FOG -
2020, année maudite ?
ÉDITO. Ne
cédons pas au catastrophisme ambiant ni à la tendance victimaire en vogue venue
d’outre-Atlantique. Cultivons plutôt cet esprit critique si français.
L’année qui s’achève aura donc été, notamment à cause du
coronavirus, la pire année de l’Histoire. C’est
la « découverte » incroyable du grand magazine américain Time, qui en
a fait sa une.
Voilà une nouvelle preuve que l’Amérique est en train de devenir
folle à lier. Sur quasiment tous les plans, intellectuel, journalistique,
politique, même si Joe Biden, le président élu, est un homme plein de bon sens.
On lui souhaite bien du plaisir.
Convenons que la cuvée 2020 ne fut pas fameuse. Mais il n’est
nul besoin de chercher longtemps pour trouver une autre année bien plus
exécrable, ne serait-ce qu’au siècle dernier, celui d’Hitler, de Staline, de
Mao, des génocides et des crimes de masse.
M.Macron avait ouvert la voie, il
y a peu, en lançant une formule tartignolle à l’intention des geignards
professionnels, ce qui fait beaucoup de monde dans nos sociétés sans
mémoire : « C’est dur d’avoir 20 ans en 2020. » Parce que
c’était « mieux avant », peut-être ? En 1939-1940 ou en
1914-1918, une guerre qui a fait 20 millions de morts, notamment chez les
jeunes ? Bouffre !
« Faites comme si le monde avait été créé ce matin » :
l’ancien magnat de la presse populaire britannique, lord Beaverbrook, était un
grand prophète, qui répétait sans cesse cette formule à ses rédactions. Elle
est plus que jamais dans l’air du temps, celui de la page blanche et du déni de
l’Histoire. Les gouvernants occidentaux l’appliquent même à la lettre.
« Rejeter le présent en se rapportant aux images d’Épinal
d’un passé idéalisé, c’est encore le meilleur moyen de s’effrayer du futur et
de s’interdire de le préparer. » Telle est la conclusion d’Au bon vieux
temps (1), un livre passionnant de nos confrères Marion Coquet et
Pierre-Antoine Delhommais, publié il y a deux ans mais toujours d’une actualité
brûlante.
L’homme contemporain se croit au centre non seulement de
l’univers, mais aussi de l’Histoire : sa
colossale ignorance l’empêche ainsi de comprendre ce qui lui arrive. Faut-il
rappeler aux nostalgiques du passé qu’au XIVe siècle la Peste
noire a tué un tiers de la population française (7 millions sur moins de
20 millions d’habitants) et la grippe espagnole 400 000 personnes
au cours de l’hiver 1918-1919 ? Faut-il regretter les famines, le travail
des enfants, les morts en couches, les Trente Glorieuses qui furent Trente
Pollueuses ?
Le XXIe siècle sera victimaire ou ne sera
pas. D’où l’actuel concours de stigmates
et de souffrances où, du passé, chacun fait table rase. L’Amérique est la
matrice de cette idéologie furieusement identitaire selon laquelle, à moins
d’être Blanc à cent pour cent, et encore, nous serions tous des martyrs de
l’humanité. C’est ainsi que l’ancien fleuron des médias américains, le New York
Times, transformé en secte apocalyptique, a décrété, entre autres, qu’il
fallait écrire white avec une minuscule et Black avec une capitale (lire
aussi Ces « woke » qui caricaturent la France). Si les mots ont
un sens, c’est de la discrimination à l’envers.
La presse américaine fut longtemps un modèle pour le reste du
monde, notamment parce qu’elle était le
contraire de la Pravda, l’organe du Parti communiste d’Union soviétique, qui
pratiquait le journalisme de plomb, en avant, marche, une, deux, tous en rangs
serrés. Aujourd’hui, à quelques rares exceptions près, les médias des États-Unis
se sont « pravdaïsés » en ne faisant entendre qu’un seul son de
cloche, celui d’un politiquement correct communautariste bas de plafond,
proliférant actuellement dans les universités d’outre-Atlantique qui
l’exportent ensuite, sous des formes indigénistes, sur notre Vieux
Continent.
Tels sont les effets de l’américanisation : après
l’impérialisme économique ou culturel, voici le temps de la domination
intellectuelle. De plus en plus idéologisée, la doxa made in USA est à l’image
des délires d’une éminente journaliste du Washington Post, propriété du patron
d’Amazon, qui a osé prétendre qu’Emmanuel Macron avait décidé d’attribuer des
numéros d’identification aux enfants… musulmans. Parce que la laïcité à la
française ne serait que le faux nez de la dérive totalitaire de nos pouvoirs
publics, sur le modèle du IIIe Reich, pardi !
Gavés de séries américaines, beaucoup
de Français ne savent plus trop où ils habitent et adoptent volontiers le
gloubi-boulga identitaire et communautariste à la mode qu’ils sont priés de
gober sans discuter : l’esprit critique n’est pas encore interdit dans
notre pays, mais ça ne saurait tarder, la philosophie étant déjà condamnée par
beaucoup au rebut. Résilient avant l’heure, Sénèque serait pourtant de bon
conseil, qui disait, pour en finir avec les jérémiades : « Tirons
notre courage de notre désespoir même. »
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Car quand on fait le bilan
de 2019 déjà médiocre et ensuite ce que l'on a enchainé
La France est devenue une
marmite dont la température augmente. Chaque année, quelques degrés
supplémentaires d’incandescence sociale :
la contestation populaire s’est installée en 2019, structurant les
rapports entre l' État et la société civile. Il s’est formé un mouvement de
désobéissance contre les inégalités, la pauvreté, la corruption, mais aussi la
domination du patriarcat et de l’État, qu’il soit démocratique ou autoritaire,
sans oublier l’activisme écologique, car la planète se réchauffe aussi… au sens
propre.
Le mouvement des gilets
jaunes a été le détonateur d’une bombe à retardement fin 2018 et ensuite a duré
de longs mois sans compter d’autres manifestations de contestations diverses ou
mécontentements du peuple contre la politique macronienne avec grèves induites
et mouvements divers non contrôlés par un état régalien dépassé qui n’arrive
pas à gérer depuis des heurts violents et vandalismes divers lors de
manifestations pour tout et n’importe quoi, mais violentes et dangereuses !
Alors en plus 2020 est une
année presque morte, car en plus avec des attentats islamiques terroristes que
l’état, là aussi n’arrive pas à gérer avec rigueur, pourtant anciens !
Si on ajoute à cela la
pandémie et la crise sanitaire contre ce virus Covid 19 et celle économique
induite « les carottes sont cuites » car nos dirigeants « sont culs par-dessus
tête » (excuser ma trivialité) car 2021 démarre déjà mal à l’aveugle sans
concret et volonté, donc sans optimisme !?
Et 2022, année électorale
n’est pas synonyme d’espoir, car au niveau de nos politiciens élus et ceux qui
sont candidats à l'élection présidentielle on les connait tous y compris le
président aucun changement ne transparait !?
Jdeclef 11/12/2020 11h42 LP
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