dimanche 4 octobre 2020

Ex colonie aux antipodes de la France, mais dans le pacifique, c’est loin ?!

 

Nouvelle-Calédonie : Macron salue la victoire du « non » à l'indépendance

D'après les résultats définitifs, le « non » à l'indépendance a recueilli 53,26 % des voix en Nouvelle-Calédonie ce dimanche 4 octobre.

Le non à l'indépendance l'emporte de peu en Nouvelle-Calédonie avec 53,26 % des voix d'après les résultats définitifs ce dimanche 4 octobre. Emmanuel Macron s'est exprimé en se disant très reconnaissant. Le chef de l'État a confié accueillir la victoire du « non » à l'indépendance « avec un profond sentiment de reconnaissance ». 180 598 personnes étaient invitées à répondre à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » D'après des résultats partiels, la participation est de 85,85 %. Pour rappel, lors du précédent référendum du 4 novembre 2018, le non l'avait emporté à 56,7 %, contre 43,3 % pour le oui.

En mai 2018, Emmanuel Macron avait souligné que « la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ». « Je ne suis pas satisfait de la tendance que nous avons ce soir, qui met en évidence à nouveau le clivage profond qui sépare la société calédonienne sur cette question fondamentale de l'indépendance », a déclaré le président du gouvernement, Thierry Santa (droite, loyaliste), sur Nouvelle-Calédonie la 1re. En revanche, Pascal Sawa, maire de Houaïlou et membre de l'union calédonienne (FLNKS), s'est réjoui de la forte participation. « Si ce n'est pas aujourd'hui (que l'indépendance l'emporte, NDLR), ce sera au troisième référendum. On respecte le résultat de ce soir », a-t-il déclaré.

Un troisième référendum possible d'ici à 2022

En cas de victoire du non, un troisième référendum est possible d'ici à 2022. Une option que refusent déjà les loyalistes, mais que les indépendantistes disent vouloir mettre en œuvre. Dans les rues de Nouméa et dans les quartiers populaires à majorité kanake, les indépendantistes ont largement manifesté toute la journée leur enthousiasme pour cette élection par des concerts de klaxons et des défilés de drapeaux. Dans ce territoire à 18 000 kilomètres de Paris, qui représente l'un des derniers bastions de souveraineté européenne dans la zone après le Brexit, il a fallu parfois plusieurs heures de queue pour glisser son bulletin dans l'urne.

« Il n'est plus possible de dire : “La Calédonie, c'est la France” »

C'était le cas notamment dans un bureau de vote du quartier populaire kanak de Montravel, au nord de Nouméa. « Je suis arrivée à 8 h 30 et il est 11 heures, on n'est pas rentrés encore, mais pour la dignité du pays, on attend », explique Chanié, Kanake originaire de Lifou, en robe orange et coiffe en feuille de maïs. « Mon choix c'est “oui”, parce que je veux que ceux qui vont diriger notre pays, ce soient nos enfants, et plus la France ». Daniela attendait elle dès 7 h 30, devant les bureaux de vote à la vallée des Colons, un quartier pluriethnique de Nouméa : « Je vote “non” car la France a toujours été là pour nous, elle le restera j'espère. »

Tous les habitants du Caillou ne peuvent pas s'exprimer : le corps électoral de ce scrutin sensible est conditionné à plusieurs critères, comme justifier d'une résidence continue en Nouvelle-Calédonie depuis au moins le 31 décembre 1994, être natif de l'archipel ou relever du statut civil coutumier kanak. Christophe, 57 ans, dont parents et grands-parents sont nés sur le Caillou, est venu avec toute sa famille. « Chaque voix compte », insiste ce Caldoche, pour qui « la Nouvelle-Calédonie n'est pas prête à être indépendante financièrement ». « J'entends les arguments qui disent que c'est dangereux économiquement », mais « je vais voter oui », explique Guillaume Berger, un autre Caldoche. « Notre présence ici sera remise en question si on n'est pas capable de construire l'indépendance avec les Kanaks. »

Les inégalités sociales restent importantes

La consultation s'est déroulée sans mesure barrière ni masque, puisque l'archipel est exempt de Covid-19, grâce à une réduction drastique des vols internationaux et une quarantaine obligatoire pour tout arrivant. Ce référendum, comme le premier, s'inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 par les accords de Matignon, signés par l'indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou et le loyaliste Jacques Lafleur, après plusieurs années de quasi-guerre civile entre Kanaks, peuple premier, et Caldoches, d'origine européenne. Ces affrontements avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts). Ces accords, consolidés dix ans plus tard par l'accord de Nouméa, ont institué un rééquilibrage économique et géographique en faveur des Kanaks et un partage du pouvoir politique, même si les inégalités sociales restent importantes.

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Ce type de referendum est une ineptie de nos anciens gouvernements de tous bords, mais plutôt socialiste à l'époque comme ce processus de décolonisation de 1988 ou on fait revoter ces néocalédoniens tous les 2 ans pour accoucher d'une indépendance laborieuse !

Tout se résume à la séparation finale entres les Kanaks autochtones et les Caldoches blancs descendants de cette colonie pénitentiaire à l'origine (avec la présence d'un bagne de 1864 à 1924, la déportation s'étant arrêtée en 1894) que libre, est à l'origine de la population d'origine européenne, !

Cette collectivité (anciennement territoire d'outre-mer « TOM ») située en Mélanésie et en Océanie lointaine relève de la souveraineté française depuis 1853.

Elle dispose de signes identitaires qui lui sont propres, aux côtés des emblèmes nationaux français (un hymne, une devise et une graphie spécifique des billets de banque).

La question de son drapeau et de son nom fait en revanche débat, les indépendantistes utilisant généralement l'appellation de « Kanaky » (en référence au peuple Kanak) et disposant de leur propre drapeau depuis 1984, 

Cela fait un peu penser (à l’Algérie française qui s’est mal terminée et que l’on traine encore comme un boulet en termes de relation étrangère)

Mais pour la nouvelle Calédonie (encore française) cela ne représente que 271407 résidents : les Kanaks (Mélanésiens) : 104 958 résidents et 39,05 % de la population totale (contre 86 788 individus et 44,09 % en 1996 et 99 078 personnes et 40,34 % en 2009)

Les « Européens » : 73 199 personnes et 27,24 % des Néo-calédoniens (contre 67 151 personnes et 34,12 % en 1996 et 71 721 habitants et 29,2 % en 2009) se sont déclarés Européens

Mais attention cela peut réveiller les indépendantistes d’autres de nos iles Martinique/Guadeloupe etc.

S’ils deviennent indépendants...

Jdeclef 04/10/2020 15h29

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