CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
mardi 22 décembre 2020
Ces pays lointains aux antipodes de la métropole française, comme nos ex-colonies africaines et outre atlantique ou pacifique nous posent de plus en plus de problèmes !
Nouvelle-Calédonie :
la nouvelle bataille du nickel
Les
indépendantistes kanaks s'opposent à la vente de la plus grande mine du
territoire français. Un site qui appartient à la compagnie brésilienne
Vale.
Des émeutiers, des dégradations et un complexe industriel à
l'arrêt,sous protection policière… À 17 000 kilomètres de la métropole, la
Nouvelle-Calédonie est « au bord du chaos politique, économique et
social », a déploré Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI, il y
a quelques jours à l'Assemblée nationale. « Je suis personnellement la
situation en Nouvelle-Calédonie. Les événements récents sont préoccupants et je
sais la responsabilité du Premier ministre historiquement dans le suivi et la
gestion de ce dossier », lui a répondu Jean Castex. Lundi
21 décembre, des individus ont incendié des engins miniers, dont un
concasseur, des pneus et des tuyaux, à la mine de Goro, dans le sud du pays. La
gendarmerie et les pompiers ont dû intervenir. Quelques jours auparavant, des
intrus s'étaient introduits sur le site classé Seveso 2 (haut risque)
et avaient saboté des installations, jusqu'à ce qu'ils soient repoussés par les
tirs de policiers.
La raison de ces tensions ? Le nickel, encore le nickel. Ce
métal, utilisé notamment pour fabriquer des batteries de véhicules électriques
et de l'acier inoxydable, reste aujourd'hui la principale richesse de la
collectivité française (un quart des revenus et 6 000 emplois pour les
principales usines). Mais l'annonce de la vente de la principale usine du
« Caillou », comme on surnomme la Nouvelle-Calédonie, a semé la
discorde, quelques jours après le référendum sur l'indépendance de l'archipel,
où le « non » a devancé le « oui » par moins de 10 000
voix.
Ce site de Goro, qui représente 3 000
emplois directs et indirects, appartient depuis 2014 à la
multinationale brésilienne Vale, dont le siège est à Rio de Janeiro. En six
ans, ce groupe a investi environ 2,5 milliards d'euros. Mais il a accumulé
plus d'un milliard d'euros de pertes. « Vale NC avait atteint l'équilibre
d'exploitation, on a fait 2 800 tonnes et on était sur une bonne
dynamique. Mais le mois de novembre a été catastrophique », expliquait
Antonin Beurrier, PDG de la filiale calédonienne du groupe, le mois dernier, à
la radio Rythme Bleu.
« Il n'est plus possible de dire : “La Calédonie, c'est
la France” »
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