lundi 3 septembre 2018

Ce soixante-huitard n'a pas le profil d'un ministre discipliné aux ordres !


« Vous voyez Dany en conseil des ministres ? »

Après un week-end de tergiversations lors duquel Daniel Cohn-Bendit a consulté ses proches, l'ex-leader de Mai 68 a mis fin au suspense.

« Comment on va faire avec Macron ? On va pas, comme ça, repousser… On le fait ou on le fait pas ? » Cette interrogation prononcée à Francfort en 2017 dans le film La Traversée*, Daniel Cohn-Bendit a dû la poser maintes fois ce week-end à ses proches. Ira, ira pas remplacer Nicolas Hulot à l'Hôtel de Roquelaure ? L'ex-député européen qui avait toujours dit qu'il ne serait jamais ministre s'est senti, l'espace d'un instant, prêt « à prendre [s]es responsabilités ». « Divisé » pendant 48 heures, il a tranché : ce sera non. « On a pris la décision ensemble [avec Emmanuel Macron] ; c'est une fausse bonne idée », a-t-il déclaré ce soir sur LCI.
Pendant deux jours, il a consulté à tour de bras ses amis écolos et sa famille depuis Francfort, puis à Paris, dimanche. C'est la première fois qu'un président voulait de lui, Dany n'a pas claqué la porte. « On sentait quand même une pointe d'intérêt », raconte un proche. De là à dire que la grande gueule du Parlement européen, reconvertie en chroniqueur radio puis télé, a apprécié l'opération séduction…
En tout cas, son hésitation a ouvert la voie aux spéculations et aux scénarios les plus fous. Ses proches, surpris par son discours (« Je n'ai pas envie d'être ministre, mais j'ai envie de soutenir Macron »), ont tenté – entre scepticisme, rire et sérieux – d'imaginer, le temps d'un week-end, celui qu'ils appellent « Dany » en ministre d'État.

Un vrai coup de foudre pendant la campagne

« Impossible ! s'exclamait un de ses amis vendredi soir. Il a 73 ans et il ne connaît rien à l'environnement ! Sur l'énergie, d'accord, il est antinucléaire, mais sur l'agriculture, la biodiversité… non, c'est pas son truc. Et puis, il est trop dilettante, Dany, il est sur un nuage depuis la Coupe du monde, ça le fait juste marrer d'être proche de Macron. » Ce même ami, quelques minutes plus tard, arrivait tout de même à se convaincre que l'ex-député européen (pendant dix-neuf ans) pourrait jouer un rôle à mi-chemin entre l'Europe et l'écologie (le nom de son ancien parti), lancer, par exemple, « un grand plan européen sur le renouvelable ou les transports ». Il signerait alors un « CDD jusqu'aux européennes ».
« Il a une volonté de ne pas laisser tomber Macron, nous expliquait un autre de ses proches. Pour lui, ce n'est pas dans les moments où ça va mal que tu te barres ». Les deux hommes, que trente-trois ans séparent, ont eu un vrai coup de foudre pendant la campagne. Dany est admiratif de ce qu'a fait Macron, ce dont il rêvait avec Europe Écologie : renverser le paysage politique. À part sur l'Aquarius, depuis quinze mois, il s'est montré plutôt clément. « Dany n'aime pas hurler avec les cons ! » le défend son frère Jean-Gabriel, dit « Gaby », ancien trotskiste.
Cohn-Bendit a noué une solide amitié avec le président, avec lequel il échange beaucoup par téléphone et SMS, notamment sur le football et l'Europe. « Macron sait qu'il est très politique, il a un rapport direct avec les gens. Ce serait plus sportif, plus viril qu'avec Hulot ! » pronostiquait un de ses proches hier soir, tout en ayant beaucoup de mal à s'imaginer son camarade dans le costume d'un ministre. « Vous voyez Dany en conseil des ministres ? Dany aux questions au gouvernement ? Ça donnerait : Ta gueule, Jacob ! [référence au légendaire Ta gueule ! de Cohn-Bendit au Parlement européen visant Martin Schulz, NDLR]. Il y a quand même une personnalité à gérer... » Si Hulot pensait ne pas avoir « les codes », Dany ne les a pas non plus. Mais lui s'en contrefiche ! « Relever le challenge après Hulot, la mission aurait pu lui plaire, mais il pouvait y perdre beaucoup aussi, analyse un autre. S'il n'y était pas parvenu, il aurait terminé sa carrière de façon lamentable… »

« S'il y a un deuxième Aquarius, il démissionne ! »

Avec Cohn-Bendit, Macron aurait pris également un risque. Le passé de « Dany le Rouge » fait encore couler beaucoup d'encre à la droite de la droite. Des extraits de ses écrits libertaires (notamment Le Grand Bazar) commençaient à ressortir, ce week-end, sur les réseaux sociaux. Quant à la question des migrants, le libéral social n'aurait pu être d'accord avec la politique du gouvernement. « Je ne le vois pas fermer sa gueule avec Collomb, nous expliquait son frère Gaby, quelques heures avant sa décision officielle. S'il y a un deuxième Aquarius, il démissionne ! » Son aîné, que Dany a toujours écouté, craignait qu'il ne se « fasse avoir » en acceptant le poste. « Si tu veux l'aider, deviens conseiller quelque part, mais pas ministre ! » lui a conseillé Gaby.
Dimanche après-midi, Dany a donc longuement échangé avec le président au téléphone. Sûr de ne pas vouloir perdre sa liberté ni son amitié avec Macron, il a trouvé un remplaçant en la personne de Pascal Canfin, son ex-collègue du Parlement, bon élève et réservé. Le contraire de Dany, en somme… Mais Macron le voulait, lui, « celui qui avait mis le désordre, pour ne pas dire autre chose, à l'université, il y a cinquante ans en France », comme le qualifiait Macron, dans le film réalisé par Romain Goupil. Tout un symbole. Lui seul aurait été capable de faire oublier le départ fracassant de Hulot.
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Pour le coté écologique, il aurait peut être fait l’affaire, mais pas pour le reste, être servile à ses patrons E.MACRON et son 1er ministre !

Et comme nos gouvernements passés ou présents ne voulaient pas de contestations sur leurs orientations politiques générales de la France cela n’aurait pas marché avec D.Cohn Bendit !

En fait l’écologie politique est un serpent de mer pour illuminés qui servaient de faire valoir aux présidents passés pour faire plaisir au bon peuple ont a vu avec les précédents ministres inutiles qui se sont succédés, ces dernières années sans compter ceux qui ont fait des erreurs incommensurables qui ont coûté une fortune (comme Ségolène Royal par exemple) qui espérons ne reviendra pas !

Cet épisode de plus choix de ministre de l’écologie a permis au vieux C.BENDIT de se faire mousser et désirer en se croyant indispensable comme d’autres avant lui !

Le président devrait se contenter d’un secrétaire d’état à l’écologie, toutou du président se serait bien suffisant pour continuer à taxer à tout va, la pollution en général par exemple…

Jdeclef 03/09/2018 10h51LP

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