Entre
scientifiques et Français, le divorce
Selon l'étude
Sapiens, c'est une réalité et elle est inquiétante : les Français se
montrent de plus en plus méfiants à l'égard de la parole scientifique.
Au
pays de Pasteur et de la logique cartésienne, le constat ne laisse pas
d'inquiéter. La France, sacrée au fil des sondages championne toutes catégories
de la défiance vaccinale, devient de plus en plus perméable aux théories
complotistes. Le succès fulgurant du documentaire Hold-Up, qui surfe sur
les ratés et les incohérences de la gestion de la crise sanitaire pour suggérer
un complot des élites mondiales visant à éliminer les pauvres de la surface de
la Terre, a brutalement mis en lumière le fossé béant qui sépare le monde
scientifique d'une large partie de l'opinion.
Recul des connaissances. Réalisé
du 26 au 29 octobre pour l'Institut Sapiens, le baromètre sciences et société
d'Ipsos confirme une tendance de fond, observée par différents sondages depuis
quelques années : «
Nous avions l'impression que le XXe siècle avait
consacré le triomphe de la rationalité. La science, depuis la Seconde Guerre
mondiale, nous a apporté tant de bienfaits qu'on la pensait incontestable :
jamais nous n'avons eu aussi peu de morts dans des guerres, des catastrophes
naturelles, des famines, la durée de la vie ne cesse d'augmenter,
souligne Olivier Babeau, président de l'Institut Sapiens. Or c'est
exactement l'inverse qui se produit. La confiance des Français dans la science
s'érode, et la connaissance elle-même est en régression. C'est une découverte
stupéfiante. »
Les Français, dont le niveau général en sciences se situe en
dessous de la moyenne européenne, selon les enquêtes internationales (les
écoliers français affichent même les plus mauvais résultats d'Europe), ont de
plus en plus de mal à appréhender le fonctionnement et les enjeux de la
recherche scientifique : seul un Français sur deux déclare comprendre les
résultats des travaux qui lui sont présentés et leurs applications
potentielles. La nature même de la démarche scientifique, qui consiste à
confronter les hypothèses à la réfutation des pairs jusqu'à ce qu'un consensus
se dégage, leur échappe largement : 58 % pensent que les désaccords entre
scientifiques s'expliquent par le fait que certains défendent des intérêts
financiers privés.
« Les tâtonnements des scientifiques pendant la crise du Covid-19
et les débats autour de l'hydroxychloroquine ont été interprétés comme la
preuve qu'il y avait des intérêts cachés »,
constate Olivier Babeau. Un sentiment de perte de contrôle qui, très
logiquement, vient nourrir la défiance : seuls 35 % des sondés jugent que les
scientifiques sont « globalement indépendants » et savent résister aux « groupes de
pression industriels ».
Expansion de la confusion. Amplifiée
par le « désordre informationnel » né de l'explosion, avec Internet, des
supports d'information, la confusion s'étend, offrant aux manipulateurs un
formidable terreau. Si les Français font relativement confiance aux
scientifiques quand ils parlent des énergies nouvelles (65 %), des vaccins (57
%) ou de la génétique (56 %), ils ne les écoutent plus quand leur champ
d'expertise touche à des sujets plus complexes : seuls 44 % jugent fiable la
parole des experts sur le nucléaire, 38 % sur la 5 G et 29 % sur les pesticides
!
« Ceux ayant intérêt à vendre à l'opinion un système politique
alternatif travaillent à la persuader que nous vivons dans un enfer de
pollution, de dangers… Afin de pouvoir imposer un autre mode de vie,
analyse Olivier Babeau. Cette vision de la société qui fantasme des inconvénients a
évidemment des conséquences politiques, et peut amener à des choix
contre-productifs. C'est frappant sur le nucléaire, dont l'arrêt entraînerait
l'augmentation de la pollution, ou sur le passage à une agriculture 100 %
biologique, qui est factuellement impossible. »
Croyance dans la décroissance. Le
succès des nouvelles formes de lobbying est acté : 62 % des sondés font
confiance aux scientifiques affiliés à des ONG, mais ils ne sont que 39 % à
croire ceux travaillant pour des entreprises ou des organismes privés. « Quand tous
les gens ayant un intérêt dans un domaine, puisque c'est leur métier, sont
décrédibilisés par principe, la parole légitime est confisquée »,
s'inquiète Olivier Babeau. Au profit - c'est l'autre enseignement de ce
baromètre - de croyances ou d'idéologies prônant la « décroissance » : si plus
d'un Français sur quatre se dit opposé à toute innovation qui comporterait des
risques pour les populations, même si ses bénéfices sont indéniables, la
proportion monte à 52 % chez les sympathisants de La France insoumise, et à 36
% chez ceux du Rassemblement national.
« La correspondance entre les votes extrêmes et la méfiance
vis-à-vis de la science, des élites et des institutions est frappante »,
souligne Olivier Babeau. Comme l'est la progression, dans toutes les strates de
la société, de ce sentiment diffus que la science pourrait finalement apporter
plus de mal que de bien et se révéler un dangereux instrument dans les mains de
« méchants » incarnés par l'industrie, base commune à toutes les théories
complotistes
--------------------------------------------------------------------------
Qui se sont fait prendre par
la médiatisation outrancière en montrant leurs désaccords entre eux sur les
plateaux télés ou émissions diverses que l'on ne compte plus sur cette pandémie
et ce covid 19 en leur tressant des guirlandes de compliments sur leurs
capacités scientifiques de hauts niveaux en leur attribuant des titres pompeux,
ces divers professeurs ou autres et en soulignant leurs égos démesurés !
Mais qui depuis le début
n'ont pas avancé se résumant dans les fameuses barrières : port du masque,
lavage de main, liquide hydroalcoolique distanciation etc. et bien sûr
confinement sous diverses formes !
Au point de vue scientifique
à peu près rien de nouveau avec l’espoir de ces multiples vaccins encore hypothétiques
quant aux résultats escomptés a été encore donné selon les catégories de population !?
Et donc le tour relayé et
géré par nos politiciens élus jusqu’au plus haut de l’état champion de la
cacophonie ou il faut attendre les ordres ou contre ordre dans des péroraisons désespérantes !
Sans oublier les réseaux
sociaux poubelles qui déversent des infos invérifiables aidées de nos médias
habituels qui y retrouvent leurs profits peut être les seuls à ne pas trop
souffrir de la crise économique !?
Donc il ne faut pas s’étonner
que les français déjà méfiants pour la gestion de cette crise sanitaire et de
la qualité des vaccins prévus ne soient pas enclins à se faire vacciner au
moins dans l’immédiat (car par exemple pour Sida qui date de 1980, on n’a
toujours pas de vaccin ou le paludisme bien plus ancien etc.)
Et puis la grippe espagnole
avait fait 50 millions de morts alors, c’est peut-être cyclique, mais les
hommes oublient, c’est leur principal défaut !?
Jdeclef 06/12/2020 13h02

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire