Mesures
économiques d'urgence : encore 20 milliards de plus en 2021 !
Le
gouvernement promet de maintenir ses aides tant que la situation sanitaire
l'exigera pour les secteurs les plus touchés par l'épidémie de Covid.
Les mesures d'urgence économiques vont encore être prolongées pour
les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire. Alors que le projet de
loi de finances 2021 revient en deuxième lecture à l'Assemblée nationale ce
vendredi 11 décembre, Bruno Le Maire et Olivier Dussopt chiffrent à
20 milliards d'euros les crédits supplémentaires nécessaires en plus
du fameux plan de relance de 100 milliards d'euros sur
2020, 2021 et 2022.
Le ministre de l'Économie et son ministre délégué au Budget ont
confirmé la prolongation de la prise en charge de l'activité partielle à
100 % pour les secteurs qui en bénéficient déjà « tant que ces
secteurs demeureront fermés ».
Les entreprises françaises face au mur de la dette
Pour cela, 5 milliards d'euros devront être votés en plus des
6,5 milliards déjà budgétés jusqu'à présent pour l'activité partielle de
longue durée (APLD) ouverte aux secteurs durablement impactés après accord de
branche ou d'entreprise. Ces crédits viendront du reliquat de l'enveloppe
de 2020 qui ne devrait finalement pas avoir été dépensée, tout comme
un milliard d'euros au titre des exonérations de charges ou encore
2,5 milliards pour le Fonds de solidarité. Ce dernier sera aussi abondé
avec 5 milliards de nouveaux crédits.
Le Fonds de solidarité, pilier du dispositif anti-crise
Ce dispositif, devenu, au fil du temps, le « pilier » du
soutien gouvernemental à l'économie grâce à l'indemnisation mensuelle jusqu'à
10 000 euros ou 20 % du chiffre d'affaires jusqu'à
200 000 euros pour l'hôtellerie-restauration, l'événementiel, la
culture et le sport, « sera maintenu au moins jusqu'à fin
juin 2021 », affirme Bruno Le Maire. Même si, évidemment, ses
modalités seront modifiées « en fonction de l'évolution de la crise
sanitaire ». Depuis le 1er décembre, ce
dispositif n'est plus limité par la taille de l'entreprise en termes de nombre
de salariés, a rappelé le ministre.
Le Fonds de solidarité va même être étendu à des activités qui
n'en bénéficiaient pas jusqu'à présent mais qui s'avèrent très dépendantes de
secteurs fermés comme les magasins de tenues de cérémonie ou encore les
élevages de pintade et de lapins, qui seraient affectés par la fermeture des
restaurants. Une logique bureaucratique, dénoncent ceux qui préféreraient
une mesure d'aide beaucoup plus générale fondée sur la perte de
chiffre d'affaires constatée, quel que soit le secteur.
Sauver La Poste
Grâce à ce fonds de solidarité, la France a fini de se rapprocher
de l'Allemagne qui, elle, indemnise jusqu'à 75 % des pertes
d'exploitations (une fois déduites les autres aides comme le chômage partiel),
plaide Bruno Le Maire, qui n'en finit plus de souligner qu'il est accessible
sur une simple déclaration de perte de chiffre d'affaires. Évidemment, vu la
générosité du dispositif, il y aura des contrôles, la Cour des comptes ayant
alerté Bercy sur le risque de fraudes. « Je tiens au passage à saluer
l'excellence de la direction générale des finances publiques et la très grande
efficacité de ses fonctionnaires », souligne l'ancien membre des
Républicains, assurant que 400 000 demandes d'aides versées au titre du
mois de novembre avaient été traitées en 48 heures, en plein week-end,
après l'ouverture des déclarations le 4 décembre. « J'entends trop
souvent que l'État ne serait pas efficace, je ne connais aucune entreprise
privée qui soit capable de faire cela. » En revanche, pour limiter le
coût du Fonds de solidarité, l'aide allant jusqu'à 1 500 euros
et ouverte à tous les secteurs économiques va disparaître l'année
prochaine.
Bruno Le Maire et Olivier Dussopt s'apprêtent par ailleurs à
mettre la main à la poche pour sauver les aéroports, notamment Aéroports de
Paris, à hauteur de 250 millions d'euros, mais aussi La Poste, confrontée
à un effondrement de son activité courrier, malgré l'explosion du nombre de
colis à livrer. Le montant de l'aide accordée à La Poste devrait être
connu dans la journée. Quatre cent millions d'euros sont prévus pour
indemniser les remontées mécaniques des stations de ski qui devront rester
fermées à Noël dans l'espoir de sauver la saison de février-mars.
Un déficit encore de 8,5 % en 2021, une dette à plus de
122 %
Bercy a par ailleurs décidé de maintenir sa prévision de
croissance à - 11 % pour cette année. Une hypothèse
volontairement pessimiste, Bruno Le Maire souhaiter parer à toute éventualité,
en cas de dégradation des conditions économiques extérieures.
Pour 2021, la prévision de croissance de 8 %
est devenue elle très optimiste, étant donné la situation économique au
dernier trimestre de 2020 avec le confinement de novembre puis le
couvre-feu à venir, à 6 %. Le déficit, lui, devrait donc être plus
important que prévu l'année prochaine. Olivier Dussopt table désormais sur un
trou entre les recettes et les dépenses publiques de 8,5 % du PIB et non
plus 6,7 % comme prévu jusqu'à présent dans le projet de loi de finances.
Une révision inédite des chiffres en plein milieu de l'examen parlementaire
justifiée par la nécessité de s'adapter constamment à une situation mouvante.
La dette publique sera donc elle aussi plus importante que prévu, à
122,4 % fin 2021 et non plus 116,2 %. Une dégradation très
largement liée à de moindres recettes, fait-on valoir à Bercy. La France
devrait pouvoir compter sur 40 milliards d'euros de subventions du plan de
relance européen, avec 4 premiers milliards versés au printemps.
Les dépenses publiques devraient représenter 64 % du PIB
en 2020 et encore 58 ou 58,5 % du PIB en 2021, des
chiffres encore un peu plus importants que ce qui était prévu dans la première
version de ce projet de loi de finances.
Pour les secteurs très impactés par la
crise, donc concernés par le fonds de solidarité, mais qui ne sont pas
fermés administrativement, comme l'hôtellerie, l'aide atteint 15 % du
chiffre d'affaires pour les pertes supérieures à 50 %. À partir d'une
perte de plus de 70 % du chiffre d'affaires, l'indemnisation monte à
20 %.
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Dans la mythologie grecque
de l'antiquité ce mythe des Danaïdes qui étaient condamnées, aux Enfers, à
remplir sans fin un tonneau troué.
On emploie ce terme souvent
pour dire que l'on ne retrouvera pas cet argent perdu !
Car la France et beaucoup de
français sont sous perfusions pas seulement à l'hôpital!?
Cette pandémie a mis en
difficulté beaucoup de pays européens et autres dans ce monde industriel libre
et démocratique comme la crise de 1929, mais étant donné les aides de l'état
par injections de fonds importants, cela se ressent moins, sauf pour ceux qui
déjà étaient dans la précarité et dont le nombre va augmenter font déjà la
queue aux associations caritatives qui touchent toutes les classes d'âges de
notre société française !
Il faut espérer que cela ne
déclenche pas encore plus de mouvements sociaux violents si ces situations
perdurent, car notre état son gouvernement et nos dirigeants naviguent à vue
dans le brouillard et l'avenir ne semble pas dégagé devant eux !?
Noel est là, mais pour la
bonne année 2021 ce n'est pas gagné, alors ne pas faire la fête le 31/12/2020 semble
plus logique pour ne pas empirer les contaminations Covid 19 !
Jdeclef 11/12/2020 13h32
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