samedi 3 octobre 2020

Négocier avec ce faux sultan turc qui se permet d'insulter les européens ou occidentaux c'est perdre son temps !?

 

Turquie : l'UE agite (d'abord) la carotte et (ensuite) le bâton

Les 27 proposent au président turc une négociation plus large et un « agenda positif » en échange d'un arrêt de ses ingérences en Méditerranée orientale.

La carotte et le bâton. La recette est vieille comme le monde, peut-être parce qu'elle a fait ses preuves. Le Conseil européen, après plusieurs semaines de délibération, a adopté une position équilibrée à l'égard de la Turquie et de ses ingérences dans les zones économiques exclusives grecques et chypriotes : les activités illégales des bateaux turcs doivent cesser, insistent les Européens, et, en contrepartie, un dialogue constructif pourra s'ouvrir dans le cadre d'une « conférence multilatérale sur la Méditerranée orientale » portant sur les « délimitations maritimes, la sécurité, l'énergie, la migration et la coopération économique ».

« C'est la première fois que l'Europe adopte une stratégie unique sur l'ensemble des dossiers liés à la Turquie », fait remarquer un diplomate français. Les 27 n'étaient pas tous alignés au départ : l'Allemagne, du fait de la diaspora turque, a tendance à faire le dos rond. À l'inverse, le chancelier autrichien Sebastian Kurz se montre toujours le plus agressif vis-à-vis du président turc Recep Tayyip Erdogan. Les Polonais sont les meilleurs alliés des Turcs pour des raisons historiques profondes. D'une manière générale, les pays de l'ancien bloc de l'Est étaient partagés entre deux intérêts inégaux. D'abord, ménager Erdogan perçu comme le meilleur rempart à une migration musulmane qu'il redoute comme leur pire cauchemar. Mais ils ne pouvaient être insensibles au sort de Chypre, micro-État menacé par un grand voisin, une situation assez similaire à la leur vis-à-vis du grand voisin russe. Le noeud de ce sommet se situait, cependant, entre les Grecs et les Chypriotes qui n'étaient pas alignés, car Erdogan a entamé des pourparlers avec Athènes mais pas avec Nicosie.

Macron et Merkel en go-betweens

Du coup, les conclusions initiales proposées par Charles Michel, le président du Conseil, étaient trop timorées au goût du président chypriote, Nicos Anastasiades, alors que le souci du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, était au contraire de ne pas trop charger la barque de manière à éviter qu'Erdogan crie, une nouvelle fois, à la provocation. Il a donc fallu trouver un équilibre en rehaussant le texte à propos des sanctions éventuelles sans se montrer trop menaçant pour ne pas rompre le fil du dialogue qu'Athènes et Ankara ont tissé sous les bons offices d'Angela Merkel (présidente intérimaire de l'UE).

Plusieurs formulations ont été testées auprès d'Anastasiades et Mitsotakis. Le tandem Macron-Merkel, conjointement et séparément, a fait plusieurs allers et retours entre les deux dirigeants avant de parvenir à un accord avant deux heures du matin.

L'Europe de Macron face aux oppositions rugueuses

Erdogan a tout à gagner à se mettre autour de la table

La balle est désormais dans le camp de la Turquie. Recep Tayyip Erdogan aurait tort de négliger cette perche tendue par l'Europe, car il a tout à y gagner. Aujourd'hui, l'application mécanique du droit de la mer en mer Égée lui est injustement défavorable. La position de la Grèce est légale mais inique, car le droit de la mer instaure, de fait, la mer Égée en lac intérieur grec du fait des nombreux îlots grecs qui limitent considérablement l'espace maritime turc. Un rééquilibrage est nécessaire, mais la méthode ne peut être celle de la force ou du fait accompli. En acceptant la négociation, Erdogan est certain d'obtenir quelque chose et les Grecs, de concéder du terrain. Il part de rien en étant certain d'obtenir quelque chose. Pourquoi refermer la porte ?

En outre, le Conseil européen propose à la Turquie un « agenda positif » avec la modernisation de l'accord d'union douanière (en vigueur depuis 1963 sur le commerce essentiellement agricole), une facilitation des voyages et la poursuite de la coopération migratoire. Il n'est bien sûr plus question d'adhésion à l'UE, même si les négociations ne peuvent être officiellement fermées (il n'y a pas d'unanimité des Européens sur ce point). Si les actions unilatérales d'Erdogan devaient persister, alors l'UE emploierait les moyens de l'article 215 du traité de fonctionnement de l'UE (des sanctions économiques ou individuelles).

Les conclusions du Conseil appellent à la reprise des négociations entre Chypre et la Turquie sous les auspices de l'ONU. L'invasion de l'île, en 1974, avec l'occupation militaire du nord par les Turcs rend la partie plus difficile. Pour satisfaire les Chypriotes, les Européens se sont accordés sur un calendrier assez précis : pas de sanction si aucune nouvelle agression turque n'est enregistrée avant un nouveau point d'étape, au plus tard lors du sommet européen de la mi-décembre.

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Loukachenko exempté de sanction, pas ses proches

Le président chypriote Anastasiades exigeait non seulement de ses partenaires européens des sanctions immédiates contre les Turcs, mais il bloquait, en attendant, toute sanction à l'égard du régime biélorusse. L'assouplissement de la position de Nicos Anastasiades a donc permis aux Européens de prendre des sanctions contre une quarantaine de personnes responsables du trucage des élections et des violences en Biélorussie, mais épargne, pour le moment, le président Loukachenko, exempt de sanction individuelle.

Là aussi, le mouvement diplomatique est tactique : on permet à Alexandre Loukachenko de ne pas perdre la face, de rester un interlocuteur afin de faciliter une solution pacifique vers de nouvelles élections. Là encore, l'UE déploie la seule arme dont elle dispose, faute d'armée : si le régime accepte le jeu démocratique, l'Europe proposera un plan de soutien économique global à la Biélorussie. Bref, la douce diplomatie du carnet de chèques plutôt que celle des chars d'assaut (dont l'UE n'est, de toute façon, pas dotée).

Biélorussie : « Loukachenko mène l'Europe en bateau depuis des années »

Les décisions du Conseil européen des 1er et 2 octobre s'inscrivent ainsi dans la logique traditionnelle des institutions européennes telle que joliment décrite par Jean-Dominique Giuliani, le président de la Fondation Robert-Schuman : « Un grand "entonnoir" où tournent en tous sens les avis les plus divers, mais avec des règles et des procédures. On s'y enfonce, on négocie, et, à la fin, il sort une décision au bout d'un petit tuyau pas toujours vendable à l'opinion publique, mais qui est la raison même… »

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Ce pseudo dictateur vindicatif qui voudrait faire de son pays un ersatz de république islamique à l’iranienne et qui enferme tous ceux qui s'oppose à lui dans son pays !

Le défaut de l'Union Européenne, c'est de palabrer comme des bienpensants donneurs de leçon (on a déjà çà chez nous en France) !

Ce personnage rapace il faut lui rogner les ailes et les griffes avec fermeté pour le remettre à sa place, on a déjà assez à faire dans ce moyen orient instable !

Jdeclef 03/10/2020 10h56

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