Déconfinement :
ces lourds boulets aux pieds de Macron
Pour
éviter une troisième vague, tests massifs et isolement strict devront être
organisés dès janvier, alertent les experts. Mais l'administration bloque.
Ils ont dû en appeler à Jacques Attali pour se faire entendre. Il
y a quelques jours, un groupe d'une dizaine de spécialistes, qui avaient prédit
dès le mois de mars l'exact scénario de la deuxième vague et appelé à définir
au plus vite une stratégie de tests efficace, a tenu avec le ministre de la
Santé sa toute première réunion.
Emmenés par l'épidémiologiste Catherine Hill, la directrice de
recherche au CNRS Marie-Claude Potier, le professeur à l'université de Lille
Philippe Froguel ou encore le spécialiste des tests groupés Jean-François
Rupprecht, tous plaident depuis des mois pour que soient organisées des
campagnes de tests massives dans la population afin d'identifier et
d'isoler les malades asymptomatiques du Covid-19, qui ont jusqu'à présent
totalement échappé aux radars, le gouvernement ayant choisi de ne tester que
les patients présentant déjà des symptômes. Depuis la reprise de l'épidémie,
ils rongent leur frein : « On gaspille l'argent public en permettant
à tout le monde d'aller se faire tester gratuitement à la pharmacie du coin
avant de s'engouffrer dans les magasins », soupire Catherine Hill,
martelant : « La clé de la réussite, c'est la rapidité pour
pouvoir isoler les cas positifs. Et nous avons les outils pour le faire. »
« Contre le Covid, la France a choisi le modèle
chinois »
Face aux blocages de la Haute Autorité de santé, soupçonneuse
à l'égard de ces outils nouveaux qu'elle connaît mal (tests salivaires,
antigéniques, tests groupés…), ils ont prié Jacques Attali de servir
d'intermédiaire, et enfin convaincu Emmanuel Macron de la pertinence d'une
stratégie proactive. « L'idée est d'essayer de tester pendant quinze jours
un maximum de gens. Il y a énormément de cas asymptomatiques, et aujourd'hui on
les rate tous », explique Philippe Froguel. « C'est un défi
logistique, mais les pays qui ont réussi à maîtriser l'épidémie l'ont fait. On
ne pourra pas se permettre un troisième confinement, ou on ruinera tout le
monde. »
Le président est absolument pour et Olivier
Véran le suit. Mais on a un mal fou à obtenir un go.
Le défi logistique est immense, mais pas insurmontable, pensent
les spécialistes, qui appellent à utiliser toute la panoplie de méthodes
qu'autorise aujourd'hui la science : tests antigéniques qui permettent un
résultat en 30 minutes, prélèvements salivaires plus simples et
infiniment moins coûteux, analyses groupées de prélèvements… Un test pourrait
être organisé dans le Nord, dans les villes de Lille et Roubaix, juste après la
période des fêtes afin de roder la logistique. « Le président est
absolument pour et Olivier Véran le suit. Mais on a un mal fou à obtenir
un go »,
regrette Philippe Froguel, impuissant face aux résistances de l'administration
de la santé.
Réticences de la Haute Autorité de santé
Car les techniques utilisées en Allemagne, en Grande-Bretagne, au
Japon, en Corée, aux États-Unis, etc. ne sont pas jugées assez sûres
par la Haute Autorité de santé (HAS) française, qui refuse de revoir son
jugement sur les prélèvements salivaires. La technique de recherche du virus est
la même que pour les prélèvements naso-pharyngés (un test RT-PCR), mais il est
recherché dans la salive. Le 28 novembre, la HAS a enfin validé l'usage
des tests salivaires (appelés EasyCovid), mais uniquement chez les personnes
symptomatiques ou chez lesquelles le prélèvement dans le nez est impossible,
les jugeant d'une sensibilité insuffisante. Un blocage « incompréhensible »
pour le groupe de chercheurs, dont plusieurs membres s'étonnent que la HAS
n'ait fourni « aucune étude » pour étayer son avis. Or des études
existent, démontrant au contraire la fiabilité de ces prélèvements : un
article publié en septembre dans le New England Journal of Medicine conclut
à une sensibilité comparable entre les tests naso-pharyngés et
salivaires. Une autre, publiée dans Annals of Internal Medicine, se
concentre sur les cas asymptomatiques et conclut que les bénéfices des tests
salivaires en termes pratiques compensent largement le faible écart de
sensibilité observé en réduisant le besoin en ressources humaines et matérielles,
en fluidifiant le dépistage, et en augmentant fortement l'acceptabilité des
tests, notamment chez les enfants. Les chercheurs ont
recensé 34 études portant sur l'efficacité comparée des prélèvements
salivaires et naso-pharyngés, dont ils sont en train d'achever l'analyse. Un
travail que n'a pas réalisé la Haute Autorité de santé…
Ni le conseil scientifique, qui s'est appuyé sur ses
recommandations pour rendre, ce 30 novembre, un nouvel avis sur la
stratégie de dépistage à adopter. Si ses membres écartent aussi, pour l'heure,
toute idée de dépistage de masse dans l'ensemble de la population
(essentiellement pour des raisons pratiques et logistiques), ils plaident
néanmoins pour que soit mise en place au plus vite une stratégie structurée de
tests ciblés dans les endroits de circulation du virus : collèges, lycées,
entreprises, soignants, populations à l'écart des circuits de dépistage
classiques (comme les précaires, les sans-abri, les migrants) ou
populations à haut risque de complications : résidants des Ehpad, leurs
soignants, aides à domicile. « Cette approche serait possiblement
efficace. Elle serait beaucoup plus facile à mettre en place sur un plan
logistique, et probablement par ailleurs plus acceptable par la population,
donc plus efficiente », écrit le conseil scientifique, qui
« recommande fortement cette stratégie s'appuyant sur une large
utilisation des tests antigéniques ».
Coronavirus : le pataquès du vaccin AstraZeneca
20 millions de tests antigéniques ? « On en est au stade
de l'appel d'offres. »
Or, là encore, le bât blesse. Car la disponibilité des tests
antigéniques, présentés comme un pilier de la nouvelle stratégie du
gouvernement – Olivier Véran annonçait, le 12 novembre, en avoir commandé
20 millions –, est loin d'être évidente. Interrogée par Le Point sur le calendrier de livraison de
cette commande, la Direction générale de la santé reconnaît qu'elle n'en sait
rien : « Cette commande s'inscrit dans le cadre d'une procédure
coordonnée par la Commission européenne », indiquent ses services.
« À ce stade, les appels d'offres de la Commission sont en cours de
finalisation. » Quant à l'autre pilier de la stratégie, rappelé avec force
par les partisans d'un testing de masse comme par le conseil scientifique, à
savoir l'isolement, rien n'est encore en place pour le garantir :
« L'accompagnement se fait au niveau local », précise la DGS. Au
niveau national, « le site Internet de la réserve civique met en relation
des bénévoles et des associations » et « un numéro vert répond
aux questions ». C'est tout.
Et c'est trop court, alerte en substance le conseil scientifique,
pour lequel « l'isolement doit devenir un objectif prioritaire.
Cette stratégie doit être revisitée, et facilitée par un accompagnement des
personnes isolées, y compris un accompagnement social s'il est
nécessaire ». En effet, en attendant qu'un vaccin soit vraiment
disponible pour l'ensemble de la population, l'hiver promet d'être long.
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Et pas seulement pour ce
problème sanitaire et lutte contre ce virus Covid 19 !
Notre pays est englué dans
des monceaux de mille-feuilles administratifs kafkaïens gérés par des
fonctionnaires bornés, principal défaut de notre pays qui fait que la France
piétine et n'avance pas sur plein de sujets divers et variés et aussi sur les
plus graves !
Et cela devient préoccupant
car on s'en remet à un seul homme le président de la république qui n'est pas
un personnage sachant tout et pouvant tout régler d'un coup de baguette magique
et qui bien sûr est dépassé par la multiplicité des problèmes ainsi que son 1er
ministre qui sort le chéquier à chaque intervention de sa part, mais qui
n'arrange rien sur le fond car n'apportant pas de solution ne repoussant même
pas les problèmes à plus tard, car toujours présents !
Car crise sanitaire plus
économique est forcément difficile à régler et lors du début de la pandémie
même si cela avait été dur avec un confinement rigoriste strict avait été
efficace !
Mais pour faire de la
mauvaise politique pour plaire à de futurs électeurs en 2022 et montrer que l'on
s'était bien occupé de cette pandémie, Mr président dans un optimisme niais a
lâché la bride trop vite pour permettre aux gogos de français qui le pouvaient
de se faire bronzer à la mer sur nos plages, résultat on le connait : retour à
la case départ en plus fort suivi de couvre-feu et deuxième confinement plus
souple que l'on va encore relâcher pour Noël et le jour de l'an !
En espérant que les vaccins
miracles réglerons définitivement le problème ce que l'on souhaite, mais pas
tout de suite exemple (le sida)
Alors que d'autres grands
pays (autres que la Chine) par une rigueur plus stricte ont réussi à stopper le
virus par une meilleure discipline et des dirigeants qui ont pris leurs
responsabilités !
Donc si certains dans
l'avenir en France sont assignés en justice par le peuple qu'ils ne s'étonnent
pas !?
Jdeclef 01/12/2020 10h51
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