Bayrou,
Buzyn, Philippe, Collomb, Hulot… Sortis du cadre
SORTI DU
CADRE. En mai 2017, les ministres posaient fièrement devant l'escalier du
rez-de-chaussée de l'Élysée. Quarante mois plus tard, beaucoup ne sont plus là...
Elles
s'effacent avec le temps, prennent la pluie et l'oubli pour finalement
disparaître dans le placard de notre mémoire. On peine à mettre un nom sur des
visages, pire à se rappeler les circonstances exactes. « Un peu plus à
droite, Madame la Ministre », « Monsieur Le Président,
regardez-moi ». Dans la rectitude de l'escalier élyséen en ce beau mois de
mai 2017, les membres du gouvernement se tiennent d'équerre, rentrent le
ventre, ajustent leurs pantalons devant l'objectif présidentiel.
Certains
sont des rescapés de l'Ancien Monde, d'autres les chevaliers servants du
nouveau monarque républicain. Tous ont en commun de devoir quelque chose au
jeune homme trônant en bonne place au milieu de la photo. Emmanuel Macron le
sait, il l'a emporté seul et de haute lutte. Les nouveaux ministres seront ses
affidés, son gouvernement resserré et paritaire sera le bras armé de réformes
réglées comme sur du papier à musique. À défaut de marcher sur l'eau, les
heureux élus semblent léviter entre deux marches. « Ainsi soient-ils »,
disent en chœur les sourires.
Emmanuel
Macron ou le choix des mots
Au premier
rang de la pyramide, immortalisée par la photographe Soazig de La
Moissonnière, Édouard Philippe a la barbe noire et fournie des bons jours.
C'est que le Premier et le plus grand des ministres par la taille ignore encore
les affres de Matignon. À ses côtés, Nicolas Hulot, sans cravate, se
contorsionne pour entrer dans le cadre de la photo et de ses nouvelles
fonctions – il est ministre de la Transition écologique, ministre d'État.
Gérard Collomb, nommé Place Beauvau, a le regard attendri du père de famille
nombreuse. À sa gauche, un autre édile, par trois fois candidat à la
présidentielle, François Bayrou, occupe la très convoitée place de garde des
Sceaux. Une marche plus haut, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la
Santé, sourire radieux, ignore encore qu'elle échouera à conquérir la capitale.
L'immuable ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le
Drian pose modestement, lunettes retroussées sur un front poli par des
décennies de politique.
De gauche à
droite, Armées, Écologie, Santé, Intérieur, Justice, Affaires étrangères en
comptant Matignon… Des cinq ministres régaliens au maire du Havre en passant
par Agnès Buzyn, il ne reste aujourd'hui que le locataire du Quai d'Orsay,
aussi efficace que discret. De 2017, année du sacre, à 2020 – annus
horribilis pour le
pouvoir –, presque quatre ans ont passé. Une éternité en politique. Les
personnages sur la photo ont vieilli, en coulisse les langues se sont
déliées, les rancœurs ont éclaté au grand jour, témoignant de l'âpre
compétition qui, dès le début, a sévi au sommet de l'État.
C'était
avant les Gilets jaunes, avant une crise sanitaire sans précédent et l'épreuve
du confinement. Pour eux, le temps de l'innocence, la tête encore auréolée des
victoires électorales de leur champion. Cet hiver, Le Point vous narre la chute, parfois
brutale, de ces ministres tout sourire devant l'objectif, pourtant promis à
transformer le pays…
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Ou le monarque président
choisi et décide de leur vie ou mort politique, on ne les a pas forcés !
On ne va pas les plaindre,
dont certains en plus étaient médiocres !
Sauf que ça coute cher de
les remplacer et fait perdre du temps, tout en ne servant pas à grand-chose !
Tout cela étant de la
responsabilité du président qui a trop de pouvoir dans notre constitution de
cette V eme république !
Jdeclef 20/12/2020 16h41
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