Photos de Daech sur Twitter : un examen psychiatrique
pour Marine Le Pen
VIDÉO. La justice a ordonné un examen psychiatrique
« dans les délais les plus brefs ». Marine Le Pen s'insurge, même
s'il s'agit d'une procédure automatique.
Marine Le Pen s'est
insurgée, jeudi 20 septembre, contre un examen psychiatrique ordonné
par la justice dans le cadre de sa mise en examen pour avoir diffusé en
décembre 2015 des photos d'exactions du groupe djihadiste État
islamique sur Twitter. « C'est
proprement hallucinant. Ce régime commence vraiment à faire peur », a
écrit sur son compte Twitter la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) en
publiant l'ordonnance de cet examen. L'ordonnance, datée
du 11 septembre, demande de procéder à un examen psychiatrique de
Marine Le Pen « dans les délais les plus brefs ». « Je croyais
avoir eu droit à tout : eh bien non ! Pour avoir dénoncé les horreurs
de Daech par tweets, la justice me
soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu'où vont-ils
aller ? ! » a aussi tweeté la finaliste de la présidentielle en
2017.
Sollicité par l'Agence
France-Presse (AFP), le parquet de Nanterre a rappelé que
Mme Le Pen avait été mise en examen pour « diffusion de message
violent susceptible d'être vu ou perçu par un mineur », un délit réprimé à
l'article 227-24 du Code pénal. Pour ces infractions, la loi impose que
les personnes poursuivies soient soumises à une expertise médicale – selon
l'article 706-47-1 du Code de procédure pénale. Cet examen vise,
notamment, à vérifier « si elle est en mesure de comprendre les propos et
de répondre aux questions » et si « l'infraction reprochée au sujet
est en relation avec des éléments factuels ou biographiques de l'intéressé ».
Marine Le Pen refuse de se soumettre à
l'expertise
Dans les couloirs de
l'Assemblée, la députée a affirmé qu'elle ne se rendrait pas à cette expertise.
« Je n'irai pas bien entendu me soumettre à cette expertise psychiatrique
et j'attends de voir comment le magistrat entend m'y contraindre »,
a-t-elle déclaré. La députée du Pas-de-Calais estime que cette mesure relève de
régimes dictatoriaux. « Dans les régimes totalitaires, c'est une des
méthodes qui est utilisée contre les opposants. Les faire passer pour des
fous » et « je commence à trouver ce régime un peu inquiétant »,
a-t-elle dit, soutenue dans ce sens par ses partisans sur Twitter.Le chef de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé sur Twitter que ce n'était « pas avec des méthodes pareilles qu'on fera reculer l'extrême droite ». Celui qui avait qualifié Mme Le Pen de « semi-démente » pendant la campagne de 2012 a exprimé son « désaccord total avec la psychiatrisation de la décision politique ». « Madame Le Pen est politiquement responsable de ses actes politiques », a-t-il estimé. Julien Bayou, porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts, a, quant à lui, trouvé la situation savoureuse : « Marine Le Pen se plaint de l'application d'une loi sur laquelle les députés Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard n'avaient rien à redire. Article 7 [de la] loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme », a-t-il cinglé sur Twitter.
Tollé
Marine Le Pen avait
tweeté le 16 décembre 2015 des photos d'exactions du groupe
EI, en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir
« fait un parallèle » entre l'EI et le FN. Évoquant un
« dérapage inacceptable » et des « propos immondes », Marine
Le Pen avait posté sur son compte trois photos mentionnant l'animateur de BFM
TV-RMC avec le texte « Daech, c'est ça ! »Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et une photo du journaliste américain James Foley, le corps décapité et la tête posée sur le dos. Quelques semaines après les pires attentats jamais commis en France, ces publications avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la classe politique, mais aussi au-delà. Le parquet de Nanterre avait lancé le jour même une enquête pour « diffusion d'images violentes » à la suite d'un signalement des clichés par le ministre de l'Intérieur d'alors.
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Alors au travail messieurs le juges, car
les réseaux sociaux poubelles en ont diffusé et ce n'est pas nouveau avec cet
internet mondial qui sert aussi au terrorisme islamique de tous poils !
Là cela va trop loin de la part de ces
juges et cette justice d'incapables laxistes qui se transforme en justice
d'exception dans un pays qui se dit libre ?
Alors là, il y a de quoi avoir peur, car
quand on connait la psychiatrie qui est une branche de la médecine loin d’être
fiable qui donne quelque fois son blanc-seing à des accusés criminels et
dangereux ne les jugeant plus dangereux et autorisant leur libération (et qui
récidivent ..!)
Il faut croire que l'état macronien a
vraiment une grande peur de cette extrême droite qui pourtant n'est pas
plébiscité par la majorité des français et battu à chaque élection!
Dans ce cas il faut interdire les partis
extrêmes droite ou gauche et garder nos bons partis normaux hypocrites avec
leurs bobos bien-pensants donneurs de leçon à leur tête !
On marche sur la tête de par nos
institutions dites régaliennes et c'est inquiétant !
On est encore dans un pays démocratique
et libre, tout au moins espérons-le !
Jdeclef 21/09/2018 17h55 LP
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