Emmanuel Macron : une soirée d'explications attendue
Le président de la République s'exprimera depuis le théâtre
Chaillot, à Paris, sur de nombreux thèmes, dont les frappes menées en Syrie.
La Syrie aura bouleversé le menu : Emmanuel Macron va pouvoir expliquer sa décision d'intervenir aux côtés de Washington et Londres, dimanche soir lors d'une nouvelle séquence médiatique sur BFM TV et Mediapart, près d'un an après son élection. Ces deux heures d'interview fleuve à partir de 20 h 35, sur BFM TV, la radio RMC et le site Mediapart, ont été programmées avant la décision de frappes dans la nuit de vendredi à samedi contre le régime de Bachar el-Assad. C'est donc en chef de guerre que va s'exprimer le président, qui a mené sa première opération militaire d'envergure, considérant qu'une « ligne rouge » a été franchie avec l'attaque à l'arme chimique le 7 avril à Douma, imputée au régime syrien.
Les raids menés avec les États-Unis et le Royaume-Uni ont visé trois sites liés au programme d'armement chimique syrien près de Damas et dans le centre du pays, et ouvert un nouvel épisode de tensions avec la Russie, où Emmanuel Macron doit toujours se rendre fin mai. À ce stade, aucune autre opération militaire occidentale n'est prévue mais les États-Unis se sont dits « prêts à dégainer » à nouveau en cas de nouvelle attaque chimique. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit « maintenant reprendre, dans l'unité, l'initiative », a ensuite estimé le président français.
Marquer
son premier anniversaire à l'Élysée
Emmanuel
Macron va pouvoir dans la soirée répondre aux premières critiques sur cette
intervention qui n'a pas provoqué d'union sacrée. Le président
du parti Les Républicains (LR) Laurent Wauquiez affirme ne pas croire « à
l'utilité de frappes punitives », jugeant dans le Journal du dimanche que
« la priorité » d'Emmanuel Macron « doit être de lutter contre
les islamistes ». « Cette démonstration de force ponctuelle risque
d'alimenter le terrorisme », a jugé le chef de file des sénateurs LR,
Bruno Retailleau. La présidente du FN Marine Le Pen a estimé que la France
avait perdu « une occasion d'apparaître sur la scène internationale comme
une puissance indépendante ». Pourfendant également un
« alignement » sur les États-Unis, le dirigeant de La France
insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à « rétropédaler » après des
frappes « irresponsables ».LREM, le PS et l'UDI ont eux apporté leur soutien à l'opération. Un débat sans vote devant les assemblées devrait avoir lieu en début de semaine, comme le prévoit la Constitution. Les autres sujets d'actualité vont naturellement passer au second plan, en particulier les mouvements sociaux qui ont entraîné un décrochage de l'exécutif dans les sondages. Jusqu'à présent avare d'apparitions dans les médias, Emmanuel Macron mène une offensive médiatique pour marquer le premier anniversaire de son arrivée, selon la présidence. Après le JT de TF1 jeudi midi, en forme de reconquête de la France populaire, il s'agit dimanche soir de s'adresser plutôt aux actifs et urbains, face aux offensifs Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel.
D'autres
thèmes abordés
Le
cadre prévu, le Théâtre national de Chaillot à Paris, tranche avec la salle
d'école de jeudi à Berd'huis, petit village de l'Orne, d'où Emmanuel Macron a
rejeté l'étiquette de « président des riches » que lui accolent ses
opposants de droite comme de gauche. Après la hausse de la CSG ou la limitation
de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, sujets sur
lesquels Emmanuel Macron a affirmé entendre « les inquiétudes »,
d'autres thèmes pourraient être abordés, comme « la conception de la
République, la politique économique », d'après des
« marcheurs ».Ou encore le controversé projet de loi sur l'asile et l'immigration, débattu à partir de lundi à l'Assemblée et suscitant des réticences jusque dans les rangs LREM. « Le rythme des réformes, ce n'est pas pour étourdir les Français ou les partenaires sociaux » mais pour « lancer la transformation du pays », sans promesse de « résultats rapides », assure un élu macroniste influent. Le locataire de l'Élysée a déjà prévenu jeudi qu'il ne cèderait rien sur le fond des réformes engagées, notamment de la SNCF, qui ira « jusqu'au bout ».
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vindicatif et particulièrement mal élevé J.J.BOURDIN et un autre E. PENEL pourfendeur de politicien dont il a fait sa spécialité !
Ce président n'est pas comme ses autres prédécesseurs ?!
Il n’hésite pas à se confronter à des critiqueurs qui veulent faire de l'audimat et du scoop médiatique !
Et E.MACRON n'est pas un président que s'en laissera compter par ces genres de personnages, ce serait étonnant ?!
Rien que pour cela, çà vaudra surement le spectacle, mais pas une nouveauté, après sa dernière intervention sur TF1 1 !
Jdeclef 15/04/2018 12h17
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