mercredi 4 avril 2018

Le gouvernement ne va pas lâcher juste au début de ces grèves atypiques car :


SNCF : le gouvernement affiche sa "détermination"

Les usagers témoignent au « Point » de leur lassitude. Ce mercredi, il n'y a qu'un TGV sur sept et un train régional sur cinq, en moyenne.  

Marie-Noëlle : "On va vivre au jour le jour"

15h54    Formatrice-consultante, Marie-Noëlle est amenée à faire plusieurs déplacements par semaine. Seulement, depuis plusieurs jours, impossible de réserver sur le site de la SNCF, ni par téléphone. Ce mercredi, son train au départ de la gare de Lyon a été annulé, mais elle est arrivée avec des heures d'avance et pourra prendre celui de 15 h 53. "J'ai un déplacement à Aix-en-Provence le 18, je tombe pile pendant deux jours de grève. Idem pour un déplacement à Brest. Avion ou covoiturage, je ne sais pas comment je vais faire... On va vivre au jour le jour."      

15 h 41 - Pour Bernard Thibault, la grève des cheminots défend "l'intérêt général"

      "Accuser les cheminots d'être responsables du désastre des politiques publiques est un comble", alors qu'au contraire leur mobilisation "porte l'intérêt général", affirme Bernard Thibault dans une tribune parue mercredi dans Le Monde . Pour l'ancien secrétaire général de la CGT, l'exécutif se trompe de cible - et trompe les Français - en voulant modifier le statut de la SNCF (en société anonyme), abandonner l'embauche au statut et ouvrir le transport de voyageurs à la concurrence.
Dans sa réforme, le gouvernement d'Édouard Philippe "fait l'impasse sur l'origine principale des défaillances et la dégradation du service public : un endettement massif et historique du transport ferroviaire généré par des choix d'investissements contestables et de plus supportés par la seule entreprise publique et ses usagers", écrit-il. "Déjà en 1995, le travail d'un cheminot sur quatre servait à payer les intérêts de la dette contractée d'abord pour la construction des lignes TGV que l'État commandait mais qu'il refusait de payer directement", rappelle-t-il. Dès lors, "accuser les cheminots d'être responsables du désastre des politiques publiques est un comble. Cette humiliation a la réponse qu'elle mérite", en référence à la grève unitaire lancée mardi par les syndicats.
 Les cheminots "veulent défendre la conception du service public qui fait l'identité de la SNCF et résister à l'essorage des droits sociaux", estime-t-il. Telle qu'annoncée, la réforme conduira à un affaiblissement du service public ferroviaire, notamment par la fermeture de lignes, ce qui conduira à mettre davantage de camions sur les routes, prédit M. Thibault. "Il est des grèves qui portent l'intérêt général, d'où jaillit la lumière, et ce n'est pas en cet anniversaire de celles de 1968 qu'on pourra nous dire le contraire", conclut-il.      

15 h 20 - "On ne pourra pas le voir avant qu'il n'entre au bloc opératoire"

      Évelyne et Violaine ont atterri du Canada ce matin. Elles devaient prendre un train à 11 heures pour rentrer à Marseille, mais il n'a pas été maintenu. "On voulait rentrer avant ce soir pour voir notre père, qui doit se faire opérer, racontent-elles. Mais le prochain train pour Marseille est à 18 heures, donc on ne pourra pas le voir avant qu'il n'entre au bloc..." Depuis ce matin, elles "tournent en rond dans la gare, vont de café en café", en attendant de monter dans leur train. Affiché "complet", elles ne pourront pas avoir de place assise.      

15 h 14 - La guerre des chiffres

      Les syndicats contestent les chiffres de la direction concernant le nombre de grévistes. Ils estiment que le chiffre a été sous-estimé, car le taux a été arrêté dans la matinée et ne prend donc pas en compte ceux qui se mettent en grève l'après-midi. "Le taux communiqué le matin à 11 heures ne tient compte que des salariés qui ont pris leur service entre le début du préavis la veille, 19 heures, jusqu'au matin 11 heures. Ceux de l'après-midi sont oubliés. Sur chaque taux annoncé par la direction il faut donc ajouter entre 4 % et 5 % de grévistes supplémentaires. Pour ce mardi, ce sont ainsi 38 % des cheminots, environ, qui étaient en grève", explique un délégué Sud-Rail interrogé par Le Parisien.      

15 h 08 - "Pour nous, ça tombe très mal"

      Gare de Lyon, hall 3. Florine et Marianne filent à toute vitesse, tirant leurs valises. Elles viennent d'apprendre que leur train de 15 h 53 est maintenu. Elles organisent un événement associatif à Lyon, prévu depuis des mois. "Mais avec la grève on rencontre pas mal de soucis, expliquent-elles. Beaucoup de participants ont annulé, faute de trains. Des intervenants eux-mêmes ne pourront pas se déplacer, c'est un gros problème pour nous. Même les jours de non-grève, il est impossible de réserver des trains qui affichent "complet". Nous avons tenté de contacter la SNCF, mais lorsqu'on appelle, on est renvoyés vers le site et pris en charge par un robot sur la messagerie. Ils répondent, mais il ne faut pas être pressé... Pour nous, ça tombe très mal."      

14 h 10 - La cagnotte de soutien aux grévistes dépasse 187 000 euros

      La "cagnotte" de soutien aux cheminots en grève a été lancée le 23 mars par une trentaine d'écrivains, de réalisateurs ou encore d'universitaires. En milieu de journée, elle avait franchi la barre des 187 000 euros avec près de 5 500 contributeurs. "Tout l'argent déposé sur la cagnotte ira directement, sans intermédiaires, aux fédérations de cheminots", hors frais de transfert, a indiqué récemment le sociologue Jean-Marc Salmon, à l'origine du projet, sur la page Leetchi dédiée à la cagnotte. "Nous avons de la sympathie pour les cheminots grévistes", ont écrit en mars, sur un blog de Mediapart, les fondateurs de la cagnotte, parmi lesquels figurent les écrivains Laurent Binet, Didier Daeninckx et Annie Ernaux, les philosophes Bernard Stiegler et Étienne Balibar, ou encore le réalisateur Robert Guédiguian. "Ils défendent un de nos biens communs, une entreprise de service public que le gouvernement cherche à transformer en société anonyme", ont-ils écrit, en soulignant que "les journées de grève coûtent et que pour le succès de leurs revendications, il importe que le mouvement puisse durer".

13 h 56 - À Marseille, plusieurs centaines de manifestants défendent les cheminots

      Agents des finances publiques, dockers, retraités, postiers, étudiants... : plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à la mi-journée à la gare Saint-Charles à Marseille en soutien aux cheminots de la SNCF et "pour défendre le service public". Derrière une banderole de la CGT sur laquelle était écrit "Du droit, du travail, des services publics, de la Sécurité sociale", les grévistes appelés par le syndicat à participer à un "mouvement interprofessionnel" ont quitté le hall de la gare pour manifester dans la rue et rejoindre les locaux de la représentation régionale de la Commission européenne. La délégation qui a été reçue par Alain Dumort, représentant de la commission à Marseille, lui a demandé des explications sur l'ouverture à la concurrence prévue par l'Europe, a indiqué Rémy Hours, responsable CGT. "On s'attaque aux cheminots avant de s'attaquer aux autres fonctionnaires. On ferme de petites lignes qui ne sont pas rentables comme on ferme des trésoreries sous prétexte que les contribuables peuvent déclarer leurs impôts par Internet", fustige Philippe Laget, agent des finances publiques et cosecrétaire de la CGT, alors que des bruits de pétards retentissent dans la gare. "Le service public est une richesse pour ceux qui n'ont rien, il ne doit pas engraisser des actionnaires et se soucier du profit comme le privé", poursuit-il.      
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C'était dans le programme d'E.MACRON de reformer l’irréformable SNCF arcboutée sur son corporatisme hors d’âge qui ne correspond plus au monde du travail du XXI eme siècle, on n'est plus en 1937 et ses Cies ferroviaires régionales !

La rénovation du pays passe par ces transformations de notre société avec ses défauts et qualités en essayant de niveler les inégalités flagrantes qui augmente entre les fonctionnaires service publics dont la SNCF fait partie et le secteur privé, car il y a trop de différences qui coutent chères et dont la France et donc les impôts des français ne doivent plus à servir pour boucher les déficits sans fonds notamment ceux de la Cie ferroviaire nationale !

Parallèlement à cela ce n’est pas dans le caractère du président de la république E.MACRON comme on commence à le connaitre de baisser les bras (peut-être par orgueil, mais pas seulement, car il est jeune et dynamique dans ses actions !)
Car il est parfaitement conscient qu’il ne peut plaire à tout le monde, mais entre 170000 cheminots et le reste de la population de travailleurs français le choix doit être fait logiquement (surtout que le statut et avantages des agents SNCF ne sont pas supprimés, selon ce que la ministre des transports a affirmé !)

Et surtout empêcher enfin certains syndicats vieillots extrémistes pour leur gloriole personnelles « empêcheurs de tourner en rond » de pourrir la vie d’autres travailleurs qui veulent aller travailler, par leurs grèves à répétition injustifiées, car le trop c’est trop depuis des décennies !

Jdeclef 04/04/2018 16h28

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