NDDL : Macron contre les jusqu'au-boutistes
Les éditorialistes sont fatigués de voir des extrémistes
mettre à mal l'État de droit. Sans état d'âme, ils louent la fermeté du chef de
l'État
Qu'est-ce
qui se joue à Notre-Dame-des-Landes dans ce face-à-face qui paraît sans objet
désormais puisque le projet d'aéroport est abandonné et qui, pourtant, semble
ne jamais devoir finir ? Pour les éditorialistes, Emmanuel Macron y risque
sa crédibilité, mais, au-delà, c'est rien moins que l'État de droit qui est
malmené par une poignée d'irréductibles.Leur jusqu'au-boutisme ne passe plus auprès d'Hervé Favre, dans La Voix du Nord : « Gâchis, tristesse, désordre : les mots employés hier par Nicolas Hulot, envoyé comme pompier à Nantes, traduisent bien l'échec à ce jour de l'opération de démantèlement de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. (...) La main tendue par Nicolas Hulot est restée dans le vide, comme on pouvait s'y attendre. (...) Le nouveau délai fixé à lundi pour le dépôt des dossiers de projets sur le site ne pourra pas être une nouvelle fois repoussé. Sauf à reconnaître l'impuissance de l'État et à ajouter Notre-Dames-des-Landes à la liste des territoires perdus de la République. »
« Opportunistes »
C'est
l'incompréhension du côté de Maurice Bontinck, dans La Charente libre : « Le gouvernement est
passé en trois mois d'une épine dans le pied (...) à une intervention militaire
enlisée depuis dix jours. À tel point que Nicolas Hulot est apparu hier comme
la dernière carte dans le jeu du gouvernement pour sortir du bourbier et de la
violence, dans lesquels ont plongé des soutiens
opportunistes beaucoup plus intéressés par la casse que la protection de la
biodiversité. Avec ce gâchis immense qui tourne en boucle comme les images
d'affrontements, alors que les positions des zadistes et du gouvernement ne
semblent pas plus éloignées que l'épaisseur d'un papier à signer. »Lire aussi Notre-Dame-des-Landes : Emmanuel Macron s'enlise dans la ZAD
« Les choses se sont dégradées au point d'attirer des centaines de casseurs, sans aucun lien avec la ZAD, à Nantes, où, le week-end dernier, les manifestations ont fait d'énormes dégâts, tonne Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées. Ces gens qui se disent de gauche veulent l'ultralibéralisme pour eux-mêmes : je m'installe où je veux sur le domaine public, je crée mon activité sans donner mon nom et l'État n'a pas le droit de me demander des comptes. Espérons que le gouvernement saura enfin, sans trop de casse, rétablir la loi dans cette zone de non-droit. »
« Pacte
social »
Florence
Chédotal affiche la même détermination dans La Montagne-Centre France : « L'autorité, pour être
acceptée, doit toujours s'accompagner d'un sentiment de justice. Si Macron
lâchait face aux zadistes qui refusent de décamper, il n'obtiendrait qu'une
paix de façade. Dans un État de droit, le pacte social par lequel chacun
renonce à son droit de se gouverner ne vaut que si chaque individu fait de
même, avec des lois égales pour tous. Sinon, c'est la loi de celui qui crie le
plus fort. Et plus aucune liberté individuelle ne peut être garantie. »Fermeté partagée par Hervé Chabaud dans L'Union-L'Ardennais : « Il ne faut pas que du côté de Notre-Dame-des-Landes persiste une principauté dérogeant aux règles de l'éthique de responsabilité si bien définie par Max Weber où l'embrouillamini permanent est une garantie d'insoumission, en même temps qu'un bras d'honneur aux institutions. Le président de la République n'oublie pas qu'il est le garant de l'unité de la nation. D'où la fermeté affichée par son ministre en préfecture. »
« Si
je cède... »
Dans
Le Journal de la Haute-Marne,
Patrice Chabanet se demande si nous assistons au dernier épisode de cet
interminable feuilleton : « Dans la gestion du dossier de
Notre-Dame-des-Landes, les rôles de l'exécutif sont bien répartis. Il y a la
main de fer de Gérard Collomb, chargé de la sale besogne de l'évacuation de la
ZAD. Il y a le gant de velours de Nicolas Hulot. Hier, ce dernier a tenté de convaincre
les zadistes de rentrer dans le rang. En vain. (...) On peut se demander si le
déplacement du ministre n'était pas un dernier avertissement avant l'évacuation
définitive. (...) Le gouvernement ne peut que capitaliser sur la vampirisation
de ces mouvements par des groupes extrémistes. Elle justifie sa fermeté. »Dans Le Républicain lorrain, alors que, ce jeudi, la CGT appelle à faire « converger les luttes », Xavier Brouet rappelle que Macron joue sa crédibilité. Et qu'il entend ne rien lâcher : « Le chef de l'État a toute légitimité pour défendre ce qu'il considère relever de l'intérêt général. (...) C'est donc les yeux dans les yeux qu'il a croisé hier le fer avec les cheminots à Saint-Dié. Si je cède sur le 80 km/h, si je cède au cheminot qui râle, puis sur Notre-Dame-des-Landes, alors demain c'est fini, on ne tient plus rien, on ne fait plus rien, leur a-t-il objecté. Sur le fond, les Français ne le désavoueront pas. (...) Plus qu'une victoire, c'est une capitulation qu'il recherche. En finir avec le mythe de la convergence des luttes. »
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Ces voyous doivent être empêchés de semer de pareils troubles dans notre pays démocratique qui foulent nos libertés aux pieds en instituant une anarchie dangereuse sous prétexte de faire leurs lois dont ils ne savent pas lesquelles ils voudraient!
Et plus grave instituer un état policier à terme indirectement pour justifier rétablir le calme et un ordre rigide de la part de l’état et une montée indirecte de l’extrême droite!
E.MACRON ne doit pas céder parce que c’est lui qui est président en exercice, mais aussi pas comme d’autres avant qui ont laissé monter depuis des années ces problèmes et ces manifestations violentes non contrôlées depuis des années, NDDL n’étant que l’épiphénomène qui a duré trop longtemps par le laxisme de nos dirigeants et gouvernements passés !
Car il y a en France d’autres ZAD (Zones A Désordre) en cours avec le même genre de trublions violents qui s’opposent aux forces de l’ordre pour se défouler !
Et puis puisque que les bien-pensants hypocrites donneurs de leçons claironnent que nous sommes dans un état de droit, alors il faut le faire respecter et même sévèrement s’il le faut et que cela cesse rapidement car pour l’instant on a le sentiment de plus en plus que certains veulent faire tout et n’importe quoi sans règles établies et respecter tout en semant désordres destructions et violences insoutenables et inadmissible !
Si chacun veut faire ce qu’il veut sans « garde fous » dans un pays démocratique comme le nôtre, ce n’est pas concevable ni viable et rend le pays ingouvernable !
Jdeclef 19/04/2018
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