EN DIRECT. Grève SNCF : « On peut se battre pour
ses convictions, mais pas aussi souvent »
Pour ce deuxième jour de mouvement social, il n'y a qu'un TGV
sur sept et un train régional sur cinq en moyenne. Les usagers font part de
leur lassitude.
"Je
vais mettre 10 heures au lieu de 2 heures pour aller au travail"
Cécile, 26 ans
est professeur de musique à Roubaix en intérim et habite Lyon. D'habitude, elle
prend le train de 9 heures du matin à Lyon direct pour Lille. Mais ce
mercredi, il a été annulé. Elle a dû passer par Paris où une correspondance l'attendait
gare de Lyon... mais son train a pris une heure de retard et elle a raté sa
correspondance. Cécile est censée travailler aujourd'hui
de 13 h 30 à 15 h 30 à Roubaix. Elle
avait prévu cette semaine de travail en fonction des concerts qu'elle donne le
reste du temps. « Ça fait ch..., ça perturbe tout mon emploi du
temps. » Pour l'instant, ni son employeur ni ses élèves ne sont au courant
de sa probable absence. Cécile envisage de prendre un Ouibus à Bercy. Mais le
trajet durerait 4 heures et la ferait arriver en retard au travail.
« Avec la grève, tout prend des proportions énormes. Je vais
mettre 10 heures au lieu de 2 heures pour aller au travail.
J'aurais mieux fait de rester à Lyon », estime-t-elle.
- "On a le droit de se
battre pour ses convictions, mais peut-être pas aussi souvent"
Devant
les Thalys, à Gare du Nord, Anne-Frédérique, 28 ans, lunettes rondes
sur le nez, attend ses amis pour partir en voyage à Anvers, en Belgique. Elle
vient de Rennes, eux viennent de Bordeaux, Nice et Lyon, « autant vous
dire le bordel pour venir ». Les 13 amis avaient prévu leur
voyage il y a six mois. Mais la grève a tout chamboulé. Dès lundi, Anne.F a
réservé un BlaBlaCar pour se rendre à Paris : « 35 euros
contre 20 euros en temps normal, ça fait mal », lâche-t-elle.
Elle est partie hier soir à 23 h 30, a roulé toute la nuit pour
arriver à 9 heures ce matin à Paris. « J'en ai ras le bol,
râle-t-elle. Je travaille dur, je ne gagne pas grand-chose et, au moment où je
me prends des petites vacances, je paye pour les autres. » Sur le
mouvement de grève des cheminots, elle conclut, amère : « C'est
toujours la même chose, on a le droit de se battre pour ses convictions, mais
peut-être pas aussi souvent. »
- LR devrait voter pour la réforme
de la SNCF
Les
députés Les Républicains devraient s'entendre pour voter "pour" la
réforme de la SNCF, ou "s'abstenir", a estimé mercredi Damien Abad,
un des vice-présidents du parti, qui, pour sa part, la votera. Un autre
vice-président des Républicains, Guillaume Peltier, avait expliqué mi-mars
qu'il ne la voterait pas car le projet du gouvernement ne s'attaque pas à la
question du régime spécial de retraite des cheminots et ne s'engage pas
clairement, selon lui, sur le maintien des petites lignes de trains. Plus
généralement, les responsables du parti ont tous souligné ces dernières
semaines être favorables à l'ouverture à la
concurrence.
- Réforme de la SNCF : les 6
propositions-chocs du rapport Spinetta
09 h 50
- Il n'y aura "ni recul ni passage en force, mais une détermination
totale", prévient Bruno Le Maire
Bruno
Le Maire a estimé mercredi qu'il n'y avait "pas de crainte à avoir"
d'une "agrégation" des luttes qui relève selon lui d'une
"volonté de désordre". "On n'a pas de crainte à avoir d'une
agrégation que souhaitent certains qui, dans le fond, ne rêvent que de désordre
en France", a déclaré le ministre de l'Économie sur l'antenne de LCI, au
deuxième jour de grève à la SNCF. "Il faut faire attention à tout, à ce
qui se passe dans les universités, répondre aux préoccupations", a-t-il
ajouté. Mardi, quelque 2 700 personnes, selon la préfecture de
police, ont manifesté à Paris. Outre les cheminots, des étudiants, agents
hospitaliers, enseignants et salariés d'Air France ont défilé. Une
manifestation émaillée de quelques incidents et par la présence
de 100 "individus cagoulés et violents". "Quel est le
lien entre les universités, la SNCF, qu'est-ce que ça veut dire cette
agrégation des luttes, si ce n'est une volonté de désordre ?" s'est
interrogé M. Le Maire, estimant que le "pire des risques c'est de ne rien
faire". Sur la réforme ferroviaire, le ministre de l'Économie a assuré que
le gouvernement ne renoncerait pas. Il n'y aura "ni recul ni passage en
force, mais une détermination totale", a-t-il déclaré. Pour le deuxième
jour de grève, le trafic est encore très perturbé. Mardi le Premier ministre
Édouard Philippe avait dit entendre "autant les grévistes" que
"ceux qui veulent aller travailler".
08 h 34
- 350 km de bouchons en Île-de-France
On
comptabilisait déjà 350 km de bouchons cumulés dans la matinée en
Île-de-France, selon le site d'information routière Sytadin, soit un trafic
beaucoup plus dense que de coutume, la moyenne étant d'environ 175 km
en général sur le réseau à la même heure.
- Journée noire sur le réseau RER
Encore
une journée qui s'annonce particulièrement difficile pour les usagers du réseau
RER. La circulation des trains est variable selon les axes, allant d'un train
sur deux à un sur six. Sur le RER C, seul un train sur cinq circulera, contre
un sur trois sur les lignes B et E. Avec la moitié des trains qui circuleront,
la ligne A sera la moins impactée par cette seconde journée de grève. Il sera
laborieux de voyager sur le RER D. En effet, seul un train sur six circulera.
Une journaliste de LCI présente à gare de Lyon rapporte que les fameux
« gilets rouges » bloquent l'accès des escalators pour laisser passer
les usagers au compte-gouttes.
06 h 41
- Un compromis est-il possible ?
Le
gouvernement a dévoilé vendredi le calendrier de la mise en concurrence et
annoncé des garanties sociales. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Avec ce nouveau gouvernement qui veut mettre à bas ces corporatismes d’un autre âge par trop inégalitaires par rapports à d’autres professions ou l’on travaille aussi dur avec nettement moins d’avantage !
Si E.MACRON s’en tient à sa ligne de conduite ferme et par le fait qu’il n’a pas le choix, s’il ne veut pas perdre la face et continuer à transformer le pays et ses institutions désuètes de cette V eme république obsolète qui a fait son temps !
Il ne cédera pas, car les français l’ont élu pour le changement, même s’il n’était pas majoritaire, car beaucoup ont voté pour lui par peur du FN et de l’extrême droite de M.LE PEN !
Et ce à cause des médias qui ont troublé l’opinion de bien de français peureux !
Parallèlement à cela, il avait annoncé lors de sa campagne présidentielle régler le problème de la SNCF et ses dysfonctionnements en augmentation qui n’ont fait que conforter sa décision !
Sans compter pour l’instant qu’il fait ce qu’il dit, ce qui change de bien de ses prédécesseurs bavards et certains pleutres en plus, ce dont les français n’avaient plus l’habitude d’y croire et qu’ils ont rejetés pour ces raisons !
Les cheminots rentreront dans le rang surtout qu’en principe, on ne touchera pas à leurs statuts auxquels ils sont attachés, et que s’ils continuent cette grève, ils arriveront à se mettre vraiment à dos les voyageurs qui prennent le train pour aller eux chaque jour travailler et ils sont nombreux rien qu’en IDF !
Jdeclef 04/04/2018 11h40
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