jeudi 28 septembre 2017

Désespérant ces ministres ou ex ministres de droite à la mémoire courte !

Budget 2018 : passe d'armes entre Bruno Le Maire et Éric Woerth

Les deux anciens camarades de LR se sont affrontés dans une joute verbale lors de la présentation du budget 2018 devant la commission des Finances.

Tout avait bien commencé à la commission des Finances de l'Assemblée nationale, à la mi-journée. Son président, Éric Woerth (LR), échangeait des amabilités avec Bruno Le Maire, le ministre des Finances, venu présenter le budget aux députés avec son collègue des Comptes publics Gérald Darmanin. Les deux hommes distribuaient une spécialité de leur région – du fromage du nord par exemple pour le benjamin des ministres de 34 ans –, comme le veut la tradition. Woerth vantait même l'effort du gouvernement pour présenter un budget « sincère », c'est-à-dire réintégrant plus de 4 milliards d'euros de crédits manquants dans le budget 2017, selon la Cour des comptes. Mais les choses ont vite tourné au vinaigre entre les deux anciens camarades de l'UMP assis côte à côte.
« Je m'étonne que le premier budget présenté par cette majorité ne respecte pas les engagements européens de la France. Il me semble que lorsqu'on présente un premier budget, on se doit de respecter les engagements européens », assène l'ex-ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, Éric Woerth. L'effort de réduction du déficit structurel, celui qui ne dépend pas de la conjoncture, est en effet bien inférieur au minimum requis par les règles européennes, à cause des baisses d'impôts consenties par le gouvernement.

« Le logement et les contrats aidés, c'est un peu court ! »

Mais Éric Woerth ne s'arrête pas là. Et enchaîne. « Vous parlez d'un budget de grande rupture, c'est plutôt un budget de petite continuité. » Éric Woerth accuse le nouveau gouvernement de creuser le déficit de l'État, malgré la bonne conjoncture économique. « Il y a un dérapage tout à fait considérable […] Par quel miracle comptable et par quelle bonne nouvelle sur les collectivités territoriales ou sur la Sécurité sociale arrive-t-on à réduire le déficit à 2,6 % du PIB pour 2018 ? »
Le président de la commission des Finances s'étonne aussi de ce que le gouvernement a révisé à la baisse son ambition de maîtrise de la dépense depuis juillet. Il n'entend plus stabiliser les dépenses mais simplement freiner leur progression à + 0,5 % en euros constants… « Le logement et les contrats aidés, c'est un peu court ! »

« Pas de leçon à recevoir sur ce sujet »

Autant d'attaques qui ont visiblement agacé Bruno Le Maire. Dès qu'il reprend la parole, le ministre renvoie son ancien collègue dans ses cordes sur le déficit. « J'ai du mal à vous suivre sur les engagements européens de la France. Je rappelle qu'en 2017, pour la première fois, nous allons avoir des déficits publics qui vont être en dessous de la fameuse barre des 3 %, à 2,9 %, qu'en 2018, nous allons avoir des déficits publics à 2,6 %. Et je voudrais rappeler que la dernière fois que nous avions respecté nos engagements en matière de déficit public, c'était sous Dominique de Villepin, en 2007. Et tu n'oublieras pas, cher Éric [il lui touche le bras], qu'en 2008, il y a eu un nouveau président de la République [Nicolas Sarkozy, NDLR] qui est allé au conseil des ministres des Finances à Bruxelles et qui est allé expliquer à tous les ministres des Finances, un peu ébahis de voir débarquer un président de la République – personnellement, je tiens mon banc au conseil des ministres des Finances de Bruxelles sans avoir besoin d'un président de la République qui me remplace – pour expliquer que tous ces engagements européens n'avaient aucune importance et qu'il n'était pas question que la France les respecte. Et à partir de 2008, les déficits publics français ont commencé à se creuser. » Et Bruno Le Maire de conclure : « Je crois que nous n'avons pas de leçon à recevoir sur ce sujet. »
Une tirade applaudie par un député, ce qui lui a valu un rappel à l'ordre d'Éric Woerth. « On n'applaudit pas en commission », tonne le président, qui reprend ses critiques, jusqu'à se faire accuser par Jean-Louis Bourlanges, député MoDem, de monopoliser la parole.
Un épisode qui permet à Bruno Le Maire de clore la passe d'armes en ironisant : « Je devrais peut-être reprendre une casquette de diplomate et retirer celle de ministre pour gérer le problème de communication entre la commission et le président, mais je ne pense pas que ce soit mon rôle. ». Ambiance.

Qui se tirent dans les pattes en faisant de la politique politicienne, parce qu’ils ont changé de patron en oubliant comme d’habitude les français qui les ont élus en leur temps, d’ailleurs eux-mêmes de gouvernements de droite sarkozienne !

Et notamment ce petit comptable pas net qu’est E.WOERTH qui a été jugé pour des suspicions de fraudes en écritures comptables !

En fait ce n’est pas ce que demandent les français, de revoir cette ancienne politique et ses politiciens carriéristes à égos démesurés qui se comportent comme des coqs de combat !

Mais qui au départ étaient dans le même camp UMP/LR donc : « chassez le naturel il revient au galop » !

Lamentables, car ils n’ont rien compris, et là, voir essayer de faire travailler ensemble de tels personnages est une utopie de Mr le président MACRON, car il y a beaucoup de travail à faire pour changer les mauvaises habitudes !


Jdeclef 28/09/2017 16h36

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