue plusieurs facteurs qui affaiblissent la position britannique. D'abord, la popularité de « Bojo » n'est plus ce qu'elle était, du fait de sa désastreuse gestion du Covid-19. « Il a besoin d'un résultat positif », croit-on deviner au Quai d'Orsay. Ensuite, la situation américaine et les incertitudes liées à la présidentielle le privent durablement d'un accord commercial avec les États-Unis qui lui aurait offert une porte de sortie vers l'ouest. Les Européens ont noté, ces jours-ci, que le locataire du 10 Downing Street parle d'avantage d'un « accord » avec l'UE que d'un « no deal ». « Il a sans doute hésité jusqu'à il y a encore quelques semaines, mais son choix semble établi : il veut un accord », se persuade-t-on à Bruxelles, où tous voudraient pouvoir lire les intentions, souvent indéchiffrables, de ce grand gambler (joueur).

En Angleterre, la crise sanitaire et politique s'aggrave

À ce stade critique de la négociation, la grande scène finale va bientôt se jouer. Les Européens se donnent encore jusqu'à début novembre, et pas plus tard que le 16 (un sommet informel doit se tenir à Berlin), pour conclure. Or, aucun des trois points clés mis en avant par l'UE n'a pour l'instant trouvé de solution. Mais les Britanniques bougent… Sur les onze tables de négociation ouvertes, Michel Barnier constate des progrès sur la coopération policière et judiciaire, la participation à certains programmes de l'UE (Euratom, Horizon…) et des coopérations thématiques. Sur cinq autres tables, des désaccords profonds persistent : sur les règles d'origine dans le commerce des biens, sur la reconnaissance des indications géographiques protégées, sur l'accès aux marchés publics dans les services, sur la tarification du carbone, sur la concurrence dans les transports. Sur la Sécurité sociale, le Royaume-Uni ne veut pas entendre parler de droits mobiles (valables sur le continent comme sur l'île) et refuse de ne pratiquer aucune discrimination entre les États européens.

Des avancées jugées encore trop timides

Enfin et surtout, les 27 ne signeront rien si les conditions d'une concurrence équitable entre les entreprises de l'UE et leurs concurrentes britanniques ne sont pas assurées. Ce n'est qu'à ce prix que l'Europe est prête à ouvrir son marché intérieur sans quota ni tarif douanier. Dans le cas contraire, les Britanniques seront traités comme les États-Unis et se verront appliquer les tarifs douaniers de l'OMC. Ce n'est pas rien, car la moitié des échanges britanniques s'effectuent avec l'UE. Cela signifierait, à court terme, un renchérissement général des prix pour les consommateurs britanniques (notamment sur les aliments) et de multiples tracasseries administratives aux frontières de l'UE pour les exportateurs. Au moment où la crise du Covid-19 frappe le Royaume-Uni, Boris Johnson n'a pas besoin de cette difficulté supplémentaire. Les Européens non plus. La grande différence est que les Européens peuvent s'approvisionner plus facilement ente eux pour zéro taxe et zéro quota, du fait du marché unique. Ils ne dépendent pas du Royaume-Uni pour leur approvisionnement en produits de consommation courante… C'est sur ce point fort que l'UE tente de mettre Boris Johnson à l'isolement et de le faire craquer.

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Londres veut bien s'engager sur quelques principes généraux de concurrence équitable : Sur les aides d'État, Londres accepterait un régime spécifique de contrôle par une « autorité administrative indépendante » chargée de les faire respecter – une proposition jugée encore insuffisante par l'UE. S'agissant des normes environnementales et sanitaires, une clause de « non-régression » est toujours à l'étude. Londres, pour l'instant, souhaite pouvoir diverger sur les normes à venir. Inacceptable pour les Européens, puisque cela permettrait, avec le temps, aux Britanniques de se construire des conditions de concurrence de moins en moins équitables.

La France remonte les 27 sur la pêche

Les négociations sur la gouvernance de l'accord n'avancent pas, Londres refusant de se soumettre à un mécanisme de résolution des différends qui serait trop contraignant.

Troisième et dernier sujet majeur pour l'UE : obtenir un accord de pêche multiannuel qui préserve l'essentiel, à savoir l'accès à la zone économique exclusive (ZEE) britannique pour les pêcheurs européens. Huit pays européens (France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne…) pêchent en moyenne 760 000 tonnes de poisson par an dans les zones britanniques et, réciproquement, les pêcheurs britanniques prélèvent 90 000 tonnes de poisson dans les eaux des autres pays européens. C'est un levier très puissant pour Londres qui est en situation de force vis-à-vis de Bruxelles sur ce point. « BoJo » veut s'en tenir à un accord annuel.

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Une durée trop courte qui ne permet pas d'offrir la sécurité juridique nécessaire aux pêcheurs européens, lesquels ont investi des millions d'euros dans de nouveaux bateaux et veulent pouvoir disposer d'une visibilité suffisante. « Un accord annuel pour renégocier en permanence sur une centaine d'espèces de poissons, ce n'est pas possible », rappelle souvent Michel Barnier. Johnson sait qu'il tient là son meilleur levier sur la position européenne. Emmanuel Macron est monté au créneau pour que, sur ce terrain, qui ne concerne que 8 des 27 États de l'UE, l'unité soit renforcée. Son appel a été entendu et le Conseil européen a réaffirmé jeudi soir une position unanime : un accord sur la pêche demeure le préalable à tout accord de partenariat futur avec le Royaume-Uni.

La menace persistante du nationalisme écossais

Les Européens ne sont pas non plus privés de leviers. Michel Barnier en a identifié trois. La City de Londres aura besoin du passeport financier européen pour demeurer une place financière imposante, or l'UE décidera seule, in fine, au regard de l'équilibre général de l'accord, de lui accorder cette équivalence financière. Les Britanniques ont besoin d'accéder aux données personnelles des Européens. Et enfin, l'énergie : Boris Johnson est en position de demandeur pour maintenir les interconnexions électriques avec le continent.

La très fragile liberté de circulation européenne

Dernier point de fragilité pour Londres : la menace du nationalisme écossais sur l'unité du royaume. L'Écosse souhaite rester dans le giron de l'UE. Dans le dernier sondage sur la question, 58 % des sondés écossais se disent favorables à l'indépendance, selon l'institut Ipsos Mori. Un niveau record ! Boris Johnson est d'autant plus inquiet que Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise, bénéficie d'une meilleure image – 72 % de taux de satisfaction. Sa gestion prudente de la crise sanitaire lui est créditée… Des élections locales auront lieu en mai 2021. Le parti indépendantiste, le SNP, pourrait rafler de nombreux sièges au Parlement écossais et exercer une pression croissante pour organiser un nouveau référendum sur l'indépendance après l'échec du précédent, en septembre 2014.

Le Parlement européen a, par ailleurs, décidé qu'il ne ratifierait aucun accord de partenariat avec Londres si l'accord de retrait, déjà ratifié, n'était pas intégralement mis en application. Ce qui suppose que Boris Johnson retire son projet de loi sur le marché intérieur qui remet en cause le protocole sur l'Irlande et l'Irlande du Nord. Pour l'heure, le texte poursuit son parcours législatif au Parlement. Cette manœuvre de Johnson a été le moyen pour lui de se construire un moyen de pression supplémentaire sur Bruxelles. Mais elle a, en même temps, entamé la confiance en la signature britannique…

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Du temps ou ce pays faisait partie de l’Union Européenne, les britanniques avait fait le nécessaire pour bénéficier de dérogations substantielles en leur faveur pour adhérer à celle-ci et après contestait souvent les décisions et lois de celles-ci, si elle ne leur convenait pas !

Et donc n’ont pas perdu cette habitude, car habitué à avoir « le beurre et l’argent du beurre » !?

Mais là, ce pays indépendantiste dans l’âme, de par son histoire ancienne et sa puissance perdue avec la fin de leur grand empire colonial qu’il ont transformé en Commonwealth ersatz de pays attachés à la couronne anglaise, mais devenus indépendants comme d’autres empires coloniaux, notamment celui de la France dissout après-guerre plus particulièrement dans les années 60 par l’indépendance de leurs possessions !

Mais le temps de leur grande reine VICTORIA ou plus près de nous de leur 1ere Ministre Margareth TATCHER est du passé et la puissance économique britannique à nettement baissée et ce n’est pas ce clown 1er Ministre Boris JOHNSON ressemblant à Trump, d’une mauvaise fois évidente qui défie l’Union Européenne qui changera cela !?

Elle ne devrait pas céder, car c’est l’Angleterre qui a voulu ce « brexit » alors que les britanniques assument et respectent leur parole, sans quoi elle n’aura plus de valeur au niveau international !

Cela à assez trainé, alors, il faut en finir avec « la perfide Albion » !

Jdeclef 16/10/2020 13h22LP

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