samedi 28 avril 2018

Il est certain qu'avec la montée des extrêmes droite et extrémistes de tous poils en Europe ?!


L'Italie embarrassée par le tourisme en chemise noire

Le projet d'un musée du fascisme dans la ville natale du Duce divise. Ce « lieu d'étude » ne va-t-il pas devenir un haut lieu du « Mussolini Tour » ?

C'est comme en France, la bûche de Noël, le muguet du premier mai ou le bal du 14 Juillet : trois fois par an, pour la commémoration de la naissance et de la mort de Mussolini et pour l'anniversaire de la marche sur Rome, des dizaines de milliers de nostalgiques du Duce débarquent à Predappio, la ville natale du dictateur. Des centaines d'autobus venus toute la péninsule convergent vers la petite ville de 6 000 habitants, à 50 km au sud de Bologne, avec à leur bord des skinheads à tête rasée, mais aussi des sexagénaires bedonnants qui ont du mal à boutonner leur chemise noire d'ordonnance ou des petits couples anodins.
La visite commence par la maison natale du dictateur puis se poursuit par l'ancien siège du parti fasciste bâti sur ordre de Mussolini qui avait, dans les années 30, reconstruit sa ville dans le style moderniste, l'architecture en vogue sous le régime. Le moment fort est certainement la visite de la crypte gardée par des cerbères au garde à vous et vêtus d'une cape noire. Après l'émotion, shopping obligatoire dans les nombreux magasins de souvenirs où, entre les piles de livres de CD de DVD, on peut se fournir de nouveau en gadgets et tee-shirts à l'effigie de Benito ou en bouteilles de vin à étiquettes mussoliniennes. Enfin, dans les restaurants où sont organisées de grandes tablées, il n'est pas rare, après les multiples tournées de pousse-café, d'entendre résonner les chansons du répertoire fasciste, de « Giovinezza » (jeunesse) à « Faccetta nera » (petit visage noir).
Un tourisme embarrassant que le maire de gauche Giorgio Frasinetti voudrait amender en construisant un musée du fascisme dans l'immense bâtisse en marbre de 2 000 m2 ou le Duce avait installé son parti. « La culture est une arme contre l'ignorance et Predappio, justement parce que c'est encore un symbole fasciste, est le lieu idéal pour étudier cette période de notre histoire », a déclaré Frasinetti qui a participé avec le maire de Braunau am Inn, la ville natale d'Hitler, à un congrès sur les « patrimoines difficiles ».

Ambiguïté dans la péninsule

Difficile, c'est un euphémisme. Car l'Italie est loin d'avoir accompli un travail de mémoire sur le fascisme. Casa Pound, qui a obtenu 20 % lors d'une élection dans la banlieue de Rome, revendique ouvertement de former les « fascistes du 3e millénaire ». Des partis comme la Ligue ou Frères d'Italie, en ce moment en pleines tractations pour former le gouvernement italien, tiennent des discours ambigus préférant « regarder vers l'avenir que vers le passé ». L'idée selon laquelle le fascisme fut, jusqu'à l'adoption des lois raciales et l'entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne, le meilleur gouvernement de la péninsule est largement répandue dans la population. En 2017, aux termes d'un débat très âpre, le Parlement a adopté une nouvelle législation contre l'apologie du fascisme. Le Mouvement 5 étoiles a voté contre.
La création d'un musée du fascisme à Predappio est loin de faire l'unanimité. L'association nationale des partisans (l'équivalent des compagnons de la Libération) y est opposée. De nombreux spécialistes redoutent que, dans un environnement aussi imprégné de nostalgie fascisante, le musée devienne un lieu de pèlerinage, le clou du « Mussolini tour » sur laquelle se base déjà l'économie de la ville avec 50 000 visiteurs par an. Le maire a déjà trouvé la moitié des 7 millions nécessaires à son projet, mais il n'est pas certain qu'il réussisse à boucler son budget.
Et le 28 avril, date anniversaire de la mort du Duce, des milliers de chemises noires envahiront encore une fois Predappio, pour le plus grand bonheur des commerçants locaux.

Cela ne peut que déclencher une polémique, ce musée sur le fascisme et la commémoration de Mussolini ce dictateur allié de l’Allemagne et ami d’Hitler avec de même  lois raciales !

Là, on a un passé nostalgique qui remonte à la surface d’une certaine extrême droite dans certains pays européens et qui n’est pas morte loin de là !

C’est préoccupant surtout que l’on tolère trop bien des dictateurs bien présents dans le monde !

L’union européenne de bien-pensants hypocrite partisans du politiquement correct donneurs de leçons est bien trop laxiste un exemple de plus !

Jdeclef 28/04/2018 09h56 LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire