Procès Bygmalion : Sarkozy fixé sur ses recours
le 25 octobre
La cour d'appel de Paris se prononcera
le 25 octobre pour dire si l'ancien président de la République est
renvoyé devant le tribunal correctionnel.
Dans le dossier Bygmalion, Nicolas Sarkozy, 63 ans, avait saisi la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris d'un recours contre l'ordonnance du juge Serge Tournaire, qui l'a renvoyé en février 2017 sur les bancs de la correctionnelle pour « financement illégal de campagne électorale ». Dans ses réquisitions, l'avocat général a demandé à la cour de confirmer intégralement les poursuites. Attendu pour jeudi, l'arrêt peut cependant encore être contesté par un pourvoi devant la Cour de cassation, en théorie non suspensive, mais qui en pratique repousserait une décision définitive sur la tenue ou non d'un procès.
Double du seuil légal
Nicolas
Sarkozy est poursuivi pour avoir dépassé le plafond autorisé des dépenses
électorales de plus de 20 millions d'euros alors qu'il avait été
informé d'un risque de dérapage, ce qu'il réfute. La facture totale s'était
envolée à plus de 42,8 millions d'euros, soit près du double du seuil légal
fixé à 22,5 millions : la conséquence d'une « stratégie »
d'« occupation maximale de l'espace médiatique et télévisuel, avec la
multiplication de meetings souvent spectaculaires », avait estimé le
magistrat dans l'ordonnance attaquée. Treize autres protagonistes sont renvoyés
pour complicité de « financement illégal de campagne électorale » et
douze d'entre eux ont fait appel.À l'audience en mai, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, suivi par d'autres confrères, a tenté de nouveau d'affaiblir l'enquête du juge d'instruction. Le fait qu'il a été seul à signer l'ordonnance de renvoi, tandis que son collègue cosaisi, Renaud Van Ruymbeke, s'était abstenu, avait ouvert la voie à ces appels, exceptionnels pour ce type de décision. « Ce désaccord manifeste (entre les juges, NDLR), fait rarissime pour être souligné, illustre l'inanité de cette décision », avait réagi Me Herzog au moment du renvoi de son client, trois mois après sa défaite à la primaire de la droite pour la dernière présidentielle, en novembre 2016.
QPC
Depuis,
l'avocat
de Nicolas Sarkozy a soulevé une question prioritaire de constitutionnalité
(QPC) en soutenant que l'ancien président a déjà été condamné
définitivement en 2013 par le Conseil
constitutionnel pour ce dépassement du plafond. Mais cette sanction, intervenue
avant la révélation des fausses factures de l'agence de communication
Bygmalion, portait sur un dérapage, bien inférieur, de 363 615 euros. La
cour d'appel devra dire aussi si elle transmet ou non à la Cour de cassation
cette QPC, en vue d'une éventuelle saisine du Conseil constitutionnel. Dans
l'affirmative, cette hypothèse remettrait à plus tard la décision sur le renvoi
en procès.Révélée en 2014, l'affaire Bygmalion s'est nouée autour d'un vaste système de fausses factures pour masquer l'emballement des dépenses de meetings, alors organisés par Bygmalion, en profitant de la faiblesse des contrôles. Des cadres de Bygmalion et Jérôme Lavrilleux, l'ex-directeur adjoint de la campagne, avaient reconnu l'existence de cette fraude ayant consisté à déplacer vers l'UMP quelque 16,2 millions d'euros de dépenses qui auraient dû figurer au compte de campagne du candidat.
Affaire Bygmalion : la surprenante reconversion de Jérôme Lavrilleux
D'anciens cadres de l'ex-UMP ainsi que des responsables de la campagne, dont Guillaume Lambert ou Jérôme Lavrilleux, des dirigeants de Bygmalion et des experts-comptables sont également poursuivis devant le tribunal pour faux, escroquerie ou complicité, abus de confiance ou recel. Des faits pour lesquels Nicolas Sarkozy n'a pas été poursuivi. Si le juge Tournaire a estimé qu'il avait « incontestablement bénéficié des fraudes » pour disposer de moyens de campagne importants, l'enquête n'a pas permis d'établir qu'il les avait ordonnées ou qu'il avait été informé du montage.
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Avec notre justice d’une lenteur
exceptionnelle faite sur mesure pour ces politiciens ex élus au plus haut des
pouvoirs de notre république !
(Protégé par des immunités diverses
quand ils sont au pouvoir) rattrapés par une justice mollassonne qui ne frappe
sans se presser vraiment que les gueux plutôt que les nantis dotés de nombreux
avocats !
Et pourtant cet ex président de notre
république trainait une batterie de casserole de quoi remplir une cuisine du
grand restaurant politique qui nourrit ces politiciens de tous bords depuis de
décennies pendant leurs mandats ?!
Mais on est en France pays de la liberté
pour nos professionnels de la politique !
Jdeclef 20/09/2018 11h15 LP
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