Lyon : le tournage d'un film avec Luchini sur la politique
fait polémique
Fabrice Luchini joue le rôle d'un maire usé par le pouvoir.
Gérard Collomb n'apprécie pas le contenu du scénario. Des similitudes avec sa
propre histoire ?
Depuis la rentrée, on s'amuse bien dans les
couloirs et les bureaux du conseil général du Rhône… Fabrice Luchini y prend
ses aises, tête d'affiche du prochain film de Nicolas Pariser qui aura pour titre
« Alice et le maire ». Luchini y incarne un maire fatigué par trois
décennies de mandats, cherchant fraîcheur et inspiration auprès d'une jeune
philosophe (Anaïs Demoustier)
que l'on vient d'intégrer à son cabinet dans le but de le stimuler.
Pas question de tourner à l'hôtel de ville
En ce vendredi après-midi, le tournage a lieu
une nouvelle fois à l'Hôtel du département. La scène à tourner est plutôt
simple. Monsieur le maire (Luchini) quitte en coup de vent le perron B et
s'engouffre dans une voiture. La semaine précédente, c'est encore la salle du
conseil départemental qui a prêté son cadre à une scène représentant une séance
plénière du conseil municipal de Lyon.
Le tournage se déroule aussi à l'opéra, au parc de la Tête d'or, à la mairie du
6e arrondissement de Lyon qui a loué ses murs pour reconstituer le bureau
d'Anaïs Demoustier. Mais à l'Hôtel de Ville de Lyon, l'équipe n'a pas réussi à
poser ses caméras. « Nous avions au départ reçu l'autorisation de la ville
de Lyon pour tourner au sein de l'Hôtel de Ville », confie Sébastien
Autret, le directeur de la production, nous avons fait plusieurs visites,
repéré les lieux, les dates étaient arrêtées, tout était OK. » « Et
puis à la mi-juillet, on nous a dit que ce n'était plus possible »,
rapporte encore le producteur. Raisons invoquées : des travaux engagés à
l'Hôtel de Ville ainsi que la visite du prince héritier du Japon. « On a proposé de
modifier nos dates de tournage, de trouver des arrangements, mais rien n'y a
fait », s'étonne encore Sébastien Autret, « on a donc dû se
réorganiser en vitesse, relancer les repérages et trouver d'autres lieux de
tournage ».
Gérard Collomb a vu rouge
« On nous a également demandé de ne pas
accepter de rôles de figuration dans ce film », confie, amusé, un élu
municipal de la majorité qui a accepté de se plier à la règle. Une seule élue
de la majorité, la socialiste Zorah Ait-Maten, a osé passer outre. Ce sont donc
les élus de droite qui ont joué leur propre rôle au cours d'une séance de
conseil municipal mémorable. « Quand le contenu du scénario est arrivé aux
oreilles de Gérard Collomb, il a vu rouge », raconte un conseiller
municipal de la majorité pour expliquer le revirement de situation, « il a
dû y voir des similitudes avec sa propre histoire. Il a eu peur des
interprétations avec la sortie du film prévue quelques mois avant les élections
municipales ».La production, le réalisateur et Fabrice Luchini s'étonnent de la réaction de la mairie. « Cette fiction ne vise vraiment aucun maire en particulier », répète le chef de production, nous cherchions une grande ville pour la tourner, on s'est arrêté sur Lyon, mais ça aurait pu être Bordeaux, Marseille ou autre. On est dans une réalité parallèle, ce maire appartient à un parti nommé Les Socialistes, mais on ne se place pas dans le contexte actuel, il n'y a aucune allusion à un président, ni Macron, ni Hollande, ni autre. »
Côté opposition, on s'en donne à cœur joie. La mairie du 6e s'est elle aussi prêtée au jeu. « C'est une expérience », se réjouit Damien Gouy-Perret, chef de cabinet du maire divers droite du 6e, Pascal Blache, qui vient donc de faire ses débuts au cinéma, « et ça nous permet de faire rentrer un peu d'argent dans les caisses ». Au total, quelque 6 000 euros qui viendront alimenter la caisse de solidarité.
Christophe Guilloteau, président (LR) du département du Rhône, n'a pas hésité lui non plus à ouvrir les portes de l'Hôtel du département dont les ors et moulures figureront donc celles de l'Hôtel-de-Ville. « On n'a jamais refusé de tournage dans nos murs », assure-t-il, « et ça nous permet de restaurer nos bâtiments ». Le tournage a en effet rapporté 20 000 euros au département, qui viendront financer… le changement des rideaux. « C'est la culture qui abonde à la culture. C'est un peu notre loto du patrimoine. »
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Pourtant, même s'ils ne sont pas concernés nommément directement, car se sentant visés, comble d’un début de paranoïa ?
Où est la liberté d’expression ou simplement la culture, si ce ministre ex maire de Lyon qui est devenu ministre de l’intérieur (d'ailleurs d'une efficacité qui peut prêter et sujette à critique) par la grâce de son seigneur et maître E.MACRON?!
Alors qu'il profite de sa chance éphémère et ensuite, après qu'il prenne sa retraite, il a largement l'âge et cesse de jouer les censeurs de mauvaise foi !
Il se donne bien trop d'importance ce "Môssieur" fat enorgueillit par ces fonctions de ministre de l’intérieur d'une autre époque qui a oublié son humour et qui se croit indispensable mais pouvant être remplacé à n'importe quel moment par le pseudo monarque en place !
Car en fait de par le scénario, c'est la ville de Lyon qui a été choisi pour ce film cela aurait pu être une autre, pas PARIS car c'est la capitale et le maire une femme Mme HIDALGO car en place difficile à ce bon acteur de LUCHINI de jouer une maire (lol)
Mr COLLOMB lui n'est plus maire (mais il espère peut-être le redevenir car sa place actuelle s'il y reste ne peut aller que jusqu'en 2024 ?!)
On voit bien que certain président voudrait aussi revenir alors ?!
Pauvres politiciens élus dont la tête enfle à un point comme dans cette maladie rare "l'hydrocéphalie" qui les font se regarder le nombril, surtout quand ils deviennent âgés, se prenant pour des sages !
Le ridicule ne tue pas mais rend stupide !
Jdeclef 16/09/2018 09h12 LP
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