lundi 7 décembre 2020

Notre époque n'engage pas au positif ni à l'optimisme mais plutôt à se regarder le nombril en pleurnichant sur notre sort, alors ne posons pas cette question stupide ?!


 

– Pourquoi nous prêtons plus attention au négatif qu'au positif

Sciences cognitives

Un ouvrage de psychologie se penche sur le biais de négativité, cette tendance que nous avons à accorder une importance exagérée aux événements néfastes. (Il ne devrait pas trop se pencher il risque de tomber) (lol)

Les événements négatifs produisent un impact si disproportionné chez les êtres humains que l'on pourrait parler d'un véritable « biais fondamental de négativité ». C'est l'idée que défendent John Tierney, journaliste scientifique, et Roy Baumeister, psychologue social de l'université de Queensland, dans le livre The Power of Bad (Penguin Press). À travers un essai rempli d'exemples de l'actualité économique et sociale mais aussi de démonstrations expérimentales, les deux auteurs dévoilent les facettes d'une tendance universelle apparemment implacable qui donne l'avantage aux événements négatifs.

Avec une confondante ubiquité, cette loi psychologique se décline à travers de multiples phénomènes auxquels nous sommes quotidiennement confrontés. Le pari des auteurs est d'en élucider les ressorts pour en corriger les écueils tant dans la sphère personnelle que professionnelle. Dans un propos qui évoquera parfois la fameuse arithmétique des plaisirs du philosophe Jérémie Bentham, Tierney et Baumeister étayent l'hypothèse d'une asymétrie universelle fondamentale dans l'appréhension des informations et événements négatifs par rapport aux positifs. Dans cette optique, un événement négatif d'une intensité donnée aurait un impact beaucoup plus important qu'un événement positif d'une intensité similaire. Un détour par quelques expériences personnelles permettra d'illustrer brièvement cette idée. Ainsi, la réception d'une commande postale avec un jour de retard apportera une contrariété plus forte que le contentement d'une réception anticipée, tout comme la perte d'un billet de vingt euros colorera davantage notre humeur que le gain imprévu de cette somme.

Asymétrie universelle

Un tel biais en direction du négatif est également à l'œuvre dans le langage courant. Ainsi, les répertoires linguistiques de nombreux pays recèlent plus de mots pour désigner les émotions négatives que les émotions positives, et l'on dispose davantage de synonymes du mot « douleur » que du mot « plaisir ». Parfois, il semble même ardu de trouver des symétriques positifs à certains mots : qui connaît les antonymes de « dégoût », de « traumatisme », ou de « meurtrier » ? Enfin, l'anthropologie des croyances supra-naturelles et des mythologies révèle que l'imaginaire humain hébergerait davantage de dieux malveillants, d'êtres vindicatifs et de démons maléfiques que de divinités généreuses ou d'anges secourables.

Phébé – Près des mines, on voit la vie en noir

Ces premiers constats qui décrivent le « biais de négativité » sont étayés par une cascade de recherches démontrant, pêle-mêle, que des personnes qui regardent une scène comportant des personnages détectent plus rapidement ceux dont le visage exprime de l'hostilité que ceux qui sourient, qu'une image caractérisée par une valence négative (un animal mort) stimulera davantage l'activité électrique du cerveau de celui qui y est exposé qu'une image positive (un bol de glace au chocolat), ou encore que lorsqu'une personne qui vit en couple estime qu'elle a une sexualité insatisfaisante, cette évaluation colore trois à quatre fois plus sa satisfaction conjugale globale dans le sens négatif que l'harmonie sexuelle ne le fait dans un sens positif, confirmant ainsi la supériorité du négatif en ces domaines. Les auteurs vont jusqu'à proposer qu'une relation de couple satisfaisante exigerait un ratio de cinq événements positifs pour un événement négatif, et que cette approximation pourrait s'appliquer aussi à des relations de voisinage ou professionnelles.

Pour mieux penser, apprivoisons nos biais cognitifs

Amygdale

La prééminence de l'impact psychologique du négatif par rapport au positif est évidente à travers plusieurs phénomènes attentionnels. Par exemple, dans une tâche de psychologie classique dans laquelle les individus devaient simplement nommer la couleur d'une série de mots présentés successivement en bleu, vert, jaune ou rouge (appelée « tâche de Stroop émotionnelle »), il est ressorti qu'indépendamment de leur fréquence d'usage dans la langue ou de leur longueur, le délai de reconnaissance de la couleur des mots était majoré s'ils étaient négatifs (par exemple « malhonnête » versus « amical »), ce qui démontre que l'attention de l'individu était biaisée dans ce sens. Des études neuroscientifiques permettent également de mesurer l'incidence massive des informations négatives sur l'activité de l'amygdale, une structure cérébrale spécialisée dans la détection des menaces. Ce biais pour le négatif s'applique aussi à une diversité de situations sociales. La fameuse « première impression » dont nous avons l'expérience lorsque nous rencontrons des personnes inconnues pour la première fois a plus de retentissement sur l'appréciation de telle personne par la suite si l'impression est négative que si elle est positive. De même dans des situations sociales moins fugaces.

Phébé – Pourquoi se connaît-on si peu soi-même

Dans une étude, on payait des étudiants pour qu'ils résolvent des puzzles, et durant l'expérience, un étudiant (en réalité un assistant du chercheur) proposait d'aider bénévolement les participants en réalisant dix puzzles à leur place. Puis, dans un cas, l'étudiant faisait exactement ce qu'il avait annoncé, dans l'autre il en réalisait cinq supplémentaires en plus des dix annoncés, et dans le troisième, il ne parvenait pas à faire les dix puzzles prévus. Invités par la suite à se prononcer sur cet étudiant, les participants le jugeaient de manière similaire s'il réalisait dix ou quinze puzzles (faire mieux que prévu ne l'avantageait donc pas spécialement), tandis que l'évaluation chutait s'il ne réalisait pas les dix puzzles qu'il avait proposé de faire.

Apprentissage

Le même phénomène se révèle également à travers les processus d'apprentissage. Dans une étude sur le conditionnement gustatif, des étudiants inscrits dans une université belge goûtaient une série de boissons aromatisées auxquelles l'on ajoutait du sucre (ce qui généralement augmente l'appréciation de la boisson) ou de l'amertume (ce qui produit l'effet inverse). Une semaine plus tard, les participants devaient à nouveau goûter successivement plusieurs liquides parmi lesquels se trouvaient ceux testés précédemment, mais dans lesquels il n'y avait plus l'ajout d'amertume ou de sucre. Il est apparu que ceux qui avaient antérieurement été mélangés à de l'amertume étaient significativement moins aimés, alors que ceux qui avaient été mélangés à du sucre ne l'étaient pas davantage. La même asymétrie a été observée dans une autre tâche d'apprentissage dans laquelle des participants, soit recevaient une bille à chaque bonne réponse, soit perdaient une bille en cas de réponse erronée. Il est apparu que le risque de perte provoquait un apprentissage plus rapide que la perspective du gain. Enfin, la même idée a été mise en œuvre dans une étude de terrain dont le but était de favoriser le don de sang lors d'une collecte de la Croix-Rouge : les participants incités à donner leur sang par un message négatif « aider quelqu'un à ne pas mourir » étaient plus enclins à le faire que ceux que l'on invitait à donner leur sang pour « sauver la vie de quelqu'un ». D'autres études dans le domaine de la santé publique ont confirmé que l'appel à la peur était souvent plus efficace qu'une incitation positive pour inciter les gens à avoir des comportements favorables à leur santé.

Pourquoi nous croyons tous (un peu) aux théories du complot

Le biais de négativité se présente donc comme une tendance générale dont il semble judicieux de connaître les effets afin d'en user ou d'éviter certains écueils. Par exemple, il s'avère judicieux, dès que l'on est à l'origine d'un désagrément pour autrui, de ne pas croire qu'une simple action positive suffirait à l'annuler. En effet, il en faut bien plus pour restaurer une balance initialement biaisée vers le négatif.

*Laurent Bègue-Shankland

Professeur de psychologie sociale, membre de l'Institut universitaire de France, professeur invité de l'université Stanford

À retenir

Nous autres humains accordons bien plus d'importance à un événement négatif qu'à un événement positif équivalent. C'est ce que montrent John Tierney et Roy F. Baumeister dans leur ouvrage The Power of Bad, qui montrent que cette tendance se confirme non seulement dans nos expériences quotidiennes (On est bien plus malheureux de perdre une somme d'argent que de gagner une somme équivalente), mais aussi dans nos champs lexicaux, dans lesquels le mal est bien mieux désigné que le bien ; ou encore dans nos mythologies, qui comptent bien plus de créatures néfastes que bonnes. Il est donc crucial de garder ce biais universel à l'esprit !

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Les Français sont trop habitués à être des assistés, comptant trop sur l’état et leurs dirigeants et notamment les présidents de la république qu’ils élisent !

Alors là, ils ne sont pas gâtés depuis le début du quinquennat MACRON inutile de lister les erreurs et déconvenues qui se sont succédé !?

Car étant habitué à un semblant de confort facile, qui s’est transformé en chute vers le fond et bien sûr, si on ajoute la crise sanitaire de virus Covid 19 avec son lot de décès et la situation économique induite depuis avril 2020 la gestion chaotique de ces crises jusqu’à ce jour, avec une saturation indigeste de discours de nos dirigeants dépassés et de nos sommités scientifiques tout aussi bavardes incompétentes sur ce problème de santé d’un élément infiniment petit, virus qui les a mis à genoux et a érodé leurs égos démesurés en leur lavant le cerveau !

Alors après 9 mois de fiasco avec en plus des erreurs lamentables ne peut rendre les Français positifs si habitués déjà à râler pour tout et n’importe quoi car se croyant dans un pays de donneurs de leçon arrogants à la pointe du progrès pour régler des évènements graves !

Se rendant compte qu’ils sont livrés à eux-mêmes ou le chacun pour soi prime et donc, ils ne peuvent être positifs ces français lambda mais négatifs !

Et si cela s’aggrave ce sera pire car on est tombé vite en simplement 9 mois pour les plus faibles !

Jdeclef 07/12/2020 13h53

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