jeudi 20 septembre 2018

Manque d'humilité de nos dirigeants surtout les derniers qui cultivent l'arrogance par leurs égos démesurés durant ces dernières décennies :


Majorité présidentielle : le terminus des prétentieux

« On a manqué d'humilité. » Emmanuel Macron n'a pas apprécié cette phrase de Gérard Collomb. Et si le ministre de l'Intérieur avait dit vrai ?


Quand on voit, parfois, Emmanuel Macron, on songe à l'observation de ce religieux Benoît Standaert, auteur d'un Journal de l'humilité : « Il [un prêtre] a sans doute dans le secret lutté beaucoup pour sortir de la voie de la vanité et de l'orgueil subtil de celui qui était habituellement le premier dans toutes les épreuves scolaires. Il s'est abaissé et sa silhouette voûtée illustrait bien cet effort sur soi. »
Quand on écoute Benjamin Grivaux, on pense à cette phrase de Théophane le Reclus, saint de l'Église orthodoxe : « Le Seigneur nous laisse parfois des défauts de caractère afin que nous apprenions l'humilité. Car sans eux, nous grimperions vite dans notre estime plus haut que les nuages et nous y installerions notre trône. Et en ceci gît la perdition. »
Quand on lit certaines déclarations de Christophe Castaner, on se remémore le champion du monde N'Golo Kanté, mascotte de l'équipe de France et de tout un pays, qui, parce que humble, n'avait osé réclamer le trophée de la Coupe du monde pour poser devant les photographes.
Quand, à l'Assemblée nationale, on observe certains députés En marche !, on relit avec plaisir le Journal d'un mégalo de Jean-Jacques Nuel, truffé d'aphorismes, jadis parus dans Fluide glacial : « Je veux être enterré avec les miens pour relever un peu le niveau du caveau. »

Démesure

C'est la petite musique du moment, qui sonne tellement vraie tant l'actualité nous fait dire que beaucoup, au sein de la majorité, gagneraient à relire les fables de La Fontaine. Gérard Collomb, spécialiste de la philosophie antique – et du stoïcisme en particulier –, a vu la chose de près, au point de s'en inquiéter ouvertement : « L'hubris, c'est la malédiction des dieux quand, à un moment donné, vous devenez trop sûr de vous, que vous allez tout emporter » (RMC). La maire de Paris, Anne Hidalgo, l'énonce autrement, faisant un parallèle entre son ancien premier adjoint (démissionnaire) et Emmanuel Macron : « Après la présidentielle, je pense que beaucoup de gens de la génération de Bruno Julliard se sont dit : Wow, on peut être président à 39 ans. Que serai-je à 39 ans ? » (Le Figaro).
Les mises en garde ont beau être formulées en amont, répétées et admises, rien n'y fait, la nature humaine ne peut rien, ne peut développer aucun anticorps, devant les attraits et les attributs du pouvoir. L'affaire Benalla l'a montré. Amateur de littérature politique, Emmanuel Macron aurait dû se prémunir de cette démesure, de ce mot de trop qui le dessert dès lors qu'il se trouve confronté au réel et qui le fait passer pour cuistre, arrogant. En 2007, Cécilia ex-Sarkozy avait qualifié de « seigneurs », pour leur morgue, les membres de l'entourage de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président. Ce dernier répondait que la morgue était du côté des juppéistes. Il y avait de ça, en effet, chez les juppéistes, cet air supérieur, qui perçait davantage en privé qu'en public.

L'empathie ne coûte pas un euro d'argent public

Mais, dans le cas de Macron et des macronistes, c'est différent. C'est la vantardise du beau, du diplômé, avec quelque chose de social, voulu ou non. Personne pour lui tirer la manche, quand il sermonne un chômeur, et pour lui susurrer à l'oreille que, s'il dit vrai sur le fond, qu'en effet nombre d'emplois ne sont pas pourvus, il n'est pas convenable de l'exprimer de la sorte. Que le tableau trace une frontière terrible, entre lui et son interlocuteur, qui illustre tout le problème du moment, en France et en Europe. Les capables et les « incapables », ceux qui traversent la rue et ceux qui attendent le coup de fil de Pôle emploi, ceux qui se convertissent et ceux qui appréhendent le changement. « Je traverse la rue et je vous trouve un travail. » Comment mieux renvoyer un individu à sa faiblesse, à sa petitesse, à sa paresse supposée ? Macron le prend pour lui : car un chômeur qui peine à trouver un emploi, c'est à mettre au passif du président. Il a pourtant le sentiment de remplir sa part du contrat, mais qu'en face ça traîne, ça attend, ça cherche ce qu'il y a de plus conforme à sa formation, à son diplôme. Macron prend ce chômeur pour un somnambule, quelqu'un qui n'a pas compris ce qui se jouait aujourd'hui. Il y a toujours des gens qui aiment, qui applaudissent, pensant comme lui, et ils le peuvent. Et il y a ceux, libéraux ou non, de gauche ou non, qui ont mal à la vue de ces images.
Des « Gaulois » aux « illettrées » : les petites phrases de Macron
En outre, à chaque fois que l'occasion se présente, le président transgresse, met en scène quelque chose qui ressemble un coup à de la virilité, un autre à du paternalisme. Cela passe par quoi ? Tout simplement par dire ce que n'osaient dire ses prédécesseurs. C'est tentant, car on aime ou on déteste, au moins, à l'oreille, c'est nouveau. Y'a toujours un électorat pour ça. Qu'aurait fait, à ma place, François Hollande ? Et Sarkozy ? Une grimace compassionnelle.
De tels propos seraient plus facilement admis, si le président, de façon aussi vive, invitait un puissant à honorer ses engagements. Sinon quoi, les « gens » se diront que la leçon est toujours faite aux mêmes, par quelqu'un, à tort ou à raison, qui passe pour être à mille lieues des réalités. La vérité n'empêche pas un peu d'empathie, ça ne coûte pas un euro d'argent public. « De son métier, il faut que chacun vive », soutenait Jean de La Fontaine, ajoutant : « La modestie égale la grandeur. »
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Voire même un manque de respect pour le peuple qui les a mis au pouvoir !

Et aussi, manque d’amour propre, donneurs de leçons hypocrites, qu’ils n’appliquent pas eux-mêmes, ce n’est pas nouveau !

Mais à leur décharge, il ne faut pas oublier les médias et leurs journalistes qui se complaisent à mettre en exergue leurs défauts et comme se sont des hommes comme tout le monde, et ils n’ont pas de mal à en trouver !

Ce qui quelquefois est plus improductif que positif !

Toutefois ces dirigeants sont trop gâtés par leurs avantages et privilèges de leurs charges et notamment nos présidents qui en viennent à se prendre pour des monarques absolus ayant trop de pouvoir dignes de l’ancien régime dont la France de par son histoire n’arrive pas à se libérer totalement !

En France on critique beaucoup nos politiciens de tous bords ?

Mais on devrait quelque fois moduler ces critiques car « on regarde la paille dans l’œil de son voisin sans regarder la poutre que l’on n’a dans le sien » !

Parallèlement nos concitoyens sont peut-être versatiles, mais il y en a certains qui sont bien plus instruits, plus érudits ou simplement plus intelligents que ceux qui nous gouvernent…

Il faudrait que nos élites (mot galvaudé) qu’on utilise, en prennent conscience et ne prennent pas la mouche en se vexant, quand ont les remet en place par une réflexion qu’eux ne se gênent pas à faire envers les autres !

Et cessent de se regarder le nombril !

Jdeclef 20/09/2018 09h18

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