Syrie : frapper ou ne pas frapper, telle est la question
Après leurs premières déclarations annonçant une riposte
contre le régime de Damas, Donald Trump, Theresa May et Emmanuel Macron
temporisent.
Voici
bientôt une semaine, des munitions chargées de gaz toxiques ont frappé la ville
de Douma, toute proche de la capitale syrienne de Damas, dans la Goutha
orientale. Les trois pays alliés qui ont annoncé, dans des formes variées,
qu'ils lanceraient une riposte militaire ne sont pas encore passés à l'acte. Le
feront-ils ? C'est la question du jour…Trump a interrompu (temporairement ?) ses provocations depuis son message ravageur sur Twitter, le 11 avril, dans lequel il écrivait : « La Russie jure d'abattre n'importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et intelligents ! Vous ne devriez pas vous associer à un animal qui tue avec du gaz, qui tue son peuple et aime cela. » Mais dès le lendemain, l'administration se montrait plus prudente : « Aucune décision finale n'a été prise », affirmait Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche. Et une autre voix autorisée, celle du porte-parole de la Britannique Theresa May, confirmait que le Premier ministre britannique et Donald Trump « s'[étaient] mis d'accord sur le fait qu'il était vital de ne pas laisser l'usage d'armes chimiques sans réponse, et sur la nécessité de prévenir un nouvel usage d'armes chimiques de la part du régime Assad ». Jeudi, les missiles ne venaient plus dans la conversation…
« Nous
avons la preuve »
Sans
surprise, le chef de l'État français a lui aussi infléchi son discours. Sous
une forme nettement plus diplomatique et policée que Donald Trump, mais tout
aussi ferme sur le fond, Emmanuel Macron avait annoncé dès
le 14 février, après la reprise des attaques chimiques :
« Dès que la preuve sera établie, je ferai ce que j'ai dit. Nous
frapperons [...]. Aujourd'hui nous n'avons pas de manière établie par nos
services la preuve que des armes chimiques proscrites par les traités ont été
utilisées contre les populations civiles. » Sur TF1 jeudi, le président
français n'avait plus de doutes sur l'utilisation de ces gaz toxiques :
« Nous en avons la preuve. Nous aurons des décisions à prendre » au
moment le « plus utile et efficace », a-t-il déclaré, « une fois
que nous aurons vérifié toutes les informations » avec l'objectif
d'« enlever les moyens d'intervention chimique au régime ». Et
d'ajouter : « Les différentes guerres qui sont en train de se jouer
en Syrie, en particulier celle du régime syrien de Bachar el-Assad avec ses
alliés contre ces rebelles, ne peuvent pas tout permettre. Il y a un cadre,
c'est le droit international. »Quelle est la « preuve » qu'évoque le président français ? Il ne s'est pas expliqué sur ce point. Mais on sait que pour les services de renseignements extérieurs qui l'informent (DGSE et DRM), un faisceau d'éléments est nécessaire pour établir une conviction, y compris des échantillons physiques et biologiques (analyses de sang des victimes notamment) prélevés sur le terrain. Le groupe de journalistes Bellingcat, spécialiste émérite de l'analyse des sources ouvertes, a pour sa part établi sa prudente conviction : « Sur la base des preuves disponibles, il est hautement probable que les 34 victimes ou davantage de l'attaque de 19 h 30 contre un immeuble d'habitation de la place al-Shuhada ont été tuées par les effets d'un cylindre de gaz. Il était très probablement rempli avec du chlore, et lancé par un hélicoptère Hip [MI-17] venant de la base de Doumayr. »
Conclusion
attendue le 16 avril
Autant
d'éléments que pourront vérifier deux équipes de l'Organisation pour
l'interdiction des armes chimiques qui arriveront à Douma
le 14 avril, avec l'accord du régime de Bachar el-Assad. Leur rôle
est défini par la Convention sur l'interdiction de la mise au point,
de la fabrication, du stockage, de l'emploi des armes chimiques et sur leur
destruction. Cet organisme avait démontré l'utilisation de gaz sarin le 4 avril 2017, une frappe
qui avait fait plusieurs dizaines de morts à Khan Cheikhoun. Trois jours plus
tard, Donald Trump faisait tirer 59 missiles Tomahawk contre la base
syrienne de al-Chaayrate.Une riposte de même nature aura-t-elle lieu après la meurtrière opération de Douma ? Les scientifiques de l'OPCW y travailleront ce week-end et rendront leurs premières conclusions le 16 avril.
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Donc E.MACRON a suivi D.TRUMP ainsi que T.MAY pour l’Angleterre ont frappé !
Mais est-ce que cela sera utile ?!
C’est à voir, car la SYRIE et la RUSSIE ont été largement prévenus avant, ainsi que BACHAR AL HASSAD (qui lui n’avait bien sûr n’avait pas prévenu les pauvres innocents qu’il a gazés..!)
Et bien sûr avec une bonne couche d’hypocrisie diplomatique de la coalition occidentale pour ne pas toucher aux forces russes importantes implantées, ce qui a en passant a permis au dictateur de retirer de ces zones bombardées son matériel militaire sophistiqué lourd qui lui permet d’écraser et en plus gazer des populations civiles depuis de nombreuses années que cette guerre civile dure ou s’est greffée parallèlement la venue de DAESH et le terrorisme islamique !
Etant donné que ce n’est pas la 1ere fois que BACHAR AL HASSAD déroge aux menaces de l’ONU et des occidentaux, cela leur permet de se donner bonne conscience d’avoir agi, même si semble-t-il, cela ne changera pas grand-chose étant donné que le dictateur syrien est toujours là et a regagné en puissance grâce à la Russie de POUTINE son allié !
En fait, semble-t-il tous ces dictateurs ou dirigeants autocratiques aliénant les libertés de leurs peuples semblent indéboulonnables à cause de la veulerie diplomatique des dirigeants des pays libres et démocratiques qui se complaisent dans un faux confort de liberté depuis l’après-guerre et la chute du mur de BERLIN et la fin de la guerre froide qui repointe son nez en filigrane à l’est !
Jdeclef 14/04/2018 09h09 LP
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