lundi 10 septembre 2018

Nos dirigeants sont impuissants sur les sujets religieux, car ils sont pleutres !


Emmanuel Macron et l'islam, le grand tournant

Critiqué pour son attitude et son supposé silence vis-à-vis des dérives de la religion musulmane, le président prépare sa contre-attaque.


Dans la clinquante salle des fêtes de l'Élysée, le traditionnel exercice des vœux à la presse s'achève. Ce 3 janvier, Emmanuel Macron descend de la tribune et, chose rare, vient au contact des journalistes. Après une heure d'échanges faussement informels surgit une question sur l'islam. Maquillée, par pudeur, comme de coutume, d'une poudre de laïcité. « Il ne faut pas confondre les sujets, rectifie le président. La manière dont vit notre société avec un monothéisme qu'est l'islam, ce n'est pas le sujet de la laïcité, il ne faut pas être hypocrite. » S'ensuit cette promesse : « Il y aura plusieurs expressions sur ce sujet. »
Pour l'instant, seule la vision macronienne de la laïcité a été traduite en mots. Dès octobre 2016, lors d'une interview accordée à Challenges, Macron, épousant la position d'Aristide Briand au moment du vote de la loi de 1905, proclame : « La laïcité est une liberté avant d'être un interdit. »

"Il a une vision qui n'ajoute pas d'adjectif à laïcité. » Ou alors un seul : dépassionnée"

Jean-François Colosimo, patron des éditions du Cerf, spécialisées, au moment de leur création, dans les textes religieux, a lu attentivement cet entretien. Il alerte : « Macron demande en creux aux chefs religieux de travailler à la concorde civile. Comme chez Habermas, où l'on offre aux religions un strapontin institutionnel, en échange de quoi elles éliment leurs canines. Or, historiquement, en France, la laïcité consiste plutôt à la pleine souveraineté de l'État : la nation concasse les individus et leurs particularismes religieux pour en faire des citoyens. Sauf que, aujourd'hui, avec l'islam, l'État a renoncé à l'usage de la force. La démocratie l'a emporté sur la république. »
Le lendemain de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron répète devant les autorités religieuses son refus d'une laïcité qui « organiserait une sorte de vide métaphysique à l'intersection de toutes les croyances », vide qu'elle « se ferait fort de venir elle-même peupler ». Jean-Michel Blanquer sous-titre pour nous : « Il veut se garder de toute laïcité qui aurait comme corollaire de gommer le sens ontologique de l'homme et de nier le besoin de sens dans une société. » Le ministre de l'Éducation nationale précise : « Il a une vision qui n'ajoute pas d'adjectif à laïcité. » Ou alors un seul : « dépassionnée ».

Question de vocabulaire

Une conception qui s'oppose dans l'esprit de Macron à cette « radicalisation de la laïcité » qu'il dénonce devant les chefs religieux réunis le 21 décembre 2017. L'expression, saluée notamment par le grand rabbin de France, Haïm Korsia, fait tousser ceux qui remarquent qu'aucun attentat n'a encore été commis au nom de ce principe républicain...
Pourquoi une telle saillie dans la bouche d'un président qui accorde tant d'importance au choix des mots ? « Je ne crois pas qu'il ait dit ça, marmonne à présent un collaborateur élyséen. Ce n'était ni dans le discours d'origine ni dans le prononcé. Ce terme ne fait pas partie du vocabulaire qu'on a envie d'employer. » Désormais, le chef de l'État formule les choses autrement : « La laïcité ne doit pas être une religion d'État. » Changement de langage mais pas de conception : Macron met plus facilement en garde contre les excès des tenants d'une laïcité dure que contre les dérives de la religion musulmane.

Naïveté ?

À ses yeux, ceux qui soupçonnent l'islam de porter un véritable projet de société, voire de civilisation, font fausse route. À l'historien Rémi Brague, qui affirme dans L'Incorrect que « l'islam est une religion et une loi », un membre du premier cercle présidentiel réplique : « Il n'y a pas une fatalité de l'islam politique. Nous assistons à une culturalisation incroyable du terrain religieux, c'est dangereux ! » Traduction : certains citoyens, anxieux de voir se développer cette religion qu'ils connaissent mal, lui prêteraient une volonté de conquête culturelle qu'elle n'a pas. « Macron refuse de voir le problème ; pis, il ne le comprend pas », sanctionne de son côté un ami du président.
En macronie, ils sont quelques-uns à s'alarmer du manque de connaissances, voire de l'absence d'intérêt de l'ancien ministre de l'Économie pour ce sujet éminemment épineux. À entendre certains d'entre eux, ce dernier serait prisonnier de la vision parfois naïve ou biaisée de ses interlocuteurs institutionnels et manquerait d'un retour d'expérience de terrain que pourraient lui apporter ceux qui ont été au contact des musulmans au quotidien.

« Quand on ne respecte pas l'égalité homme-femme, on n'est plus dans le champ individuel du religieux »

L'un de ses « souffleurs » lui a recommandé la lecture du livre de Fethi Benslama, Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman (Seuil). De ses années passées à exercer en Seine-Saint-Denis ce psychanalyste retient le complexe d'infériorité éprouvé par les musulmans « ordinaires » à l'égard des musulmans radicalisés. Macron l'a-t-il lu ? L'essai trône en tout cas dans le bureau de sa plume, Sylvain Fort. Lequel échange beaucoup avec des intellectuels comme l'historien Jean Baubérot, qui propose « un pacte laïque » aux musulmans de France, mais aussi avec l'essayiste Jacques Julliard, qui s'insurgeait en 2016 dans Le Figaro contre « la véritable sanctuarisation de l'islam dans l'espace politique français » imposée par « une poignée d'intellectuels d'extrême gauche ».
Il y a une genèse de la question de l'islam chez Emmanuel Macron. Le sujet apparaît durant son meeting de Montpellier, en octobre 2016. L'ex-ministre n'est pas officiellement candidat et le voici confronté, lors d'une déambulation dans le quartier difficile de la Paillade, à un musulman revendicatif : « Vous êtes ici dans un quartier musulman, dont des salafistes, français. Vous êtes en train de vous attaquer à des citoyens qui ont le droit d'être salafistes en France. » Réponse de Macron : « Il y a dans ce pays des associations qui ne respectent pas les lois de la République française dans l'espace public. Quand on ne respecte pas l'égalité homme-femme, on n'est plus dans le champ individuel du religieux. »

« L'interdit n'est rien si vous ne faites que cela »

Le soir même, sur la scène de son premier Zénith, il expose sa vision libérale de la laïcité et se contentera, au sujet de l'islam, de réclamer « une bienveillance exigeante ». En novembre 2016, lors d'une interview au Point , il souffle le chaud et le froid sur l'intégration des musulmans. « L'écueil dans lequel tombent la droite et la gauche consiste à répondre par des politiques classiques et de l'interdit : “Non au burkini ! Non au voile !” Je ne suis spontanément favorable ni au burkini ni au voile, mais l'interdit n'est rien si vous ne faites que cela. » Plus tard dans la campagne, il rencontre le Conseil français du culte musulman (CFCM) à son QG. Anouar Kbibech, alors à la tête de l'institution, garde un bon souvenir de cet entretien « soigneusement préparé » : « Il a insisté sur le fait que la laïcité n'était pas l'adversaire des religions et que l'islam était pour lui une religion comme une autre. »
Une étude a cependant troublé Emmanuel Macron quelques mois plus tôt. Durant l'été 2016, il reçoit lors d'un déjeuner à Bercy un certain Hakim El Karoui. Ce dernier lui présente en avant-première une étude qu'il signe pour l'Institut Montaigne et qui ne sera publiée qu'en septembre dans Le JD D. Les conclusions sont édifiantes : 28 % des musulmans (et 50 % des moins de 25 ans !) déclarent placer la charia au-dessus des lois de la République. Le CFCM conteste cette enquête. « Les 28 %, je n'y crois pas ! trompette Kbibech. Il doit y avoir une vingtaine d'imams radicaux en France. Ce rapport est une occasion ratée... » Mais son auteur n'en démord pas et ajoute même que 80 % de l'offre religieuse musulmane sur Internet proviennent de sources salafistes.

Taxe sur le halal ?

El Karoui, qui fut banquier chez Rothschild au même moment que Macron et plume du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, est à présent le premier nom qui affleure sur les lèvres de ceux que l'on interroge à l'Élysée et au gouvernement sur l'identité de leurs interlocuteurs. Le président le voit et lui parle régulièrement. « Je parle, il écoute », rectifie El Karoui, qui loue la grande attention de Macron. Il lui a envoyé son dernier livre, L'Islam, une religion française, édité chez Gallimard par Marcel Gauchet, avec cette recommandation : « Maintenant, de l'action ! »
À Beauvau, son avis compte au point d'avoir inspiré le casting de dîners entre des intellectuels spécialistes de l'islam et le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Gérard Collomb. El Karoui prône une meilleure intégration de la société civile dans les instances représentatives de l'islam et une augmentation significative du budget de celles-ci via une taxe sur le halal, dont il estime le marché français à 5 milliards d'euros : « Mon problème, ce n'est pas Plenel, ce sont les musulmans assis sur la caisse. » L'été prochain, il publiera une seconde enquête sur l'islamisme, toujours chaperonnée par l'Institut Montaigne. En attendant, il fait remarquer au président que Mohamed François, l'imam rigoriste de Joué-lès-Tours, a deux fois plus de friends (77 000) sur Facebook que le Premier ministre, Édouard Philippe. Que Tariq Ramadan a 680 000 followers sur Twitter quand le ministre de l'Éducation nationale en a 72 000.

"Mettre des mots sur les choses"

Depuis son élection, Emmanuel Macron a accès à des informations sensibles. Pour ne pas dire effrayantes. Gérard Collomb l'informe sur l'état de la menace terroriste mais également sur la radicalisation des 15-25 ans. De quoi dessiller le regard de n'importe quel optimiste chevronné. Il existe aussi un « visiteur du soir » pour lui faire remarquer que « l'islam en France pose des problèmes abyssaux, gigantesques. En France, il y a les religions, et puis il y a une religion qui fait ch... Il suffit de regarder les faits ». Les ministres les plus politiques du gouvernement le poussent à choisir des dates symboliques, à s'exprimer sur le sujet. C'est le cas de Gérald Darmanin, qui lui souffle régulièrement : « Si tu ne mets pas de mots sur les choses, le jour où il y aura un attentat, on te reprochera de n'avoir rien fait. »
Jean-Michel Blanquer, pour sa part, alerte : « À l'école, il est certain que, de tous les fondamentalismes, c'est le fondamentalisme islamiste qui pose le plus de problèmes. Nous faisons face à des visions erronées de la religion de la part de jeunes élèves qui extrapolent à partir de ce qu'ils croient savoir. » Invité à la rupture du jeûne du ramadan organisée par le CFCM dans les salons Hoche le 20 juin 2017, Macron avait destiné une partie de son discours à mettre en garde ceux chez qui l'islam conduit à des revendications sociales : « Fonder son identité politique et sociale sur sa seule foi, c'est au fond admettre que sa foi n'est pas compatible avec la République. »

Trois priorités

Au début du quinquennat, pourtant, Hakim El Karoui et d'autres avec lui ont eu le sentiment que, au sein de l'exécutif, le sujet de l'islam n'existait pas. « Fin août, ils ont commencé à s'agiter », nuance le premier cité. À l'Élysée, les « intellos » du cabinet phosphorent. Place Beauvau, la conseillère pour les Cultes, Pauline Pannier, a vu les membres du CFCM en septembre et les a revus le 18 janvier. Une politique commence à se dessiner : dans la continuité de la vision libérale de la laïcité revendiquée par le président, elle devrait être proactive. Au point d'être radioactive ?
Le 4 janvier, Emmanuel Macron l'a promis aux musulmans : « Nous devons avoir un travail sur la structuration de l'islam en France, qui est la condition même pour que vous ne tombiez pas dans les rets des divisions de votre propre religion et de la crise qu'elle est en train de vivre sur le plan international. » Au ministère de l'Intérieur, on liste trois priorités : échapper à la tutelle des pays étrangers, installer un islam plus modéré et mieux impliquer la jeune génération de musulmans.
Parmi les politiques publiques envisagées se dégage le renforcement des aumôneries dans les prisons, les hôpitaux ainsi qu'autour des écoles. Pour mieux canaliser le financement, la fiscalité des dons sera réétudiée et l'on cherche à créer un « entonnoir » pour l'argent venu des pays tiers. Sur le plan de la formation, les diplômes universitaires déjà existants à Strasbourg, Lyon-III ou Paris seront développés. Le 15 février, la réunion du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation sera en partie consacrée à la question du « contre-discours » à proposer aux musulmans de France confrontés à la vulgate radicalisée.

« Laïcité de collaboration »

Les représentants de l'islam de France seront consultés par l'État sur les prochaines lois bioéthiques, comme ceux des autres religions. Ainsi, Haïm Korsia a été reçu le 17 janvier par le patron du groupe LREM à l'Assemblée, Richard Ferrand. Lequel a été jusqu'à lui citer du saint Augustin lors de leur discussion. Pour qualifier cette volonté d'associer les cultes à l'élaboration d'une telle loi, l'historienne de la laïcité Valentine Zuber, interrogée dans Libération, utilise l'expression de « laïcité de collaboration » dans laquelle « chacun a sa place et un rôle à jouer ».
Cette « laïcité de collaboration » nécessite des institutions auxquelles s'adresser. Voici le plus gros défi du pouvoir actuel : donner de la crédibilité au CFCM. « On a une échéance : le renouvellement des instances du CFCM en juin 2019 », indique-t-on au ministère de l'Intérieur. Le budget annuel de l'organisation, 30 000 euros, dit tout de son potentiel. Né en 2003 à l'initiative de Nicolas Sarkozy, le CFCM n'a par ailleurs jamais pu régler un problème qui tient à sa création et affecte son image : sa faible représentativité. En mars, sur les 2 500 mosquées françaises listées par le CFCM lui-même, seules 1 000 ont participé à l'élection de son comité directeur. Une charte de l'imam a été publiée après de longues années de gestation. Presque un an plus tard, elle n'est testée que dans deux régions pilotes, et une vingtaine de signataires seulement l'ont paraphée. Le rapport de l'Institut Montaigne avançait ce chiffre cruel : 68 % des musulmans français ne connaissent même pas l'existence de cette instance censée les représenter.
C'est pourtant bien à eux que l'exécutif souhaite s'adresser. « Il faut que Macron propose un deal aux musulmans », soutient El Karoui. Si dans l'entourage de Gérard Collomb on admet volontiers que « l'islam de France ne se réformera pas par décret », l'Élysée vise plus haut, plus fort, comme le révèle un conseiller : « Plusieurs scénarios sont envisagés, mais, dans le scénario de grande ampleur, on pourrait structurer une “Église” musulmane de France. Pas dans son contenu, évidemment, mais dans sa structure. » Un concordat du XXIe siècle ? « C'est un horizon possible, reprend notre interlocuteur. Mais c'est très compliqué, constitutionnellement. On regarde tous ces grands moments de bascule, comme au temps de l'édit de Nantes, où l'État a pris en charge une communauté pour la faire basculer dans la société française. » De Jupiter à Henri IV, le grand écart...
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La laïcité est notre loi dite de 1901 de séparation de l'état et de l'église donc des religions mais ça, ce n'est qu'un fait que nos dirigeants n'arrivent difficilement pas à faire respecter parce que la population française a changé depuis plus de trente ans et la fin de nos colonies sans compter une guerre d'Algérie qui n'a pas arrangée les choses !

Car l'immigration galopante a augmentée depuis les guerres moyen orientales par l’implantation de la religion musulmane plus importante et ces variantes de l'islam depuis plus de trente ans qui en a fait la 2 eme religion après celle ancestrale chrétienne catholique en FRANCE de par notre histoire depuis 2000 ans !

De plus par ces dogmes archaïques moyenâgeux et notamment envers les femmes pour ne citer que celui-là par exemple ne peut s'adapter à notre pays de liberté et malgré de nombreuses dérogations faites à cette religion par l'état, mais aussi par des règlements quelle doit respecter mais dont on voit que ce n'est pas toujours le cas et cela ne s'arrange pas par des dérapages et incidents divers envers d'autres français ayant d'autres religions qui ne posent pas problèmes et même à ceux qui ne veulent croire à rien athéistes ce qui est leur droit !

Alors oui il faut que le président de la république tranche en rappelant à la loi avec application plus stricte de la laïcité à la française en refusant drastiquement les dérives extrêmes pour toutes les religions et notamment l'islam qui se dit tolérant mais pas tant que çà, de fait par certains qui la pratique !

Et se rappeler surtout que les religions divisent depuis des siècles et que les hommes se font la guerre en leurs noms, alors il faut qu'elles soient encadrées drastiquement par l'état pour éviter des guerres civiles !

Les religions sont le fait de mysticisme, mais ne sont pas la liberté ni neutres, car elles influencent les esprits faibles par des hommes dit religieux mais qui ne sont pas dieu, ceci pour ceux qui y croient !

Jdeclef 10/09/2018 13h50lp

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