dimanche 17 septembre 2017

Il est rentré tant mieux, mais Erdogan a envoyé un message à d'autres, car dans son pays est devenu totalitaire :

Le journaliste Loup Bureau, expulsé de Turquie, est arrivé à Paris

L'avion transportant le Français a atterri à Roissy peu avant 9 heures dimanche. Le journaliste a été expulsé après plus de 50 jours de détention.


Il est rentré tant mieux, mais Erdogan a envoyé un message à d'autres, car dans son pays devenu totalitaire :

Loup Bureau a enfin touché le sol français. Après plus de 50 jours de détention en Turquie, le journaliste a été expulsé du pays. Dimanche, l'organisation Reporters sans frontières a annoncé que l'avion transportant le jeune homme de 27 ans a atterri à l'aéroport de Roissy à 8 h 45.
Sur Twitter, le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, avait informé de chaque étape du vol transportant le journaliste. « Loup Bureau est à bord du vol AF1391, qui a décollé d'Istanbul à 6 h 13 locale. Arrivée à Paris à 8 h 40, selon Air France », avait-il ainsi indiqué quelque temps avant l'atterrissage de l'avion. « Les autorités aéroportuaires turques ont fait embarquer Loup Bureau directement sur le tarmac, pour éviter tout contact avec les médias », avait-il également précisé.
e reporter indépendant doit être accueilli par la ministre de la Culture Françoise Nyssen, a affirmé son ministère. Accusé par Ankara d'appartenance à « une organisation terroriste armée », Loup Bureau reste sous le coup d'une mesure d'expulsion. Son avocat français Martin Pradel avait indiqué samedi que le journaliste, dont la libération a été annoncée vendredi, avait quitté Sirnak, ville du sud-est de la Turquie où il était resté détenu 51 jours, pour se rendre à Diyarbakir, et ensuite gagner Istanbul, puis Paris, très probablement dimanche matin.

Photos de combattants kurdes syriens

Le père du reporter, Loïc Bureau, installé près de Nantes, s'est rendu à Paris dès samedi. « Tout le comité de soutien, sa petite amie viennent à Paris », mais « tant qu'il n'est pas sur le sol français, je garderai une petite appréhension », a-t-il dit à l'Agence France-Presse. Cette libération, intervenue dans la foulée d'une visite du chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian à Ankara, est « un grand soulagement », s'était « réjoui » Emmanuel Macron. Fin août, le président français avait demandé sa « libération rapide » à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
Interrogé sur une éventuelle contrepartie à cette libération, l'avocat avait déclaré : « Je n'ai aucune raison de le penser. » « Simplement faire comprendre aux autorités turques tout le tort qu'elles se faisaient en persistant à emprisonner un journaliste français (...) a pu être suffisant », avait-il dit. Loup Bureau avait été interpellé le 26 juillet à la frontière turco-irakienne, après la découverte en sa possession de photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (mouvement considéré comme une émanation du PKK et donc comme « terroriste » par Ankara). Ces images datent, selon sa défense, d'un reportage sur les conditions de vie des populations syriennes réalisé en 2013 et diffusé sur TV5 Monde.

Possible condamnation

« Tout a basculé au milieu de la semaine dernière avec l'acte d'accusation et la fixation d'une audience », a expliqué Me Pradel, le dossier étant alors transféré à un juge. « Le juge a immédiatement voulu recevoir Loup et a immédiatement statué sur la question de sa libération, alors que par ailleurs l'enquête se poursuit », a ajouté l'avocat. Loup Bureau « a toujours au-dessus de lui un risque de condamnation, une condamnation extrêmement grave puisque cela voudrait dire que Loup est un terroriste », a-t-il rappelé.
La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, une situation qui s'est particulièrement dégradée depuis le coup d'État raté de juillet 2016. Quelque 170 journalistes sont détenus dans le pays, selon le site spécialisé P24. Les journalistes turcs sont de loin les plus touchés, mais leurs confrères étrangers ne sont pas épargnés. En mai, Mathias Depardon, un photojournaliste français, était lui aussi arrêté dans le sud-est de la Turquie, soupçonné de « propagande terroriste » pour le compte du PKK pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des photos prises lors d'un reportage. Il avait été expulsé après un mois de détention et une importante mobilisation.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Car le président turc ce prenant pour un sultan de l'ancien empire OTTOMAN ou la liberté d'expression ce réduit comme une peau de chagrin, il ne faut pas mettre son nez dans les affaires de son pouvoir autocratique !

Alors qu’il y a encore des journalistes étrangers et même turcs qui croupissent en prison pour avoir simplement critiqué ou dénoncer ce pouvoir surtout après le coup d’état manqué dont a été l’objet ERDOGAN !

Mais ce journaliste français a pris quand même un risque inconsidéré après la découverte en sa possession de photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (mouvement considéré comme une émanation du PKK et donc comme « terroriste » par Ankara !)

Il y a des limites à ne pas dépasser sous prétexte de faire du scoop d’information à tout va, car tout le monde sait que la TURQUIE bascule dans une république islamique dur démocrature sous l’emprise marquée de son président !

Un journaliste même indépendant doit comprendre et savoir qu’il faut respecter certaines règles bien plus strictes que dans nos pays libres et démocratiques !

Et même quand on est de simples touristes en visite d’agrément !


Jdeclef 17/09/2017 10h17 LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire