vendredi 18 décembre 2020

Voilà ce que fait la liberté d'expression que l'on ne respecte plus, seul petit moyen pour les plus faibles français lambda de dire ce qu'ils pensent pour se défendre !

 

Prof menacée de mort : « Que ceux qui m'accusent de racisme l'assument »

ENTRETIEN. L'enseignante menacée de mort pour avoir critiqué l'islam comprend que l'on puisse ne pas être d'accord avec elle, mais assume ses propos.

Elle ne veut ni laisser publier son nom ni endosser le rôle de figure sacrificielle de la censure qui grignote peu à peu le monde universitaire. Caroline L. est professeur à la fac de droit d'Aix-Marseille. Pour avoir parlé de « religions sexuellement transmissibles » à l'occasion d'un cours de master 2 (en l'occurrence, l'islam et le judaïsme), elle a reçu une plainte de la Ligue des droits de l'homme et d'innombrables menaces de mort. Deux mois après l'assassinat de Samuel Paty, cette affaire d'enseignante accusée de racisme pour des propos sur une religion révèle les incroyables fissures qui fragmentent le monde universitaire et celui des droits de l'homme. Fuyant les médias en espérant préserver son anonymat, elle refuse d'entrer dans les polémiques. Elle a cependant accepté de raconter sa vérité sur cette affaire. Elle assume ses propos, comprend que l'on puisse être en désaccord avec elle et récuse toute accusation de racisme. Interview, sous pseudonyme, à la demande de l'intéressée.

Le Point : Vous avez été entendue par la police pour avoir parlé de « religions sexuellement transmissibles ». Comment cette audition s'est-elle passée ?

Caroline L. : Les questions posées sont restées très factuelles, je me suis limitée à des réponses tout aussi factuelles. C'est la première fois que je suis amenée à justifier des propos devant des policiers. Je suis profondément attristée par ce que je considère comme une attaque contre la liberté d'expression et les libertés académiques. En tant qu'enseignants, nous nous adressons à des étudiants formés intellectuellement et juridiquement, donc, a priori, aptes aux débats et aux opinions divergentes. Je suis moi-même ouverte à tous les débats, j'invite toujours les étudiants à me questionner et à échanger. Je regrette que ces débats se tiennent aujourd'hui dans la sphère médiatique ou, qui sait, dans un prétoire, alors qu'ils devraient se tenir dans les milieux académiques.

Personne ne vous a-t-il reproché ces propos lors de votre cours ?

Non ! Il n'y a eu sur ce cours, à l'inverse de bien d'autres, aucun débat. C'était un enseignement à distance suivi par 100 à 120 personnes en direct. Il n'y a eu aucune question, aucune remarque, rien. Le cours a ensuite été écouté par environ 200 étudiants, je n'ai pas eu davantage de remarques. J'en ai déduit que ceux qui l'avaient écouté n'ont rien trouvé à y redire, ou alors ils se seraient manifestés comme c'est l'usage.

Cette affaire est instrumentalisée à des fins idéologiques.

Vous êtes menacée de mort. Craignez-vous pour votre sécurité ?

Mon nom est publié et répété par Mediapart, alors que le nom des étudiantes qui « témoignent » dans le même article est soigneusement anonymisé… Deux mois après l'assassinat d'un enseignant, on est sur une inversion totale des valeurs ! Depuis, je suis menacée de mort sur les réseaux sociaux. Que celles et ceux qui m'accusent de racisme l'assument et le fassent en leur nom et, surtout, dans le cadre universitaire, je n'ai pas peur du débat d'idées. En revanche, que l'on mette ma sécurité et celle de mes proches en jeu pour une basse manœuvre politique, cela me pose un vrai problème. Je ne peux pas m'empêcher de relever chez ceux qui m'accusent une véritable incapacité à respecter ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils s'attaquent aux personnes qu'ils dénoncent, pratiquant par la même occasion ce qu'ils reprochent aux autres… Je ne peux pas m'empêcher de penser que cette affaire est instrumentalisée à des fins idéologiques.

Censure dans les universités, l'inquiétante dérive

La Ligue des droits de l'homme a déposé une plainte contre vous pour « injure raciale » et vous reproche d'avoir comparé des religions à des maladies, ce qui signifierait que les croyants sont des malades contagieux…

Ceux qui m'accusent placent évidemment le débat sur le terrain de la qualification pénale, mais mes propos ne contreviennent à aucune loi ! On a le droit d'émettre un avis ou une critique sur toute idée et j'ai la faiblesse de penser qu'une religion est une vision du monde proposée à l'intelligence humaine – donc une idée comme peut l'être le marxisme ou toute philosophie. On peut évidemment tenter de faire entrer au chausse-pied mes propos dans le cadre de l'injure à un groupe de personnes par un raisonnement hasardeux, mais il est pourtant très clair que mes propos portent sur l'islam et non sur les musulmans, ce qui ne correspond à aucune infraction pénale.

Ne craignez-vous pas d'être condamnée ?

Si tel était le cas, cela signifierait que l'on admettrait en France le délit d'opinion, que l'on interdirait aux universitaires d'émettre des jugements critiques sur une religion, une idée politique ou que sais-je encore… Cela serait très grave et signifierait qu'il faudrait très vite organiser de grands autodafés pour brûler les œuvres de Voltaire qui tenait des propos virulents sur les religions, notamment la catholique.

Concevez-vous que vos propos puissent étonner ?

Je comprends que l'on puisse ne pas être d'accord avec moi. En revanche, je ne comprends pas que l'on considère que je n'aurais pas le droit de m'exprimer. Je suis aujourd'hui la victime d'une procédure bâillon qui sert à m'empêcher de parler librement. Aujourd'hui c'est moi, demain ce sera un autre universitaire ou toute personne amenée à s'exprimer en public.

Éprouvez-vous des regrets ou des remords pour ces formules ?

J'assume entièrement ces propos, qui, je le répète, ne sauraient tomber sous le coup de la loi. Sur le fond, aucun remords, donc, mais, après, si vous me demandez si je regrette d'être insultée et menacée de mort, de vivre dans la peur pour ma famille et moi, évidemment que je le regrette. Je déplore de vivre dans une société où des universitaires peuvent se retrouver entravés dans leur liberté de parole, c'est-à-dire dans leur travail. Je fais appel à la connaissance et à l'intelligence de ma matière pour transmettre un savoir qui doit conduire à l'exercice du jugement critique, pas aux dénonciations calomnieuses, aux insultes et aux menaces de mort.

Avez-vous reçu des soutiens ?

Je tiens en effet à souligner que j'ai heureusement reçu le soutien de nombreux collègues et étudiants, y compris de la part d'une étudiante musulmane qui me dit être choquée du sort qui m'est réservé. On doit le respect aux croyants et non aux idées qui doivent être débattues. Devoir rappeler que le délit d'opinion et de blasphème n'existe pas en France est d'une tristesse infinie.

Certains suggèrent que vous auriez « un problème avec l'islam ». Est-ce le cas ?

Quel problème pourrais-je avoir, à partir du moment où je considère que c'est une religion qui a le droit d'être exercée, comme toute autre conviction ? Mon seul problème, c'est que je suis attaquée au nom de ce que je dis. Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas de droit à une libre parole sur cette religion comme sur les autres.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------         

Contre des fanatiques qui servent de la religion pour essayer d'avilir, d'asservir à leurs dogmes moyenâgeux obscurantismes toute l'humanité qu'ils n'aiment pas et en plus les femmes, pire encore !

Étant donné que notre état régalien de donneurs de leçons hypocrites n'est pas capable de réguler ou même sanctionner avec force ces courants religieux obscurantistes qui ne respectent pas nos lois jusqu'à menacer nos enseignants et même les tuer, car eux n'hésitent plus à fomenter la terreur !

Quelle honte pour notre pays qui n'arrive pas à protéger efficacement nos concitoyens même ceux qui ne croient à rien, de tous ces extrémistes et surtout ceux religieux fanatiques les plus dangereux !

Il serait temps de comprendre hélas, que tout le monde n'est pas beau et gentil et que les religions donneuses de leçons dont certaines rigoristes à l'extrême font que les peuples se battent entre eux en leurs noms depuis des millénaires, le comble de la régression dans ce XXI eme siècle qui se dit moderne et civilisé!?

Alors qu'en cette période difficile ou le monde entier se bat pour survivre à une pandémie il y a mieux à faire, car ses fous de dieu eux n'en ont rien à faire !

(Je prie donc Messieurs les modérateurs pleutres de nous épargner leurs censures arbitraires d'un autre âge qui ne servent à rien, car toutes vérités sont bonnes à dire et de toute façon sont diffusées sur d'autres médias qui ne manquent pas !)

Jdeclef 18/12/2020 10h40


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire