SNCF - CGT : "On veut faire passer les
cheminots pour des privilégiés"
La suppression des régimes spéciaux de retraite des cheminots
serait à l'étude. Philippe Martinez dénonce un projet qui veut "diviser
les citoyens".
Encore un peu plus de grain à
moudre... Avant la mobilisation du 12 septembre contre les
ordonnances modifiant le code du travail, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a
enfourché un nouveau cheval de bataille en fustigeant le projet de suppression
des régimes spéciaux de retraite à la SNCF.
"Cette annonce, c'est du réchauffé", a estimé M. Martinez, interrogé
par Public Sénat sur un
entretien d'Emmanuel Macron datant de juillet et rendu public mercredi.Le chef de l'État y envisage une vaste réforme de la SNCF, passant par une suppression rapide des régimes spéciaux de retraite. Selon le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, il ne s'agit que de "pistes de réflexion". "On trouve ça assez surprenant, qu'à quelques jours d'une mobilisation de salariés du public et du privé réapparaisse une nouvelle de ce type", a ajouté M. Martinez. "C'est une spécialité de M. Macron d'essayer d'opposer les citoyens entre eux." "On veut faire passer les cheminots pour des privilégiés", a-t-il assuré. Selon lui, "c'est grave qu'un président de la République, qui est normalement là pour rassembler les citoyens, essaye en permanence de les diviser".
Un régime avantageux et
excédentaire
Le leader de la CGT a défendu le
régime "particulier" de la SNCF, "financé uniquement par les
cheminots". "Ils paient plus de cotisations d'ailleurs dans leur
régime que ce que paient l'ensemble des citoyens sur le régime général",
a-t-il affirmé. "Cela concerne les retraites, et la santé. Un cheminot qui
part de la SNCF ne touche pas le chômage." "C'est un régime qui est
autofinancé par les cheminots, ça ne coûte rien. Ce régime est excédentaire, et
je pense que ça intéresse beaucoup le gouvernement de récupérer l'excédent de
ce régime pour l'injecter dans un autre régime."Selon les informations du Monde mardi, Emmanuel Macron avait dévoilé à un petit nombre d'agents de la SNCF et en présence de leur PDG Guillaume Pépy sa volonté de doter l'entreprise d'une nouvelle stratégie. Il y évoquait une reprise de sa dette colossale en échange de réformes profondes, incluant la fin des régimes spéciaux. Ceux-ci permettent à un agent de conduite de partir à taux plein à 52 ans, et à un "sédentaire" à 57 ans, le tout calculé sur la base du dernier salaire touché. "Soyons clairs, si nous ne réglons pas ce problème, ce sont vos enfants qui paieront. C'est injuste", aurait déclaré notamment le président.
En 1995, le même projet avait coûté sa place au Premier ministre
d'alors, Alain Juppé.
En fait c’est la suite de la suppression des régimes spéciaux de retraites et sa refonte pour les fonctionnaires qui se dessine et évoqué par le président lors de sa campagne électorale !
Et pour la SNCF entreprise publique, qui en plus a déçue fortement les usagers par les incidents importants techniques et autres qui ont eu lieu en été 2017 ajoutés à ceux que subissent les usagers des TER pour la province ou TRANSILIEN d’IDF de la région parisienne depuis des années quotidiennement, parents pauvres au détriment des TGV qui eux en plus aussi ont subit des avatars !
Le syndicat CGT majoritaire et SUD rail risque de déclencher des grèves dans les chemins de fers (comme souvent en cette période de l’année ce qui donne en effet du « grain à moudre » à son leader MARTINEZ ) et en plus sur la loi sur travail !
On va voir comment E.MACRON, le 1er ministre et son gouvernement va pouvoir gérer cette rentrée qui se présente de plus en plus houleuse !
Jdeclef 07/09/2017 17h56
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