Éric
Delbecque – La République a désigné l'ennemi…
CHRONIQUE.
Pour l'expert en sécurité intérieure, les annonces du président de la République
sur le séparatisme vont dans le bon sens.
Depuis vendredi, les choses sont claires. Le séparatisme islamiste
a été dénoncé par le chef de l'État. On ne peut plus désormais prétendre que la
République hésite à nommer l'ennemi. De surcroît, le second grand mérite de
cette intervention d'Emmanuel Macron, c'est d'installer l'idée que le combat
contre l'islamisme, l'islam politique, se gagne sur le terrain social et
culturel. Nos services de sécurité et de renseignement se battent contre le
djihadisme salafiste, le terrorisme islamiste, mais c'est notre société entière
qui doit lutter contre ce qui la nie : le salafisme politique.
Les mesures annoncées, qui seront au cœur du projet de loi,
mettent clairement l'accent sur ce qui s'impose comme essentiel : empêcher
des imams venus de l'étranger de propager une conception intégriste et violente
de l'islam (aux implications politiques), réintégrer des enfants embrigadés
dans le système scolaire, mettre fin à l'œuvre séditieuse d'associations
objectivement vecteurs de l'idéologie salafistes, permettre à un islam français
de se développer en renforçant la Fondation de l'islam de France
(financièrement ainsi qu'à travers la structuration à l'université d'études
islamiques de haut niveau à l'université) et en maîtrisant la formation des
imams. Sur ce dernier point, il s'agira pour le Conseil français du culte
musulman (CFCM) de labelliser « des formations d'imams en France »,
de les certifier et de rédiger « une charte dont le non-respect entraînera
la révocation des imams ». Il faudra que le CFCM sorte d'ailleurs de
beaucoup d'ambiguïtés accumulées dans la durée pour se montrer pleinement
convaincant dans l'accomplissement de cette tâche.
Tahar Ben Jelloun : les ennemis de la République
Construire un contre-discours
Ce que vise ce discours, et la loi dont elle annonce la charpente,
se nomme le salafisme politique. Je dis bien le salafisme politique, et non le
salafisme quiétiste. Car ce dernier n'existe pas, ou plutôt il se confond avec
le salafisme politique. Comment prétendre que créer des enclaves au sein de la
République, en favorisant le communautarisme religieux, pourrait ne pas
être une stratégie politique ? On ne peut répertorier en réalité que deux
formes de salafisme : politique et djihadiste. Les uns déploient un projet
sur le temps long, un « soft
power » agressif, les autres passent à la
violence armée en fantasmant sur le déclenchement d'une guerre civile.
Par conséquent, ce qui s'impose aujourd'hui, c'est la construction
d'un contre-discours à ce travail de sape engagé par les idéologues islamistes.
Dans un régime démocratique, une telle riposte n'a rien à voir avec de la
propagande. Elle passe par l'enseignement, la protection de la liberté de
conscience et de l'esprit critique des plus jeunes de la doctrine de haine,
voire de mort, semée par des furieux qui prennent le pouvoir dans le tissu
associatif et le cerveau d'enfants et d'adolescents. Certains trouveront que
l'Élysée ne va pas assez loin : l'opposition en tête. Pourtant, l'absence
d'action forte des pouvoirs publics depuis plusieurs décennies devrait inciter
les leaders et figures du jeu politique national, spécialement à gauche et à
l'extrême gauche, à davantage d'humilité et de responsabilité. En tout état de
cause, si l'on ne peut pas encore affirmer que ces mesures suffiront, elles
vont indiscutablement dans le bon sens.
La République n’achète pas la paix civile en
renonçant à faire prévaloir ses valeurs, en renonçant à se tenir droit, en
renonçant à faire ce qu’il faut faire.
Instruction à domicile limitée : « On attaque une
liberté fondamentale ! »
Elles renouent avec l'esprit d'une République
« combattante » dont on attend impatiemment le retour. Qu'entends-je
par-là ? Passons par un détour pour me faire comprendre. En écrivant ces
quelques lignes, je pensais au beau livre de Jean-René Van Der Plaetsen, Le Métier de mourir (Grasset).
Dans le personnage de Belleface repose une densité d'être que notre époque
oublie peu à peu, au risque de s'anémier, voire de s'intoxiquer. Cet archétype
du guerrier, à la fois romantique et terriblement lucide, offre de celui qui
combat un portrait juste, à mille lieues de toutes les caricatures trop sûres
d'elles-mêmes cherchant à délégitimer l'adhésion à la vie incertaine. J'entends
par là que vivre vraiment est risqué. Le principe de précaution porté à son
paroxysme est un principe de mort, de destruction du lien social et de
l'essence de l'humain. Le personnage de Jean-René Van Der Plaetsen, un officier
israélien reconverti dans une unité non régulière au service de l'État hébreu,
accepte une existence aventureuse, car il refuse d'abord de renoncer à
l'honneur, à des sensations élémentaires d'accord avec soi-même et le monde,
sans lesquelles on échoue tout simplement à se respecter. Une dose minimale de
confiance en la vie, certains diront de désinvolture ou de légèreté, permet
précisément de ne pas mourir à force de tenter de se préserver. Belleface
arrive à point nommé dans la période que nous vivons… La République doit
ressembler un peu à Belleface : elle n'achète pas la paix civile en
renonçant à faire prévaloir ses valeurs, en renonçant à se tenir droit, en
renonçant à faire ce qu'il faut faire.
« Le salafisme n'instrumentalise pas notre liberté, mais
notre lâcheté »
Le totalitarisme avance sous l'apparence de l'islamisme, de
l'islam politique, qui détourne une religion pour en faire une arme
antidémocratique. Le « réveil républicain » que l'on nous annonce a
pour vocation de le faire reculer : voyons simplement, maintenant, si
l'application se montrera à la hauteur de la clarté des principes énoncés et de
la justesse du diagnostic qui les sous-tend.
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Le président s'est enfin
décidé à nommer le mal qui ronge nos sociétés libres et démocratiques, mais il
ne faut pas qu’il se risque encore à faire du politiquement correct hypocrite
pernicieux ce qui est presque pire !
Surtout qu’il est informé,
on s’en est bien rendu compte par son discours édifiant et précis et faire le
ménage ou il faut dans ces « 800 zones dites de non droit » que l’on
a laissé péricliter ou abandonner !
Il faut agir très vite et
mettre cette loi en place et surtout l’appliquer fermement, car il avait tout
le temps d’y penser depuis le début de son quinquennat, mais cela ne semblait
pas l’intéresser, car n’étant pas du même monde des français lambda majoritaires
en France !
Car les incidents liés à ces
problèmes religieux s’enchainent et bien avant son élection et n’ont jamais
cessé, jusqu’à cette dernière tentative d’incendie d’église à Rieux la Pape !
Les précédents gouvernements
et dirigeants ont souvent poussés la poussière sous le tapis en faisant la
politique de l’autruche !
Maintenant, on voit monter
l’insécurité et l’anarchie dangereusement par des manifestations violentes ou
règlements de compte de groupes qui veulent faire leurs lois !
Mr MACRON hérite d’une
situation ancienne, c’est un fait, mais n’excuse pas l’inertie et le laxisme
d’un état défaillant et de nos anciens politiciens élus de tous bords !
Donc, s’il veut être réélu
en 2022 (mais le veut-il ?) Il faut qu’il agisse promptement, car
la crise sanitaire et économique va s’ajouter à « la cerise sur ce gâteau
empoisonné » !
Jdeclef 06/10/2020 10h23LP
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