mardi 1 décembre 2020

Les ARS et les administrations diverses sont des boulets que l'on trainent depuis des décennies sous tous les gouvernements et dirigeants de tous bords !

 

Déconfinement : ces lourds boulets aux pieds de Macron

Pour éviter une troisième vague, tests massifs et isolement strict devront être organisés dès janvier, alertent les experts. Mais l'administration bloque.

Ils ont dû en appeler à Jacques Attali pour se faire entendre. Il y a quelques jours, un groupe d'une dizaine de spécialistes, qui avaient prédit dès le mois de mars l'exact scénario de la deuxième vague et appelé à définir au plus vite une stratégie de tests efficace, a tenu avec le ministre de la Santé sa toute première réunion.

Emmenés par l'épidémiologiste Catherine Hill, la directrice de recherche au CNRS Marie-Claude Potier, le professeur à l'université de Lille Philippe Froguel ou encore le spécialiste des tests groupés Jean-François Rupprecht, tous plaident depuis des mois pour que soient organisées des campagnes de tests massives dans la population afin d'identifier et d'isoler les malades asymptomatiques du Covid-19, qui ont jusqu'à présent totalement échappé aux radars, le gouvernement ayant choisi de ne tester que les patients présentant déjà des symptômes. Depuis la reprise de l'épidémie, ils rongent leur frein : « On gaspille l'argent public en permettant à tout le monde d'aller se faire tester gratuitement à la pharmacie du coin avant de s'engouffrer dans les magasins », soupire Catherine Hill, martelant : « La clé de la réussite, c'est la rapidité pour pouvoir isoler les cas positifs. Et nous avons les outils pour le faire. »

« Contre le Covid, la France a choisi le modèle chinois »

Face aux blocages de la Haute Autorité de santé, soupçonneuse à l'égard de ces outils nouveaux qu'elle connaît mal (tests salivaires, antigéniques, tests groupés…), ils ont prié Jacques Attali de servir d'intermédiaire, et enfin convaincu Emmanuel Macron de la pertinence d'une stratégie proactive. « L'idée est d'essayer de tester pendant quinze jours un maximum de gens. Il y a énormément de cas asymptomatiques, et aujourd'hui on les rate tous », explique Philippe Froguel. « C'est un défi logistique, mais les pays qui ont réussi à maîtriser l'épidémie l'ont fait. On ne pourra pas se permettre un troisième confinement, ou on ruinera tout le monde. »

Le président est absolument pour et Olivier Véran le suit. Mais on a un mal fou à obtenir un go.

Le défi logistique est immense, mais pas insurmontable, pensent les spécialistes, qui appellent à utiliser toute la panoplie de méthodes qu'autorise aujourd'hui la science : tests antigéniques qui permettent un résultat en 30 minutes, prélèvements salivaires plus simples et infiniment moins coûteux, analyses groupées de prélèvements… Un test pourrait être organisé dans le Nord, dans les villes de Lille et Roubaix, juste après la période des fêtes afin de roder la logistique. « Le président est absolument pour et Olivier Véran le suit. Mais on a un mal fou à obtenir un go », regrette Philippe Froguel, impuissant face aux résistances de l'administration de la santé.

Réticences de la Haute Autorité de santé

Car les techniques utilisées en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Japon, en Corée, aux États-Unis, etc. ne sont pas jugées assez sûres par la Haute Autorité de santé (HAS) française, qui refuse de revoir son jugement sur les prélèvements salivaires. La technique de recherche du virus est la même que pour les prélèvements naso-pharyngés (un test RT-PCR), mais il est recherché dans la salive. Le 28 novembre, la HAS a enfin validé l'usage des tests salivaires (appelés EasyCovid), mais uniquement chez les personnes symptomatiques ou chez lesquelles le prélèvement dans le nez est impossible, les jugeant d'une sensibilité insuffisante. Un blocage « incompréhensible » pour le groupe de chercheurs, dont plusieurs membres s'étonnent que la HAS n'ait fourni « aucune étude » pour étayer son avis. Or des études existent, démontrant au contraire la fiabilité de ces prélèvements : un article publié en septembre dans le New England Journal of Medicine conclut à une sensibilité comparable entre les tests naso-pharyngés et salivaires. Une autre, publiée dans Annals of Internal Medicine, se concentre sur les cas asymptomatiques et conclut que les bénéfices des tests salivaires en termes pratiques compensent largement le faible écart de sensibilité observé en réduisant le besoin en ressources humaines et matérielles, en fluidifiant le dépistage, et en augmentant fortement l'acceptabilité des tests, notamment chez les enfants. Les chercheurs ont recensé 34 études portant sur l'efficacité comparée des prélèvements salivaires et naso-pharyngés, dont ils sont en train d'achever l'analyse. Un travail que n'a pas réalisé la Haute Autorité de santé…

Ni le conseil scientifique, qui s'est appuyé sur ses recommandations pour rendre, ce 30 novembre, un nouvel avis sur la stratégie de dépistage à adopter. Si ses membres écartent aussi, pour l'heure, toute idée de dépistage de masse dans l'ensemble de la population (essentiellement pour des raisons pratiques et logistiques), ils plaident néanmoins pour que soit mise en place au plus vite une stratégie structurée de tests ciblés dans les endroits de circulation du virus : collèges, lycées, entreprises, soignants, populations à l'écart des circuits de dépistage classiques (comme les précaires, les sans-abri, les migrants) ou populations à haut risque de complications : résidants des Ehpad, leurs soignants, aides à domicile. « Cette approche serait possiblement efficace. Elle serait beaucoup plus facile à mettre en place sur un plan logistique, et probablement par ailleurs plus acceptable par la population, donc plus efficiente », écrit le conseil scientifique, qui « recommande fortement cette stratégie s'appuyant sur une large utilisation des tests antigéniques ».

Coronavirus : le pataquès du vaccin AstraZeneca

20 millions de tests antigéniques ? « On en est au stade de l'appel d'offres. »

Or, là encore, le bât blesse. Car la disponibilité des tests antigéniques, présentés comme un pilier de la nouvelle stratégie du gouvernement – Olivier Véran annonçait, le 12 novembre, en avoir commandé 20 millions –, est loin d'être évidente. Interrogée par Le Point sur le calendrier de livraison de cette commande, la Direction générale de la santé reconnaît qu'elle n'en sait rien : « Cette commande s'inscrit dans le cadre d'une procédure coordonnée par la Commission européenne », indiquent ses services. « À ce stade, les appels d'offres de la Commission sont en cours de finalisation. » Quant à l'autre pilier de la stratégie, rappelé avec force par les partisans d'un testing de masse comme par le conseil scientifique, à savoir l'isolement, rien n'est encore en place pour le garantir : « L'accompagnement se fait au niveau local », précise la DGS. Au niveau national, « le site Internet de la réserve civique met en relation des bénévoles et des associations » et « un numéro vert répond aux questions ». C'est tout.

Et c'est trop court, alerte en substance le conseil scientifique, pour lequel «  l'isolement doit devenir un objectif prioritaire. Cette stratégie doit être revisitée, et facilitée par un accompagnement des personnes isolées, y compris un accompagnement social s'il est nécessaire ». En effet, en attendant qu'un vaccin soit vraiment disponible pour l'ensemble de la population, l'hiver promet d'être long.

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Et pas seulement pour ce problème sanitaire et lutte contre ce virus Covid 19 !

Notre pays est englué dans des monceaux de mille-feuilles administratifs kafkaïens gérés par des fonctionnaires bornés, principal défaut de notre pays qui fait que la France piétine et n'avance pas sur plein de sujets divers et variés et aussi sur les plus graves !

Et cela devient préoccupant car on s'en remet à un seul homme le président de la république qui n'est pas un personnage sachant tout et pouvant tout régler d'un coup de baguette magique et qui bien sûr est dépassé par la multiplicité des problèmes ainsi que son 1er ministre qui sort le chéquier à chaque intervention de sa part, mais qui n'arrange rien sur le fond car n'apportant pas de solution ne repoussant même pas les problèmes à plus tard, car toujours présents !

Car crise sanitaire plus économique est forcément difficile à régler et lors du début de la pandémie même si cela avait été dur avec un confinement rigoriste strict avait été efficace !

Mais pour faire de la mauvaise politique pour plaire à de futurs électeurs en 2022 et montrer que l'on s'était bien occupé de cette pandémie, Mr président dans un optimisme niais a lâché la bride trop vite pour permettre aux gogos de français qui le pouvaient de se faire bronzer à la mer sur nos plages, résultat on le connait : retour à la case départ en plus fort suivi de couvre-feu et deuxième confinement plus souple que l'on va encore relâcher pour Noël et le jour de l'an !

En espérant que les vaccins miracles réglerons définitivement le problème ce que l'on souhaite, mais pas tout de suite exemple (le sida)

Alors que d'autres grands pays (autres que la Chine) par une rigueur plus stricte ont réussi à stopper le virus par une meilleure discipline et des dirigeants qui ont pris leurs responsabilités !

Donc si certains dans l'avenir en France sont assignés en justice par le peuple qu'ils ne s'étonnent pas !?

Jdeclef 01/12/2020 10h51


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