jeudi 26 avril 2018

Comme quoi la découverte des ADN et leurs exploitations en matière criminelle et la création de fichiers dans des bases de données est utile !


Californie : le « tueur du Golden State » arrêté après 40 ans d'enquête

Joseph James DeAngelo a terrifié la côte ouest américaine pendant les années 70 et 80. Il a été arrêté mercredi dans la nuit près de Sacramento.

Il était l'un des hommes les plus recherchés des États-Unis, dont le souvenir rappelle la terreur qui a régné pendant un temps en Californie. Cet homme, c'est Joseph James DeAngelo, un ancien policier devenu tueur en série, et dont la cinquantaine de viols et les 12 assassinats qu'il a commis au cours de plus de 120 cambriolages lui ont valu le surnom de « tueur du Golden State » dans les années 1970 et 1980. Pendant une heure, l'homme a horrifié l'Amérique. Mercredi, il a été arrêté dans la nuit, le moment où il commettait la plupart de ses crimes.
Appelé le « tueur du Golden State », d'après le surnom de la Californie, ou encore « le tout premier harceleur nocturne », il a été retrouvé grâce à des analyses ADN près de Sacramento, la capitale californienne où se sont déroulés le plus grand nombre de ses crimes. Il y vivait paisiblement dans un beau quartier, selon les autorités. « Mardi, un mandat d'arrêt a été émis » à l'encontre de Joseph James DeAngelo, et des chefs d'accusation de meurtres et viols avec circonstances aggravantes ont été déposés dans plusieurs comtés de Californie, l'État le plus peuplé des États-Unis, a indiqué la procureur de Sacramento, Anne Marie Schubert, lors d'une conférence de presse.

Une aiguille dans une botte de foin

« Nous avons trouvé l'aiguille dans la botte de foin. Et elle était ici, dans le district de Sacramento », a-t-elle ajouté. DeAngelo est suspecté d'avoir commis 12 meurtres, environ 50 viols et 120 cambriolages en Californie entre 1976 et 1986, selon le FBI. Il risque désormais de finir ses jours en prison. L'âge de ses victimes allait de 14 à 41 ans. La plupart de ses crimes avaient eu lieu aux alentours de Sacramento, mais certains s'étaient déroulés dans la baie de San Francisco, et tout au sud de la côte californienne, jusque dans le comté d'Orange. Il entrait par effraction la nuit chez ses victimes, les attachait, puis les violait. Les deux premiers meurtres ont eu lieu en février 1978.
« Tout le monde avait peur », « certains dormaient avec un fusil, d'autres achetaient un chien », explique l'agent du FBI Marcus Knutson sur le site de la police fédérale. Joseph James DeAngelo a été policier en Californie dans les années 70, renvoyé pour vol à l'étalage. Autre révélation détonante : « Il est possible qu'il ait commis ces crimes lorsqu'il était employé en tant qu'agent de police », a déclaré le shérif de Sacramento Scott Jones lors de la conférence de presse, ajoutant que les autorités tentaient de déterminer si c'est le cas ou non. « Il est temps pour toutes les victimes de respirer et (...) de mettre fin à l'anxiété dont elles ont souffert ces quarante dernières années » et « de guérir », a déclaré Bruce Harrington, la voix tremblante, lors de la conférence de presse.

Une base ADN

Son frère et sa belle-soeur ont été assassinés en 1980 chez eux, et Joseph James DeAngelo est suspecté d'être leur meurtrier. L'enquête devenue « froide » pendant des décennies a bénéficié d'un retournement spectaculaire lors des six derniers jours, a souligné Anne Marie Schubert, sans donner plus de détails. Le shérif a fait valoir que la frustration des autorités face à leur incapacité à trouver ce tueur et violeur en série pendant si longtemps a largement joué dans le développement d'une base de données californienne d'ADN qui comporte maintenant « 2 millions de profils ».
Le « Golden State Killer » était le sujet du livre de l'écrivaine américaine Michelle McNamara, Et je disparaîtrai dans la nuit, publié cette année et qui va être adapté en docu-série par HBO. Le shérif Jones, interrogé sur le rôle qu'a pu jouer cet ouvrage dans le rebondissement de l'enquête, a dit qu'il n'avait pas eu d'impact, tout en reconnaissant qu'il a braqué de nouveau les projecteurs sur ces crimes non résolus et avait entraîné « un flot d'informations » aux autorités. Le comédien Patton Oswalt, époux de Michelle McNamara, décédée sans avoir pu voir la capture du tueur présumé, a écrit sur Twitter : « S'ils ont vraiment capturé le tueur du Golden State, j'aimerais lui rendre visite. Pas pour faire le fier ou me stupéfier, mais pour lui poser les questions » auxquelles sa femme « voulait le voir répondre ».
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Surtout ne jamais abandonner des enquêtes difficiles !

Et même peuvent innocenter certains suspects arrêtés ou condamnés à tort !

Pourtant dans notre pays de bien-pensants donneurs de leçon hypocrite à l’époque où on a commencé à se servir des ADN pour recherches de crimes, certains ce sont opposés à la création de ces bases de données sous prétexte d’atteinte à la liberté individuelle trop large en France sans garde fous !

D’ailleurs par exemple, dernièrement en France on a confondu en mars 2018 le tueur de Perpignan pour des crimes entre 1995/2001 justement grâce à son ADN et permis d’élucider d’autres affaires criminelles ou délits divers !

C’est peut-être le plus grand progrès en matière d’enquêtes policières après les empreintes pour élucider des affaires et condamner les coupables !

En permettant aux familles des victimes de criminels d’obtenir des réponses et justice !

(Enfin en principe, si ces coupables n’ont pas de trop bons avocats connus qui arrivent à les faire acquitter par des arguties de justice, mais ça c’est un autre problème de notre droit pénal…)

Jdeclef 26/04/2018 09h13LP

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