Marseille : des
quartiers submergés d'ordures en raison de la grève
Alors
qu'une partie des éboueurs de Marseille font grève depuis douze jours, les
déchets s'accumulent dans certaines zones de la ville.
Au douzième jour de grève d'une partie des éboueurs à Marseille,
l'amoncellement des ordures devient préoccupant dans certains quartiers. La
préfecture de police des Bouches-du-Rhône affirme que « plus de 900
tonnes de déchets n'ont pu être collectées » depuis le début du mouvement.
C'est notamment le cas dans le quartier historique du Panier, au coeur de
Marseille, et dans les quartiers populaires du nord de la cité phocéenne.
Mais « il n'y a pas de sortie de crise en vue, les salariés
ayant refusé la réquisition décidée ce matin par arrêté de la préfecture de
police » pour motif sanitaire, a regretté lundi la métropole
Aix-Marseille-Provence, compétente pour le ramassage des poubelles dans la
seconde ville de France. En attendant que les éboueurs de Polyceo, une filiale
de Derichebourg, reprennent le travail dans les 2e, 15e
et 16e arrondissements, la métropole a annoncé le dépôt de huit
bennes, lundi et mardi, dans les secteurs les plus touchés, « afin que les
habitants ne soient plus contraints de jeter leurs poubelles sur la voie
publique ».
Des revendications
claires
Des pénalités pour absence de service minimum sont appliquées à
Derichebourg depuis le début du mouvement, à raison de 1 500 euros
par jour. Les 220 salariés de Derichebourg-Polyceo, en grève depuis
le 17 décembre, portent des revendications claires. Ils
souhaitent obtenir les « mutations » du directeur du site
marseillais de l'entreprise et de son adjoint, qu'ils accusent de
« harcèlement », ainsi que l'embauche d'un intérimaire annulée au
dernier moment.
« La situation est toujours au même point, l'activité est à
zéro, même s'ils ont essayé de jouer la carte de la réquisition », a
assuré Lionel Martini, délégué syndical FO du site marseillais de
l'entreprise. « Il est impossible de réquisitionner des salariés du privé,
même s'ils exercent une mission de service public », a-t-il argumenté,
annonçant un recours en référé-liberté contre cet arrêté devant le tribunal
administratif de Marseille.
Les grévistes sont déterminés à aller jusqu'au bout, malgré la menace pénale d'une amende de 10 000 euros voire d'une peine de six mois d'emprisonnement pour refus de réquisition. « On ne peut pas reprendre avec une direction avec laquelle on travaille avec la peur au ventre. Les licenciements, c'est une simple formalité pour eux, mais c'est la destruction d'une vie pour d'autres », explique ce représentant syndical depuis le début du conflit.
« Un hold-up »
Dénonçant « un mouvement irrationnel », Thomas
Derichebourg, président de Derichebourg Environnement, dont Polyceo est une
filiale, a dénoncé de son côté « une prise en otages des Marseillais, un
hold-up ». « Il n'est pas question de céder à un ultimatum, c'est la
première fois qu'on me demande la tête d'un dirigeant par voie de grève et de
presse », s'est-il insurgé lundi auprès de l'Agence France-Presse. « J'aimerais
juste qu'on ait le fonctionnement normal d'une entreprise normale », a
conclu Thomas Derichebourg.
« Il y a une volonté chez certains de prendre le contrôle de
l'entreprise », a accusé Emmanuel Brun, directeur général de
Poly-Environnement, la maison mère de Polyceo. Il a aussi rejeté les critiques
selon lesquelles les dirigeants marseillais agiraient en
« dictateurs », affirmant notamment que les salariés de l'entreprise
opérant sur le périmètre de Marseille « effectuaient en moyenne
seulement 53 % du temps de travail officiel » – un héritage du
« fini-parti », ce système en place localement où les agents
pouvaient quitter leurs postes une fois leur travail officiellement accompli.
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Avec zones et quartiers de
non droit, poubelles et ordures non ramassées et ce n'est pas la 1ère fois,
jusqu’à, une maire qui démissionne fraîchement élue !
Mais depuis les années
trente, ne dit-on pas que c'est folklorique, on en a même fait des films célèbres
..!?
Avec un état et gouvernement
central parisien qui semble s'en désintéresser depuis des lustres et c'est pourtant
la 2 eme ville de France !?
Le plus étonnant, c'est que
les habitants qui y vivent ne se plaignent pas tant que cela, car cela doit
leur convenir :
Cet état de fait entretenu
par les précédentes municipalités de tous bords qui se sont succédé !?
Cela fait penser un peu à
l'Italie voisine et la ville Naples ..?!
C'est peut-être l'effet sud-est
et le soleil qui fait cela !?
Jdeclef 29/12/2020 10h54
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