Michel
Richard – La présidentielle de 2022 aura-t-elle lieu ?
CHRONIQUE. Les
polémiques politiques fleurissent depuis que le coronavirus, maître des
horloges, s'impose dans notre calendrier électoral, et le bouleverse.
Fallait-il
maintenir les élections municipales de mars 2020 à leur date
normale ? On en discute encore. Faut-il reporter les prochaines élections
régionales et départementales prévues en mars prochain ? On en discute
déjà. Et quoi après, sinon la présidentielle de 2022, s'il s'avère que nous
n'en aurons pas fini avec la pandémie qui nous occupe ? À croire que le
coronavirus voudrait bien s'imposer durablement comme le maître de nos horloges
électorales.
Face à lui,
qui joue avec nos nerfs et nos peurs, et dont on ne peut prévoir dans quel
degré de soumission sanitaire il nous aura mis à l'heure programmée d'un vote,
il faut pourtant anticiper, s'organiser, prendre une décision. Maintenir les
régionales ou les reporter, et si oui jusqu'à quand. Bien entendu, il n'y a pas
de bonne solution. Qu'au moins soit-elle la plus œcuménique possible. C'est
pourquoi Jean-Louis Debré vient d'être chargé par Jean Castex d'une épineuse
mission : consulter tous les partis politiques pour aboutir à une décision
décontaminée au maximum de calculs politiciens.
Report des
régionales : le fiasco des municipales hante le gouvernement
Si, d'abord,
on pouvait éviter le psychodrame des municipales de mars 2020, ce serait
déjà bien. Alors, on avait pris des mesures strictes pour contenir la
propagation du mal tout en souhaitant que des millions d'électeurs se pressent
dans les écoles. Cherchez l'erreur. Le conseil scientifique avait donné son feu
vert à la tenue normale de ce premier tour et l'opposition l'avait réclamé, François
Baroin et Gérard Larcher en tête, lequel avait même menacé Macron de rendre
public son désaccord s'il reportait le 1er tour. N'avait-on pas fait
des électeurs une inespérée proie pour le virus ? À la suite des
polémiques et furieux d'être tenu pour responsable de cette incongruité
sanitaro-électorale, le président du Sénat avait fait savoir qu'il n'avait pas
été informé par l'Élysée de l'exact état de la situation épidémique. Comme si,
entre parenthèses, le deuxième personnage de l'État et son cabinet n'avaient eu
aucun moyen de s'informer de leur côté. Passons. On connaît la suite, le report
du second tour des municipales quinze semaines après le premier, les chiffres
hospitaliers qui s'affolent…
Personne n'a
pu aimer cette séquence. Personne ne pardonnerait qu'elle se reproduise pour
les élections régionales à venir. Les méfiances réciproques, le souci de ne pas
servir des tactiques politiciennes adverses sont toujours là pourtant, et le
pouvoir n'a guère envie d'être soupçonné soit de violenter la démocratie en
fixant un calendrier à son gré, soit de faire bon marché de la santé des
électeurs. Droite et gauche s'affichent d'emblée plus que réticentes au report.
La majorité plutôt pour (Richard Ferrand, François Bayrou). Premier
présidentiable sur les rangs à se prononcer, Xavier Bertrand, qui a fait de son
succès aux régionales des Hauts-de-France la condition de sa candidature, n'est
pas contre un éventuel report si les conditions sanitaires l'imposent.
« La santé au-dessus de tout, dit-il. Et au-dessus de la
politique. » Sans doute.
Mais pas
au-dessus de la démocratie. Car de trop lointains reports d'échéance ne
seraient plus seulement des dispositions techniques, ils chambouleraient nos
institutions.
L'exemple
américain
Imagine-t-on
l'élection présidentielle de 2022 repoussée de plusieurs mois ? Le mandat
d'Emmanuel Macron allongé d'autant ? Les pensées les plus complotistes se
multiplieraient, se régalant d'un président devenu imposteur, sinon dictateur.
Il n'est
donc pas trop tôt pour se préparer à cette perspective d'une élection qui ne
doit céder aucun délai à l'épidémie, qui doit faire avec elle sans que le
recours aux électeurs en pâtisse. La campagne américaine nous donne un vague
aperçu de ce qu'elle pourrait être en France. Elle serait sans grand meeting,
sans tournée, sans porte-à-porte, sans serrage de mains (Chirac ne s'en serait
pas remis !), mais à base de télévision, de phoning, de réseaux sociaux.
Et, dans la foulée, il serait logique que le vote soit largement électronique.
Ce grand rendez-vous civique méritera alors un logiciel plus affûté que feu
StopCovid !
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Quand on voit le résultat et
la cacophonie pour les municipales pour décider ou non le report de celles-ci !?
Heureusement que ce n'est
qu'en 2022, enfin ce n’est pas si loin avec la façon désordonnée dont est géré
cette pandémie !?
Car déjà supporter nos
dirigeants et leurs gouvernements jusque-là est déjà une épreuve alors les prolonger,
c’est insoutenable !
De toute façon, si ceux-ci faisaient
cela : reporter l'élection, cela les décrédibiliserait encore un peu plus, mais
ils ne sont pas à ça près, n’ayant aucun amour propre et (justement vaccinés à
la mauvaise politique politicienne!)
Car il y a d'autres méthodes
pour faire voter les gens par correspondance ou via internet sécurisé etc ..?
Mais plus grave encore, cela
prouverait que ce virus Covid 19 est toujours là et que ces messieurs beaux
parleurs avec leurs scientifiques émérites n’auraient rien réussi pour
éradiquer ou se débarrasser de cette pandémie et soulignerait leur inutilité voire
leur incapacité à gouverner ou protéger notre pays !?
C’est pourquoi certains nous
demandent déjà de nous préparer à vivre avec ce virus (comme on le fait avec
le SIDA) par exemple ?!
Et prouverait une fois de
plus que nous sommes mal gouvernés, et continuer à leur faire confiance, serait
inutile, ce qui augmenterait encore plus l’abstention déjà forte à nos élections
nationales !
Jdeclef 25/10/2020 10h07LP
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