samedi 3 octobre 2020

Il ne s'agit pas d'un jeu pervers à qui perd gagne, mais c’est de la réalité des faits dont il faut s’occuper pas d’hypothèses fumeuses !

 

Covid : et à la fin, c'est le gouvernement qui perd

TRIBUNE. La politique actuelle de lutte contre la pandémie s'aligne avec les souhaits de l'opinion publique. Pourtant, le gouvernement sera critiqué dans tous les cas.

La gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français est loin d'avoir été un long fleuve tranquille. Depuis le début de l'épidémie, les critiques portant soit sur l'impréparation de l'exécutif, soit sur son manque de réactivité ou encore sur ses injonctions contradictoires, notamment sur le port du masque, se sont fait légion. Néanmoins, un consensus, aussi bien social que politique, semblait s'opérer sur l'objectif principal que le gouvernement se devait de poursuivre : la sécurité sanitaire des citoyens français devait être assurée « quoi qu'il en coûte ».

À ce niveau, le durcissement des mesures sanitaires décidé par le gouvernement mercredi dernier semble avoir opéré un tournant et constitue le premier pas vers une rupture de l'union sacrée qui existait sur les objectifs généraux de la politique sanitaire. D'André Comte-Sponville écrivant dans Le 1 hebdo qu'il tient « à sa liberté plus encore qu'à sa santé » à Nicolas Bedos expliquant sur Instagram qu'il faut « désormais vivre, quitte à mourir », de la protestation des restaurateurs à la suite des annonces de fermeture au mouvement des antimasques en ligne, des voix se font entendre avec de plus en plus de force pour remettre en question les objectifs de la politique sanitaire du gouvernement. De même, de nombreux maires ou élus locaux dont les municipalités sont concernées par le tour de vis décidé par le gouvernement se posent en défenseurs de leur population, brimée de manière incompréhensible par un gouvernement déconnecté des réalités locales. Dans un contexte de perte d'influence et de défiance massive envers les partis politiques – le taux de confiance dans les partis politiques n'est que de 13 % –, ce n'est ainsi pas entre les formations partisanes que les débats les plus virulents ont lieu.

Coronavirus : et Marseille se rebella

Pourtant, l'audience accordée à ces personnes et à ses groupes manifestant leur mécontentement face aux mesures sanitaires n'est-elle pas finalement démesurée par rapport à leur poids réel dans la population ?

Un faux dilemme sécurité/liberté

Les protestations reposent à l'heure actuelle sur deux arguments essentiels. D'une part, pour certains de nos concitoyens, l'atteinte à leur liberté individuelle est intolérable, fût-ce pour protéger leur santé et celle des autres. C'est un des arguments majeurs que l'on retrouve dans les tribunes des personnalités ayant critiqué les mesures du gouvernement et c'est également un aspect central de la rhétorique des antimasques sur les réseaux sociaux.

Pour beaucoup, cette position est jugée largement immorale, le fait que les jeunes générations puissent jouir sans entrave ne justifiant pas le sacrifice des générations plus anciennes. Dans un sondage publié par l'Ifop ce dimanche, il est en effet frappant de constater à quel point les Français sont prêts à accepter des mesures aussi drastiques que contraignantes pour juguler l'épidémie. 92 % des Français se disent ainsi prêts à respecter plus scrupuleusement les gestes barrières et la distanciation physique, 83 % accepteraient de diminuer le nombre de leurs sorties de loisirs et, aussi traumatisant le souvenir du confinement du printemps dernier puisse-t-il être, 72 % de nos concitoyens accepteraient également un reconfinement d'au moins 15 jours.

Se situant là parfaitement en ligne avec la population française, le gouvernement, par la voix d'Olivier Véran, s'est d'ailleurs totalement refusé à ouvrir le débat entre sécurité sanitaire et liberté individuelle, et a souligné que l'exigence de protéger les plus vulnérables n'était pas quelque chose de négociable.

L'équilibre entre sûreté sanitaire et survie économique en phase avec l'opinion publique

Si ces premières protestations posent des questions pouvant paraître assez philosophiques, une autre opposition vient, elle, se situer sur un terrain beaucoup plus concret, celui des conséquences économiques et sociales de la crise. La décision de fermer, complètement à Marseille et partiellement dans d'autres villes comme Paris, les bars, les restaurants et certaines autres activités a suscité une levée de boucliers importante.

Bien souvent, ceux qui s'élèvent contre les mesures de protection sanitaires ne se disent pas opposés à ces dernières, ils expliquent simplement qu'entre protection sanitaire de court terme et survie économique sur le moyen terme, l'équilibre choisi par le gouvernement est mauvais, car il privilégierait trop le premier aspect au détriment du second. Si le mouvement des restaurateurs est, pour l'heure, encore relativement sporadique, cette contestation pourrait néanmoins s'amplifier. En effet, si les enjeux de santé et de lutte contre l'épidémie sont prioritaires aux yeux des Français, selon un récent sondage de l'Ifop, ils sont également 68 % à faire de la lutte contre le chômage un enjeu tout à fait prioritaire. D'ailleurs, toujours selon un sondage de l'Ifop, les conséquences économiques de la crise semblent plus inquiéter les Français que les conséquences en termes de santé publique : 86 % des Français craignent le premier aspect, alors que ce n'est le cas « que de » 68 % de nos concitoyens pour le second aspect.

Rideaux tirés et terrasses vides : coup de blues à Marseille

La ligne de crête sur laquelle essaye de cheminer le gouvernement est donc tout particulièrement étroite. Néanmoins, c'est bien cet équilibre entre sécurité sanitaire et continuité de la vie économique que le gouvernement essaye tant bien que mal de trouver. Preuve que le gouvernement n'a pas fait le choix du « tout-sécuritaire » au détriment de l'économique, le télétravail est seulement encouragé, mais pas rendu obligatoire. Même si certaines mesures peuvent ainsi être incomprises et paraître incohérentes, pour autant, cette recherche du compromis entre santé et économie se situe bien en accord avec le reste de la population.

Rien de bon pour le gouvernement

Néanmoins, même si les mouvements « pro-liberté » sont à l'heure actuelle uniquement marginaux, même si la recherche d'un curseur entre l'économique et le sanitaire entre en résonance avec les préoccupations globales des citoyens, il n'en demeure pas moins que le gouvernement a des chances de ne gagner aucun crédit de sa gestion de la crise.

D'un côté, si l'épidémie progresse, le gouvernement sera blâmé par la majorité des citoyens pour son manque d'action et de réactivité, comme ce fut le cas dans les premiers mois de la crise sanitaire. D'un autre côté, si les mesures gouvernementales marchent, alors, sur le plan épidémique, il ne se passera rien, et pour beaucoup, il sera difficile de mettre cela au crédit du gouvernement. Pis encore, cela sera bien la preuve pour les minorités « pro-liberté » que, finalement, l'épidémie n'est pas si grave et que les mesures drastiques étaient inutiles, oubliant par là un peu trop vite le rôle décisif que ces mesures ont justement pu jouer dans la limitation de l'épidémie.

EXCLUSIF. Depardieu : « La France était déjà confinée sans le savoir »

Pour preuve, c'est ainsi qu'en Allemagne, pays d'Europe pourtant modèle quant à sa gestion de la crise de la Covid-19, les manifestations contre les mesures sanitaires ont été, et de loin, les plus importantes.

*Professeur agrégé de sciences sociales, chercheur à Sciences Po Grenoble et expert associé à la Fondation Jean-Jaurès.

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Cette pandémie (mondiale) a mis à genoux de nombreux pays dans le monde, mais on peut commencer à voir comment se sont comportés les pays de l’Union Européenne puisque nos voisins et on n’est pas dans les meilleurs !

En France on a vu au début de cette crise sanitaire notre gouvernement ses dirigeants dit « élites » mot galvaudé et nos scientifiques si titrés et auréolés de leurs savoir se confronter à plus fort qu’eux en nous abreuvant de discours instructions quelque fois contraire en nous soulant par voie médiatique !

Dans les premiers mois on a subi cacophonie et mêmes mensonges sur les méthodes pour traiter ce virus Covid 2019 par un confinement à peu près à la chinoise, (mais bien moins dur) sauf que ce pays initiateur du virus était parti avant et sa population disciplinée car sous régime totalitaire !

Avant l’été le gouvernement a manqué de rigueur, a trop lâché la bride parce que l’été arrivant on supposait que le virus diminuerait en intensité de contamination donné au peuple lambda des vacances pour avoir la paix !

Ce qui est arrivé cette reprise ou 2eme vague est bien là et peut être pire qu’en mars et nos scientifiques on peu progressé qu’en au gouvernement de Mr CASTEX il patauge, car la diversité des tests ne permet pas circonscrire efficacement la progression du virus résultat le pays va plus mal car il faut resserrer les contraintes dont l’efficacité reste à démontrer !

Car un fait est aussi voire plus important, la situation économique induite à la crise sanitaire et si elle empire çà ira vite et mettra beaucoup de nos concitoyens dans la précarité voire dans la misère bien pire que le virus !

Et ce virus ne frappe pas trop gravement beaucoup de patients, ce n’est pas comme la peste noire, on peut vivre avec, certains disent même qu’il faudra s’y habituer !?

Jdeclef 03/10/2020 09h54

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