samedi 10 octobre 2020

L'ineptie et l'incompétence de nos dirigeants de tous bords par leurs politiques médiocres revient dans la face de ces fonctionnaires bornés à esprits étriqués!

 

La France a un problème avec son prix Nobel

VIDÉO. Saluée dans le monde entier comme une découverte majeure, la technique des « ciseaux moléculaires », récompensée du prix Nobel de chimie, reste honnie en France.

Que penser de généraux qui, en pleine débâcle, galoperaient dans les décombres en agitant leur panache et en criant « Victoire » ? C'est l'étonnant spectacle qu'ont offert, mercredi, les dirigeants français, se félicitant pompeusement, d'un bout à l'autre du spectre politique, du prix Nobel de chimie décerné à la chercheuse française Emmanuelle Charpentier. Un prix qui honore, a osé le Premier ministre Jean Castex, « la recherche française dont on consacre, à nouveau, l'excellence et l'attractivité internationale ».

Consternant mensonge, qui révèle l'ampleur de la cécité qui frappe nos élites. Car la découverte d'Emmanuelle Charpentier, contrairement à ce que pérorent nos ministres, ne doit rien à la France, que la chercheuse a quittée il y a 24 ans, à l'issue de sa thèse de doctorat, pour ne jamais y revenir. Non seulement parce que les budgets y étaient insuffisants, mais aussi parce que l'objet même de ses recherches – les modifications génétiques – aurait été refusé par principe, ainsi qu'elle le confiait en 2016 à L'Express : « Si j'avais fait une demande de financement, il est probable que l'Agence nationale de la recherche n'aurait pas alloué de fonds à mon projet. » Un projet conspué, depuis plus de vingt ans, par des politiques ayant voué aux gémonies les technologies d'édition génomique.

Emmanuelle Charpentier : « Je ne trouverais jamais en France les conditions que j'ai à Max-Planck »

Car la technologie Crispr/Cas9, qui pourrait bouleverser le secteur de la santé, révolutionnera d'abord le monde de l'agriculture, pour les formidables perspectives qu'elle ouvre aux acteurs de la culture des plantes et des semences. Au point que le service « recherche » du Parlement européen identifie cette technologie comme la meilleure piste pour réduire drastiquement la consommation de produits phytosanitaires ! Si, du moins, l'Europe et la France, en pointe contre l'utilisation des biotechnologies, acceptent d'en revoir la définition, étroitement liée à leur législation contre les OGM.

Crispr/Cas9, juridiquement considéré comme OGM

Car Crispr/Cas9, l'invention « nobélisée », est aujourd'hui interdite d'usage en Europe, se trouvant au cœur de la polémique contre les OGM, ces organismes génétiquement modifiés.

Pour comprendre pourquoi, il convient d'exposer brièvement quelques faits. De tout temps, l'homme a cherché à améliorer ses cultures, leur résistance et leurs rendements, en pratiquant sélection et croisement de variétés : la modification du vivant, enclenchée à l'époque du néolithique, n'a jamais cessé. Mais au XXe siècle, les outils ont changé, l'homme utilisant des outils extérieurs pour orienter ou accélérer les mutations. La mutagenèse aléatoire apparaît dès la fin des années 1920 : la technique consiste à irradier (aux rayons X ou gamma) des semences ou à les bombarder de molécules chimiques, afin de provoquer des mutations aléatoires. Au fil des décennies, cette technique va donner naissance à plus de 3 200 variétés toujours consommées aujourd'hui (comme le riz rond de Camargue Cigalon, de nombreux orges, blés, pommes, le pamplemousse pomelo « Star Ruby »…). La transgenèse, qui se développe par la suite, correspond à ces fameux « OGM » tels que les comprend l'opinion publique : il s'agit d'insérer dans un génome une portion de gène étranger, possiblement d'une espèce éloignée. Par exemple, les lignées Bt (maïs, coton, aubergines…) ont été obtenues en insérant dans les plantes le gène d'une bactérie sécrétant naturellement plusieurs toxines insecticides. Sous l'influence d'intenses campagnes de mouvements antimondialistes, inquiets de la mainmise de grands groupes sur ces technologies, l'Union européenne adopte en 2001 une directive encadrant drastiquement les OGM, conduisant à leur interdiction de fait dans la plupart des pays.

Mais depuis 2001, les technologies ont évolué, et l'invention en 2012 de Crispr/Cas9 ouvre de nouvelles perspectives. L'outil est simple d'utilisation, peu cher, à la portée de tous les laboratoires, et il promet de formidables améliorations, sans mélange génétique d'espèces : grâce aux ciseaux moléculaires, il est possible de couper des gènes précis de certaines plantes (comme le gène de sensibilité à une maladie, de dépendance à l'eau, etc.), avec une précision que ne permettait aucune autre technique. Les projets sont déjà légion : la Chine travaille sur des riz dont le rendement serait augmenté de 30 % – espoir de lutte contre la faim dans le monde. Un riz enrichi en bêtacarotène, précurseur de la vitamine A, est également à l'étude, afin de lutter contre les carences alimentaires des pays pauvres d'Asie du Sud. «  C'est un outil prometteur pour produire des plantes qui répondent à des critères précis : plus résistantes à la sécheresse (certains gènes sont impliqués dans la capacité à mieux utiliser l'eau…), à la salinité (qui permettraient des plantations dans des zones d'Afrique aux sols salés), à certains champignons ou maladies… Les applications sont extrêmement variées, si on a identifié en amont les mécanismes », détaille le docteur en génétique végétale Yann Duroc.

L'Institut Max-Planck, la fabrique allemande à Nobel

Pressions de Greenpeace et de la « société civile »

Et pourtant… l'Europe, pour l'instant, a fait le choix de s'en priver.

En 2018, à la demande de neuf organisations de la société civile française (la Confédération paysanne, plusieurs lobbys du bio, Greenpeace…) dénonçant des « OGM cachés » dans les cultures françaises, la Cour de justice européenne tranche : seront considérés comme OGM tous les organismes dont le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement. La lettre signée en 2016 par 110 Prix Nobel, suppliant Greenpeace de cesser ses campagnes « anti-science » contre les OGM et accusant l'organisation – excusez du peu ! – de « crime contre l'humanité », n'aura trouvé en France quasiment aucun écho. Adieu, mutagenèse (sauf pour les trop nombreuses plantes créées avant 2001). Adieu, CrispR/Cas9.

À l'époque, l'actuelle ministre de la Recherche Frédérique Vidal se fend d'un communiqué triomphant, se félicitant de la « clarification » apportée par la Cour. La même Frédérique Vidal qui, le 7 octobre, applaudissait Emmanuelle Charpentier pour son Nobel… À n'y rien comprendre.

« Vous n'avez pas idée du niveau d'ignorance des politiques français », se lamente Irène Tolleret, députée européenne LREM, l'une des rares à s'intéresser au sujet. « La querelle récente sur la betterave est un cas d'école : aujourd'hui, on a identifié des variétés de betteraves sauvages résistantes à la jaunisse, mais on procède par croisements classiques pour créer une variété résistante. C'est très long. CrispR/Cas9 permettrait de faire exactement la même chose que la nature, mais en moins de deux ans ! Et on pourrait totalement se passer de néonicotinoïdes ! » Les entreprises du bio, par crainte de perdre leur marché de niche, font leur possible pour bloquer une technologie qui permettrait de réduire massivement l'usage de produits phytosanitaires. Et les ministres français de l'Écologie qui se sont succédé depuis l'élection d'Emmanuel Macron, comme Le Point a pu le vérifier, ignorent tout de cette technologie – et de son application possible en agriculture. « On part de très, très loin », admet Irène Tolleret. Qui confie avoir « quasiment pleuré de joie quand Emmanuelle Charpentier a reçu son prix Nobel : c'est la preuve que Crispr/Cas9, loin d'être une méchante technique OGM, représente l'avenir ! La vraie question, désormais, est de savoir comment notre pays traitera cette innovation majeure. »

Néonicotinoïdes, insectes… SOS, betteraves en danger !

La France, plus que d'autres pays d'Europe, a pris un retard considérable dans la recherche qui permettrait d'adapter ses cultures au réchauffement climatique. Ce Prix Nobel, co-attribué à une Française exilée en Allemagne, résonne comme un wake-up call : un appel à se réveiller

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Qui par leurs méthodes de principe précaution, ou autres sans efficacité mais surtout par leurs esprits de comptables petits boutiquiers bornés, laissent partir continuellement des chercheurs à l’étranger, car ayant besoin de financements souvent important pour aboutir dans leurs recherches !

La recherche scientifique est d'une extrême importance et pas assez financé correctement dans notre pays qui utilise mal des fonds divers qui tombe souvent dans des tonneaux des Danaïdes preuve à l’appui de notre cours des comptes chaque année, hélas sans pouvoir pour sanctionner ce qui relève de manquements de mauvaise gestion des fonds publics quelquefois aberrant ?!

Cette femme scientifique, a bien mérité d’être honoré par son travail car la science et la santé humaine n’a pas de prix et ne doit pas être réduite par des économies de bout de chandelle qui coute plus cher que d’avoir aidé celle-ci avec des moyens importants !

Merci à Mme CHARPENTIER et sa coéquipière d’avoir découvert cette méthode scientifique de pointe qui aura des finalités pour les luttes contre des maladies graves !

Quand on voit comment est géré la crise sanitaire pour ce Covid 19 par notre gouvernement et même les scientifiques dépassés par le problème, c’est un camouflet que reçoivent ces messieurs, dont certains en plus prennent la mouche par le succès de leur consœur, ils feraient mieux de faire profil bas !

Les scientifiques passent une partie de leurs temps précieux perdu à chercher des fonds pour leurs recherches et les français donnent beaucoup au téléthon ou autres sollicitations à leur générosité alors que l’état lui ne fait qu’un minimum insuffisant !

Jdeclef 10/10/2020 10h25

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