Des
prêtres menacés au nom d'Allah dans le Vaucluse
Sept
prêtres africains de paroisses du Vaucluse ont reçu des lettres rédigées en
français et en arabe, dans lesquelles il était écrit « Allah akbar ».
Parlons-en si l’on ne
peut faire que cela, puisque notre état ne nous protègent pas ? !
Après la consternation, la colère. « C'est la goutte d'eau
qui fait déborder le vase », réagit Roger Rossin, le maire Les
Républicains de Cairanne, où se trouve l'une des paroisses visées. « Les gens
sont choqués et très en colère, je peux vous le dire. Penser que dans ce petit
village d'environ 1 000 habitants, on soit menacé, c'est inouï », se
désole l'édile au chevet de Cairannais cueillis, dimanche 6 décembre, par
l'effroi. Une agitation inhabituelle pour ce petit coin aisé, « du fin
fond du Vaucluse et loin de tout », selon l'aveu du maire. En cause,
plusieurs missives à caractère menaçant adressées nominativement aux prêtres
des villages de L'Isle-sur-la-Sorgue, du Thor, de Gordes, d'Aubignan et de
Sainte-Cécile-les-Vignes, et un point commun, tous sont africains.
Ce qui est maintenant une affaire judiciaire – une enquête est en
cours – aurait pu ne jamais voir le jour. « Je me réveille un beau matin
et des paroissiens, des habitants du village, m'apprennent que l'office est
menacé. » Roger Rossin est catégorique, ce ne sont ni la préfecture
ni les autorités religieuses qui lui ont appris la nouvelle, sur le tard :
« Tout de suite, on m'a posé la question : est-ce que tu as pensé à
sécuriser l'église ? » Pris de court, le maire ajoute au
dispositif policier la présence du garde champêtre. L'objectif ? Rassurer
des fidèles déjà traumatisés par l'attentat de Nice et celui de Saint-Étienne-du-Rouvray
en 2016.
Pour Apollinaire Onanéna, curé de la paroisse de
Sainte-Cécile-les-Vignes, c'est le coup de massue. Selon les informations du Dauphiné libéré,l'enquête
devra déterminer la nature réelle de la menace, mais l'inscription « Allah
akbar », « Dieu est grand », laisse peu de doute sur la nature
de ces revendications. « Je ne le reconnais plus, mon curé. Il était
très volubile, et maintenant, il est comme pétrifié », témoigne Régis
Rossin, présent dimanche lors de l'homélie du prêtre, visiblement choqué.
« La moitié de la sacristie est tombée par terre. Ils ne savaient pas, c'est
le prêtre qui le leur a appris. »
Simple malveillance, menaces réelles ? La cible, uniquement
des hommes d'Église, tous dans la même aire géographique – le département du
Vaucluse –, interroge les autorités. Un travail de recherche a visiblement été
effectué en amont. Assez précis pour trouver des noms, repérer des adresses. À
la préfecture, on ne tient pas à s'exprimer sur une enquête en cours, mais la
présence policière sur le terrain a été renforcée. Tout juste précise-t-on
l'appui de patrouilles dynamiques sur le terrain, en charge de la surveillance
des paroisses. Pour les offices, l'exercice religieux, déjà contraint par les
mesures sanitaires, s'est vu octroyer le renfort des troupes. « Des
militaires » en tenue et bien armées « protégeaient, en effet,
l'office de dimanche dernier à Sainte-Cécile », rapportait, dans son
édition du mardi 8 décembre, Le Dauphiné libéré.
« Le préfet a bien fait les choses », se félicite Julien
Aubert, le député de la 5e circonscription du Vaucluse, contacté par
Le Point.
Dans un post Facebook, l'élu Les Républicains fait état de son émotion et
a assuré les religieux concernés de son « soutien le plus entier dans ce
moment difficile ». Lui non plus ne souhaite pas s'exprimer sur
l'enquête mais a des raisons de penser que « les individus qui commettent
des attentats ne préviennent pas à l'avance ». Le fait qu'il s'agisse
de prêtres étrangers, de pays africains pour être précis, est un indice sur les
motivations du ou des responsables, laisse entendre Julien Aubert, conscient du
« choc émotionnel » rencontré par les habitants du Vaucluse.
« On peut évidemment les protéger, mais le plus efficace serait de
remonter la piste. » Un protagoniste maîtrisant assez l'arabe et le
français, des cibles identifiées, l'origine des prêtres, le nombre important (sept
personnes visées en tout), la référence faite à Allah… « Ce n'est pas
amical, il faut le prendre au sérieux sans verser dans la psychose »,
constatait lundi 7 décembre sur France Bleu le vicaire général,
Pascal Molemb.
Pas de psychose, mais de l'émoi. Au point que les deux sénateurs
LR du département Alain Milon et Jean-Baptiste Blanc font remonter
l'information directement sur le bureau du président du Sénat, Gérard Larcher.
Le deuxième personnage de l'État s'est même fendu d'un coup de fil à Roger
Rossin, parmi les premiers à tirer la sonnette d'alarme. « Il m'a demandé
le ressenti des gens. Il voulait prendre le pouls, partager le fardeau. Pour
lui non plus, ce n'est pas une situation normale. » Une attention
bienvenue pour ce maire à l'épicentre d'une crise locale :
« S'il se passe quelque chose, je serai en première ligne. Pas
l'État. » Selon lui, les autorités ont d'abord fait sans lui par
souci de discrétion. « Faut pas faire de vagues », explique l'édile
en colère, indigné qu'on ne s'indigne pas : « Le curé représente
quand même une institution morale ! »
Gernelle – Ces méchants « laïcards » qui nous menacent…
« Le maire a mis ceinture et bretelles », reconnaît
Julien Aubert, lui aussi discret dès les débuts de l'affaire. Le député s'en
expliquait dimanche 6 décembre sur Facebook : « Je ne souhaitais
pas donner de la publicité à cette affaire et n'avais donc pas réagi, mais elle
a été rendue publique ce matin lors de certains offices. » Depuis,
les hypothèses vont bon train alors que se poursuit l'enquête. Toujours selon Le Dauphiné libéré,
trois plaintes avaient été déposées à ce jour et l'enquête a été confiée à la
brigade des recherches de la compagnie d'Avignon. Au diocèse, la consigne est
faite désormais de ne plus réagir aux sollicitations de la presse.
Officiellement pour laisser l'enquête suivre son cours, officieusement pour ne
pas donner plus de publicité à des menaces jugées assez graves pour être prises
au sérieux.
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Car nos états de droit libres
de nos pays laïques ou pas ne sont plus capables de garantir la paix aux hommes
de bonnes volontés, mais qui s'entretuent encore depuis des millénaires pour
des croyances diverses !?
Tout le monde peut croire à
ce qu’il veut, s’il ne gêne pas les autres et ne force pas ceux qui ne veulent
croire à rien ou a d’autres religions ou dieux différents de vivre en paix, mais
même çà nos dirigeants ne sont pas capables de le faire respecter !
Nous confions nos vies à nos
dirigeants de tous bords bienpensants donneurs de leçons souvent hypocrites et
faisant de la morale, mais ils sont incapables de nous protéger, car pas
neutres eux-mêmes et se servant indirectement de ces religions pour influencer
leurs politiques quelque fois électorales !
Pourtant la barbarie et lâcheté
des attentats terroristes faits au nom de religion obscurantiste à dogmes moyenâgeux
continue depuis 20 ans si l’on remonte aux attentats des tours de New-York,
mais murit depuis bien avant !
Et on dit que le XXI eme siècle
est moderne, civilisé, tolérant, mais rétrograde au point de vue du mystique
religieux, car là, on régresse !
Nos dirigeants actuels et
passés pondent des lois pas assez strictes pour être respectées par les extrémistes
religieux, car ils pratiquent un politiquement correct qui les protègent
indirectement et en plus passent leur temps à parler pour ne rien dire, car
pleutres au lieu d’agir fermement, car dans un certain temps ils prendront
le pouvoir déjà lorgné par ces extrémistes religieux comme dans d’autres pays
et leurs fausses républiques totalitaires religieuses obscurantistes !
jdeclef 10/12/2020 10h33
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