Pierre-Antoine
Delhommais – Macron : le grand renoncement
ÉDITO. Ce
qui devait être le quinquennat des réformes douloureuses s'est transformé en
quinquennat de l'endettement à gogo et de l'argent magique.
Revoir aujourd'hui l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron
présentant ses vœux aux Français pour l'année 2020 procure un sentiment
étrange, presque irréel, tant elle semble appartenir à un passé
extraordinairement lointain. Le président s'y félicitait des « bons
chiffres » de l'économie française, mettant en avant les
500 000 créations d'emploi depuis le début de son mandat. Il évoquait
aussi avec émotion, à propos de la très contestée et très mal engagée réforme
des retraites, le besoin de « solidarité entre les générations » et sa
volonté de ne « pas
trahir nos enfants, leurs enfants après eux, qui auraient à payer le prix de
nos renoncements ». Il avait d'ailleurs prononcé à quatre
reprises le mot de « renoncement » pour expliquer que,
contrairement à ses prédécesseurs, l'approche des futures échéances électorales
ne l'empêcherait nullement d'« agir avec vigueur ».
C'était sans compter sur le Covid-19 qui, au moment même où le
chef de l'État s'exprimait, commençait à se propager dans la ville de Wuhan et,
de fait, aller vite le contraindre à renoncer définitivement au projet
directeur qui devait être celui de son quinquennat : réconcilier la France
avec la mondialisation. Ce qui imposait de procéder à des réformes
structurelles d'envergure de l'économie pour permettre à celle-ci de devenir
plus compétitive face à la concurrence étrangère. De rendre aussi le marché de
l'emploi plus flexible afin de se débarrasser de l'exception française du
chômage de masse et de la logique malthusienne de partage du travail ; de
réduire enfin une dépense publique record pour alléger une pression fiscale
elle aussi record et guérir notre pays de la maladie du déficit chronique.
Luc de Barochez – Le vaccin, ce succès de la mondialisation
libérale
Il ne subsiste aujourd'hui plus grand-chose de ces grandes
ambitions, victimes collatérales de la pandémie. L'objectif n'est plus de faire
baisser le chômage à 7 % d'ici à 2022 mais d'en contenir l'envolée en
deçà de 12 %. Il n'est plus demandé aux entreprises françaises de partir à
la conquête du monde avec des produits à forte valeur ajoutée mais de relocaliser
au plus vite leur fabrication de biens les plus bas de gamme. Quant aux
finances publiques, le Covid-19 les a plongées dans le coma : un déficit
de 248 milliards d'euros en 2020, une dette s'envolant à 120 % du
PIB, un niveau de dépenses publiques (65 % du PIB) jamais vu dans
l'Histoire.
Le renoncement n'est pas seulement factuel, il est aussi
idéologique. La mondialisation n'est plus du tout considérée à l'Élysée comme
une chance et une opportunité pour l'économie française mais plutôt comme une
menace pour notre souveraineté et notre indépendance dont il convient de se
protéger au plus vite. Le discours sur la nécessité de travailler plus pour
produire plus a été rangé au fond d'un tiroir, devenu totalement inaudible dans
un pays où le chômage, complet ou partiel, s'envole. La dette publique, enfin,
n'est plus présentée comme un dangereux piège et une bombe financière à
retardement mais au contraire comme un traitement extraordinairement efficace
et peu coûteux contre tous les maux économiques. Donnant le sentiment aux
Français que l'État est infiniment riche et qu'il n'est, dans ces conditions,
nul besoin de procéder à des réformes pour rééquilibrer les comptes du régime
des retraites, de la Sécurité sociale ou de l'assurance chômage.
Crise économique : Macron l'anesthésiste
« Pour redresser l'économie, vient
d'affirmer Emmanuel Macron en annonçant les mesures d'allègement du
confinement, nous
devrons continuer à innover, à créer, à entreprendre. C'est la force de
l'esprit français. » À la nécessité de la réforme, en
revanche, il n'a pas fait une seule fois allusion, confirmant que celle-ci ne
fait pas partie de « la force de l'esprit français ». Les
impératifs conjoncturels ont eu raison un peu trop facilement des besoins
structurels, transformant ce qui devait être le quinquennat des réformes
douloureuses mais indispensables en quinquennat de l'endettement à gogo et de
l'argent magique : la France n'a pas fini de payer financièrement et
surtout psychologiquement l'addition du « quoi qu'il en coûte » dont continue
pourtant à se féliciter le chef de l'État.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Mais entre nous depuis 2018
et les continuelles erreurs gouvernementales de Mr MACRON, cela ne change pas grand-chose,
car pour faire simple avec la crise des gilets jaunes çà avait été déjà la
crise de trop, alors inutile de remonter en arrière avec l’épisode « Benalla, »
une honte pour le président comme d’autres avant lui, qui n’ont pas d’amour propre,
ce qui prouve, s’il le fallait qu’élire un seul président avec beaucoup de trop
de pouvoir n’apporte rien de positif !?
Pourtant dit-on être élu
pour diriger un pays que gouverner
c'est prévoir, là avec cette crise sanitaire suivi de
celle économique on voit que ce sont des grands mot vides de sens !
Et là, on retrouve notre
ancien régime monarchique qui nous revient à la face avec notre histoire ancestrale
et ce XXI eme siècle que l’on dit moderne à la pointe de la technicité avec notre
fausse démocratie qui n’a pas très évoluée depuis notre révolution française !
Donc ce personnage donneur
de leçon et ordres fumeux devrait se taire, car au début de son quinquennat on
disait qu’il ne parlait pas assez, il s’est rattrapé, ainsi que son 1er
ministre qui en rajoute des couches au cas où on n’aurait pas compris, car
faire simple ils ne savent pas faire croyant que faire compliqué cela montre qu’on
s’en est occupé et que l’on sait quoi faire !
En 9 mois, on a vu le
résultat, et là, ce qui compte, pour les français lambda c’est les résultats, pas
des péroraisons sans fin teintées de statistiques fumeuses périodiques !
Jdeclef 08/12/2020 13h25
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire