Comment remplacer « l'irremplaçable Nicolas
Hulot » ?
Cohn-Bendit, Canfin, Juppé… Bien des noms circulent pour
succéder au ministre démissionnaire. Mais entre un poids lourd politique et un
ministre technique, l'équation est complexe.
C'est une délicate équation aux nombreuses inconnues qu'Emmanuel Macron et Édouard Philippe tentent de résoudre depuis le 31 août et la démission de Nicolas Hulot de son fauteuil de ministre de la Transition écologique. Emmanuel Macron se doit de trouver une nouvelle caution verte. Et pas des moindres, tant la grande majorité des écologistes voyait en l'ancien animateur du petit écran « le meilleur d'entre [eux] ». Un sentiment partagé jusque dans les rangs d'Europe Écologie-Les Verts par la voix de Julien Bayou : « Toute personne qui voudrait le remplacer serait condamnée à faire de la figuration. »
Voilà donc le tourment d'Emmanuel Macron qui, sous pression, doit rassurer sur la sincérité de son engagement pour la planète avec un jeu limité dans les mains. L'exécutif est donc à la recherche de personnalités, et pourquoi pas de députés de la majorité, connus du grand public de par leur positionnement humaniste. « Si on dresse un portrait robot, fait-on savoir en Macronie, il faudrait une personnalité qui rassure la base LREM, qui vienne de la société civile et qui ait si possible un poids politique et une stature internationale pour peser sur les arbitrages. » Et cette même source d'abonder : « Cédric Villani s'impose comme une évidence. »
Dany le Rouge
Quid de personnalités plus politiques ? Ségolène Royal reste disponible, mais l'ancienne ministre de l'Environnement, devenue ambassadrice des pôles, n'a guère la cote dans les rangs de l'exécutif et n'a pas été approchée. À peine Nicolas Hulot avait-il quitté le plateau de la matinale de France Inter qu'un autre nom circulait avec insistance : Alain Juppé. Pour autant, le mentor d'Édouard Philippe, qui doit bientôt publier un Dictionnaire amoureux de Bordeaux, accepterait difficilement d'être sous l'égide de celui qu'il a formé. Un cacique du gouvernement abonde : « On pourrait toujours lui proposer le fauteuil de vice-Premier ministre dédié à l'écologie, qui est d'ailleurs une idée de Nicolas Hulot, mais je le crois encore marqué par la primaire de 2016. Ça ne doit pas être dans ses plans. »
Et il y a le cas Daniel Cohn-Bendit. Lui et Emmanuel Macron doivent échanger par téléphone ce dimanche. Si le Franco-Allemand assure dans Le Parisien avoir « envie de soutenir Emmanuel Macron », il jure en même temps qu'il ne « [tiendrait] pas trois minutes ». « Dany a plusieurs avantages et un inconvénient, observe un fidèle macroniste. Puisqu'il vient de la gauche, ça en rassurerait certains dans la majorité qui réclament un virage social. C'est un poids lourd qui connaît le compromis et le combat politique. Mais il ne bosse pas ses dossiers, et on a besoin de donner tort à Nicolas Hulot en montrant qu'on avance. » D'autant qu'il y a encore quelques jours, « Dany le Rouge » plaidait auprès de certains écologistes de la majorité pour nommer l'ancien ministre de François Hollande et directeur de l'ONG WWF, Pascal Canfin. Ce dernier ne semble pourtant guère enclin à mouiller le maillot peu après le constat sévère de Nicolas Hulot. « À moins d'un changement radical de politique en faveur de l'environnement, personne n'ira », a-t-il assuré sur France Inter jeudi.
L'ADN
du combat politique
Faute
de candidat à l'envergure d'un Nicolas Hulot, Emmanuel Macron pourrait donc
s'en remettre à un profil plus « technique ». Autour des secrétaires
d'État Sébastien Lecornu et Brune Poirson, on vante les qualités de Michèle
Pappalardo, l'ex-directrice de cabinet de Nicolas Hulot auparavant présidente
de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
« Une travailleuse acharnée qui a sauvé les dossiers de Nicolas Hulot
à bien des reprises en un an », commente un conseiller. D'autres susurrent
le nom de Laurence Tubiana, actuelle directrice générale de la Fondation
européenne du climat, qui avait mené les négociations de la COP21.Si ces personnalités issues de la société civile ont l'avantage de maîtriser leurs dossiers sur le bout des doigts, ils n'ont pas l'ADN du combat politique qui leur permettrait de s'imposer comme des remparts défendant un Emmanuel Macron fragilisé sur le pan écologique de sa politique. Et, pour lui, l'équation semble impossible.
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Ce personnage n'était qu'un animateur de télévision qui a fait fortune grâce à ses documentaires festifs bien fait !
C'est loin d’être un écologiste en plus politique équivalent à tous ceux passés ces "empêcheurs de tourner en rond" aussi médiocres dans les divers gouvernements de tous bords depuis que l'écologie politique est apparue ces dernières années et un fiasco !
Alors bien sur E.MACRON l'opportuniste l'a racolé intelligemment pour essentiellement plaire aux écologistes belle manœuvre politique, car les français lambda ne voyaient que son coté bateleur télévisuel vedette !
Mais le président n'a pas réussi son coup totalement car N.HULOT dépassé par ce monde politique et ces lobbys n'a pas résisté longtemps !
Et il va falloir lui trouver un remplaçant qui n'aura pas d'état d’âmes !
Mais s'il faut engager des acteurs du show byz télévisuels ou autres pour plaire aux français lambda, ils ne sont pas à plaindre, s'il n'y a pas de résultat probant avec ceux-ci ?!
C'est tout de même de la faute du président ce choix, un échec de plus surtout en le nommant ministre d'état ce qui était nettement exagéré !
Jdeclef 02/09/2018 13h36
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